Voici la retransmission vidéo de la « Sainte Messe du Vendredi des Quatre-Temps du Carême » (Feria Sexta Quatuor Temporum Quadragesimæ) avec l’ensemble des Textes Liturgiques(Introït « De necessitatibus meis eripe me, Domine » ; Collecte ; Lecture du prophète Ézéchiel 18, 20-28 sur la nécessité du repentir ; Graduel psaume 85, 2.6 ; Trait psaume 102, 10 ; 78, 8-9 ; Évangile selon Saint Jean 5, 1-15 sur le paralytique de la piscine ; Offertoire psaume 102, 2.5 ; Secrète ; Préface du Carême ; Communion psaume 6, 11 ; PostCommunion ; Oraison sur le peuple) en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite « Messe de Toujours » célébrée en l'église Saint Nicolas du Chardonnet à Paris par Monsieur l’Abbé Denys de Crécy
La Sainte Messe du Vendredi des Quatre-Temps du Carême (Feria Sexta Quatuor Temporum Quadragesimæ) :
IIème classe - Station aux Douze-Apôtres – Ornements violets
Les deux Lectures proclament que la divine miséricorde est toujours accessible à qui se repent de ses péchés. Dieu est prêt à pardonner, quelles que soient les fautes qu'on a pu commettre. Ézéchiel déjà l'assurait, Jésus le montre à son tour par un Miracle dont le sens symbolique n'échappe à personne : Lui-même supplée à l'impuissance du paralytique qui implore sa guérison.
INTROÏT (psaume 24, 17-18) Cri d'appel du paralytique de l'Évangile. De necessitatibus meis eripe me, Domine : vide humilitátem meam et labórem meum, et dimítte ómnia peccáta mea.
Seigneur, délivrez-moi de mes angoisses ; voyez mon humiliation et ma peine et remettez-moi tous mes péchés. Ps. 24, 1-2 : Ad te, Dómine, levávi ánimam meam : Deus meus, in te confído, non erubéscam.
Ps. 24, 1-2 : Vers Vous, Seigneur, j’ai élevé mon âme ; mon Dieu, je mets ma confiance en Vous, que je n’aie pas à rougir. V/. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto, sicut erat in principio, et nunc et semper, et in saecula saeculorum. Amen
V/. Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, comme Il était au Commencement, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il
Puis on répète l'antienne « De necessitatibus meis eripe me, Domine ». Cette façon de répéter l'Introït s'observe pendant toute l'année.
COLLECTE Esto, Dómine, propítius plebi tuæ : et, quam tibi facis esse devótam, benígno réfove miserátus auxílio. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Soyez, Seigneur, propice à votre peuple ; Vous lui inspirez la piété envers Vous, que votre miséricorde le soutienne de son bienfaisant secours. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
LECTURE du prophète Ézéchiel 18, 20-28 Paroles de consolation et d'avertissement : Dieu est Juste et Miséricordieux ; les œuvres et la responsabilité sont personnelles. Hæc dicit Dóminus Deus : Anima, quæ peccáverit, ipsa moriétur : fílius non portábit iniquitátem patris, et pater non portábit iniquitátem fílii : iustítia iusti super eum erit, et impíetas ímpii erit super eum. Si autem ímpius égerit pæniténtiam ab ómnibus peccátis suis, quæ operátus est, et custodíerit ómnia præcépta mea, et fécerit iudícium et iustítiam : vita vivet, et non moriétur. Omnium iniquitátum eius, quas operátus est, non recordábor : in iustítia sua, quam operátus est, vivet. Numquid voluntátis meæ est mors ímpii, dicit Dóminus Deus, et non ut convertátur a viis suis, et vivat ? Si autem avértent se iustus a iustítia sua, et fécerit iniquitátem secúndum omnes abominatiónes, quas operári solet ímpius, numquid vivet ? omnes iustítiæ eius, quas fécerat, non recordabúntur : in prævaricatióne, qua prævaricátus est, et in peccáto suo, quod peccávit, in ipsis moriétur. Et dixístis : Non est æqua via Dómini. Audíte ergo, domus Israël : Numquid via mea non est æqua, et non magis viæ vestræ pravæ sunt ? Cum enim avértent se iustus a iustítia sua, et fecerit iniquitátem, moriétur in eis : in iniustítia, quam operátus est, moriétur. Et cum avértent se ímpius ab impietáte sua, quam operátus est, et fécerit iudícium et iustítiam : ipse ánimam suam vivificábit. Consíderans enim, et avértens se ab ómnibus iniquitátibus suis, quas operátus est, vita vivet, et non moriétur, ait Dóminus omnípotens.
Voici ce que dit le Seigneur Dieu : L’âme qui pèche c’est celle qui mourra ; le fils ne portera pas l’iniquité du père, et le père ne portera pas l’iniquité du fils ; la justice du juste sera sur lui, et la méchanceté du méchant sera sur lui. Quant au méchant, s’il se détourne de tous ses péchés qu’il a commis, s’il observe tous mes préceptes et agit selon le droit et la justice, il vivra, il ne mourra pas. De toutes les transgressions qu’il a commises, on ne se souviendra plus à cause de la justice qu’il a pratiquée, il vivra. Prendrai-je plaisir à la mort du méchant, dit le Seigneur Dieu ? N’est-ce pas plutôt à ce qu’il se détourne de ses voies et qu’il vive ? Et si le juste se détourne de sa justice et qu’il commette l’iniquité, selon toutes les abominations que le méchant commet, il les ferait et il vivrait de toutes ses œuvres de justice qu’il a pratiquées, on ne se souviendra plus ; à cause de la transