Voici la retransmission vidéo de la « Sainte Messe du Vendredi des Quatre-Temps de Pentecôte » (Feria Sexta Quatuor Temporum Pentecostes) avec l’ensemble des Textes Liturgiques(Introït « Repleatur os meum laude tua » ; Collecte ; Lecture du Prophète Joël 2, 23-27 sur l’annonce de l’Esprit Saint ; Alléluia Sagesse 12, 1 ; Séquence « Veni Sancte Spiritus » ; Évangile selon Saint Luc 5, 17-26 sur la guérison d’un paralytique ; Offertoire psaume 145, 2 ; Secrète ; Préface de l’Esprit Saint ; Communion Jean 14, 18 ; PostCommunion) en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite « Messe de Toujours » célébrée en l'église Saint Nicolas du Chardonnet à Paris par Monsieur l’Abbé Denys de Crécy
La Sainte Messe du Vendredi des Quatre-Temps de Pentecôte (Feria Sexta Quatuor Temporum Pentecostes) :
1re classe - Station aux Douze-Apôtres – Ornements rouges
Portée par la joie que lui cause la présence en elle de l’Esprit Saint, l'Église chante à Dieu son bonheur et sa reconnaissance. Les Quatre-Temps sont l’occasion de rendre grâces pour les moissons et les récoltes des fruits de la terre, mais plus encore pour les richesses que nous apporte l'Esprit Saint.
INTROÏT (psaume 70, 8.23) Le verset d’Introït est un chant d’amour, c’est l’âme remplie de la sainte dilection qui exprime en chantant ce qu’elle éprouve. « Chanter est le propre de celui qui aime ! » (Saint Augustin) Repleatur os meum laude tua, allelúia : ut possim cantáre, allelúia : gaudébunt lábia mea, dum cantávero tibi, allelúia, allelúia.
Que ma bouche soit remplie de ta louange, alléluia, pour que je chante, alléluia ; l’allégresse sera sur mes lèvres, lorsque je Vous chanterai, alléluia, alléluia. Ps. 70, 1-2 : In te, Dómine, sperávi, non confúndar in ætérnum : in iustítia tua líbera me et éripe me.
Ps. 70, 1-2 : C’est en Vous, Seigneur, que j’ai espéré ; que je ne sois pas à jamais confondu. Dans votre justice, délivrez-moi et secourez-moi. V/. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto, sicut erat in principio, et nunc et semper, et in saecula saeculorum. Amen.
V/. Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, comme Il était au Commencement, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Puis on répète l'antienne « Repleatur os meum laude tua ». Cette façon de répéter l'Introït s'observe pendant toute l'année.
COLLECTE L’Église dans la Collecte, laissée ici-bas par son Divin Époux pauvre et abandonnée au milieu de ses adversaires, se confie avec une foi inébranlable à son Paraclet, c’est-à-dire au céleste Consolateur. Da, quǽsumus, Ecclésiæ tuæ, miséricors Deus : ut, Sancto Spíritu congregáta, hostíli nullaténus incursióne turbétur. Per Dominum nostrum Iesum Christum, Filium tuum, qui tecum vivit et regnat in unitate eiusdem Spiritus Sancti Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Dieu de miséricorde, donnez à votre Église, nous Vous en prions : que rassemblée par le Saint-Esprit, elle ne soit troublée en aucune façon par les attaques ennemies. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, votre Fils, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du même Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
LECTURE du Prophète Joël 2, 23-24 et 26-27 L'Esprit Saint est notre véritable Maître dans le chemin de la Sainteté. Il est aussi cette pluie qui féconde les âmes. Hæc dicit Dóminus Deus : Exsultáte, fílii Sion, et lætámini in Dómino, Deo vestro : quia dedit vobis doctórem iustítiæ, et descéndere fáciet ad vos imbrem matutínum et serótinum, sicut in princípio. Et implebúntur áreæ fruménto et redundábunt torculária vino et óleo Et comedétis vescéntes et saturabímini, et laudábilis nomen Dómini, Dei vestri, qu fecit mirabília vobíscum : et non confundátur pópulus me us in sempitérnum. Et sciétis, quia in médio Israël ego sum : et ego Dóminus, Deus vester, et non est ámplius : et non confundétur pópulus me us in ætérnum : ait Dóminus omnípotens.
Voici ce que dit le Seigneur Dieu : Soyez dans l’allégresse, et réjouissez-vous dans le Seigneur votre Dieu, parce qu’Il vous a donné un docteur de justice, et qu’Il fera descendre sur vous la pluie d’automne et la pluie du printemps, comme au commencement. Les aires seront pleines de blé, et les pressoirs regorgeront de vin et d’huile. Vous mangerez, et vous serez rassasiés, et vous louerez le Nom du Seigneur votre Dieu, qui a fait pour vous des merveilles, et mon peuple ne tombera plus jamais dans la confusion. Vous saurez alors que je suis au milieu d’Israël, que je suis le Seigneur votre Dieu, et qu’il n’y en a pas d’autre que moi ; et mon peuple ne tombera plus jamais dans la confusion, dit le Seigneur tout-puissant.
ALLÉLUIA (Sagesse 12, 1)
Allelúia, allelúia. V/. O quam bonus et suávis est, Dómine, Spíritus tuus in nobis !
V/. Ô Seigneur, que votre Esprit en nous est bon et suave ! Allelúia. (Hic genuflectitur)
Allelúia. (On se met à genoux) V/. Veni, Sancte Spíritus, reple tuórum corda fidélium : et tui amóris in eis ignem accénde.
V/. Venez, Esprit-Saint, remplissez les cœurs de vos fidèles ; et allumez en eux le feu de votre amour.
SÉQUENCE Veni Sancte Spiritus Les Pères grecs appellent le Saint-Esprit une « énergie vivante ». Nous en demandons une nouvelle Effusion afin que sa Présence et son Activité en nous soient toujours plus intenses et plus pénétrantes :
Veni, Sancte Spiritus, et emítte cǽlitus lucis tuæ rádium.
Venez, ô Saint-Esprit, et envoyez du Ciel un rayon de votre Lumière. Veni, pater páuperum ; veni, dator múnerum ; veni, lumen córdium.
Venez, Père des pauvres, venez, Distributeur de tous Dons, venez, Lumière des cœurs. Consolátor óptime, dulcis hospes ánimæ, dulce refrigérium.
Consolateur suprême, doux Hôte de l’âme, Douceur rafraîchissante. In labóre réquies, in æstu tempéries, in fletu solácium.
Repos dans le labeur, Calme dans l’ardeur, Soulagement dans les larmes. O lux beatíssima, reple cordis íntima tuórum fidélium.
Ô Lumière Bienheureuse, inondez jusqu’au plus intime, le cœur de Vos fidèles. Sine tuo númine nihil est in hómine, nihil est innóxium.
Sans votre Secours, il n’est en l’homme, rien, rien qui soit innocent. Lava quod est sórdidum, riga quod est áridum, sana quod est sáucium.
Lavez ce qui est souillé, arrosez ce qui est aride, guérissez ce qui est blessé. Flecte quod est rígidum, fove quod est frígidum, rege quod est dévium.
Pliez ce qui est raide, échauffez ce qui est froid, redressez ce qui dévie. Da tuis fidélibus, in te confidéntibus, sacrum septenárium.
Donnez à Vos fidèles, qui en Vous se confient les Sept Dons Sacrés. Da virtútis méritum, da salútis éxitum, da perénne gáudium. Amen. Allelúia.
Donnez-leur le mérite de la Vertu, donnez une Fin heureuse, donnez l’éternelle Joie. Ainsi soit-il. Alléluia.
ÉVANGILE (Luc 5, 17-26) « Si nous voulions tous voir jusqu'en son fond la paralysie de notre âme ! Nous remarquerions que, privée de ses forces, elle git sur un lit de péchés. L'action du Christ en nous serait alors source de lumière. Nous comprendrions qu'Il regarde chaque jour notre manque de foi si nuisible, qu'Il nous entraîne vers les remèdes salutaires et presse vivement nos volontés rebelles » (Saint Pierre Chrysologue) + Sequéntia sancti Evangélii secundum Lucam V, 17-26
Lecture du Saint Évangile selon Saint Luc 5, 17-26 In illo témpore : Factum est in una diérum, et Iesus sedébat docens. Et erant pharisǽi sedéntes, et legis doctóres, qui vénerant ex omni castéllo Galilǽæ et Iudǽæ et Ierúsalem : et virtus Dómini erat ad sanándum eos. Et ecce, viri portántes in lecto hóminem, qui erat paralýticus : et quærébant eum inférre, et pónere ante eum. Et non inveniéntes, qua parte illum inférrent præ turba, ascendérunt supra tectum, et per tégulas summisérunt eum cum lecto in médium ante Iesum. Quorum fidem ut vidit, dixit : Homo, remittúntur tibi peccáta tua. Et cœpérunt cogitáre scribæ et pharisǽi, dicéntes : Quis est hic, qui lóquitur blasphémias ? Quis potest dimíttere peccáta nisi solus Deus ? Ut cognóvit autem Iesus cogitatiónes eórum, respóndens dixit ad illos : Quid cogitátis in córdibus vestris ? Quid est facílius dícere : Dimittúntur tibi peccáta, an dícere : Surge et ámbula ? Ut autem sciátis, quia Fílius hóminis habet potestátem in terra dimitténdi peccáta (ait paralýtico) : Tibi dico, surge, tolle lectum tuum et vade in domum tuam. Et conféstim consúrgens coram illis, tulit lectum, in quo iacébat : et ábiit in domum suam, magníficans Deum. Et stupor apprehéndit omnes et magnificábant Deum. Et repléti sunt timóre, dicéntes : Quia vídimus mirabília hódie.
En ce temps-là : Il arriva que Jésus était assis et enseignait. Et des pharisiens et des docteurs de la loi, qui étaient venus de tous les villages de la Galilée, et de la Judée, et de Jérusalem, étaient assis auprès de Lui : et la puissance du Seigneur agissait pour opérer des guérisons, et voici que des gens, portant sur un lit un homme qui était paralytique, cherchaient à le faire entrer et à le déposer devant Jésus. Mais, ne trouvant point par où le faire entrer, à cause de la foule, ils montèrent sur le toit, et, par les tuiles, ils le descendirent avec le lit au milieu de l’assemblée, devant Jésus. Dès qu’Il vit leur foi, Il dit : Homme, tes péchés te sont remis. Alors, les scribes et les pharisiens se mirent à penser et à dire en eux-mêmes : Quel est celui-ci, qui profère des blasphèmes ? Qui peut remettre les péchés, si ce n’est Dieu seul ? Mais Jésus, connaissant leurs pensées, prit la parole, et leur dit : Que pensez-vous dans vos cœurs ? Lequel est le plus facile, de dire : Tes péchés te sont remis ; ou de dire : Lève-toi et marche ? Or, afin que vous sachiez que le Fils de l’homme a sur la terre le pouvoir de remettre les péchés : Je te l’ordonne, dit-Il au paralytique, lève-toi, prends ton lit et va dans ta maison. Et aussitôt, se levant devant eux, il prit le lit sur lequel il était couché, et s’en alla dans sa maison, glorifiant Dieu. Et la stupeur les saisit tous, et ils glorifiaient Dieu. Et ils furent remplis de crainte, et ils disaient : Nous avons vu aujourd’hui des choses prodigieuses.
On dit le Credo pendant toute l'Octave.
OFFERTOIRE (psaume 145, 2) Chant de reconnaissance du paralytique guéri de sa maladie et de son péché. Lauda, ánima mea, Dóminum : laudábo Dóminum in vita mea : psallam Deo meo, quámdiu ero, allelúia.
Ô mon âme, loue le Seigneur. Je louerai le Seigneur pendant ma vie ; je chanterai mon Dieu tant que je serai, alléluia.
SECRÈTE Dans la Prière sur les oblations, faisant allusion au feu céleste qui, dans l’ancienne loi, consuma les sacrifices des Patriarches pour signifier qu’ils étaient agréables à Dieu et qu’Il les acceptait ; nous demandons qu’ainsi l’Esprit Saint, feu dévorant de sainteté et d’amour, enveloppe aujourd’hui de ses mystiques flammes l’offrande de la sainte Église, pour que le Sacrifice eucharistique soit agréé par Dieu et profitable au peuple Chrétien. Sacrifícia, Dómine, tuis obláta conspéctibus, ignis ille divínus absúmat, qui discipulórum Christi, Fílii tui, per Spíritum Sanctum corda succéndit. Per Dominum nostrum Iesum Christum, Filium tuum, qui tecum vivit et regnat in unitate eiusdem Spiritus Sancti Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Que les sacrifices offerts en votre présence, Seigneur, soient consumés par ce feu divin dont le Saint-Esprit embrasa les cœurs des disciples du Christ votre Fils. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, votre Fils, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du même Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
PRÉFACE de L’ESPRIT SAINT : La Préface suivante est dite à partir de la Vigile de la Fête de la Pentecôte et pendant toute l’Octave. Aux Messes votives du Saint-Esprit, on omet « hodierna die » : Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine sancte, Pater omnípotens, ætérne Deus, per Christum, Dóminum nostrum.
Il est vraiment juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre salut, de vous rendre grâces toujours et partout, Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant : Par le Christ Notre-Seigneur. Qui ascéndens super omnes cælos, sedénsque ad déxteram tuam, promíssum Spíritum Sanctum (hodiérna die) in fílios adoptiónis effúdit.
Qui étant monté au-delà de tous les Cieux et s’étant assis à Votre droite, répand (en ce Jour) l’Esprit-Saint, promis à Ses fils d’adoption. Quaprópter profúsis gáudiis, totus in orbe terrárum mundus exsúltat. Sed et supérnæ Virtútes, atque angélicæ Potestátes, hymnum glóriæ tuæ cóncinunt, sine fine dicéntes : Sanctus…
C’est pourquoi, transporté de joie, le monde entier tressaille d’allégresse, tandis que les Vertus célestes et les Puissances angéliques chantent l’hymne de votre Gloire en disant sans cesse : Saint…
CANON (Communicántes et Hanc igitur) Communicántes, et diem sacratíssimum Pentecóstes celebrántes, quo Spíritus Sanctus Apóstolis innúmeris linguis appáruit : sed et memóriam venerántes, in primis gloriósæ semper Vírginis Maríæ, Genetrícis Dei et Dómini nostri Jesu Christi
Unis dans une même communion et célébrant le Jour très saint de la Pentecôte où l’Esprit-Saint est apparu aux Apôtres sous la forme de multiples langues de feu, et vénérant la mémoire en premier de la glorieuse Vierge Marie, Mère de Jésus-Christ notre Dieu et notre Seigneur Hanc igitur oblatiónem servitutis nostræ, sed et cunctæ famíliæ tuæ, quam tibi offérimus pro his quoque, quos regeneráre dignatus es ex aqua et Spíritu Sancto, tríbuens eis remissionem ómnium peccatórum, quǽsumus, Dómine, ut placátus accípias
Ainsi donc, Seigneur, ce Sacrifice que nous Vous offrons et, avec tous Vos enfants, aujourd’hui spécialement pour ceux que Vous avez daigné régénérer par l’Eau et l’Esprit-Saint en leur accordant la rémission de tous leurs péchés, acceptez-Le comme une juste expiation.
COMMUNION (Jean 14, 18) Jésus ne cesse de revenir à nous par la sainte Communion et par le don de son Esprit. Non vos relínquam órphanos : véniam ad vos íterum, allelúia : et gaudébit cor vestrum, allelúia.
Je ne vous laisserai pas orphelins ; je reviendrai à vous, alléluia : et votre cœur sera dans la joie, alléluia.
POSTCOMMUNION La Collecte d’action de grâces souhaite que les Mystères eucharistiques que nous venons de célébrer à l’autel pour nous conformer à un ordre précis de Jésus, se transforment en remède qui fortifie notre faiblesse dans la difficile pratique de la vertu. Súmpsimus, Dómine, sacri dona mystérii : humíliter deprecántes ; ut, quæ in tui commemoratiónem nos fácere præcepísti, in nostræ profíciant infirmitátis auxílium : Qui vivis et regnat in unitate Spiritus Sancti Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Nous avons reçu, Seigneur, les dons de vos saints Mystères, Vous demandant humblement, que ce Sacrifice que Vous nous avez ordonné d’accomplir en mémoire de Vous, nous serve de secours profitable dans notre faiblesse : Qui vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.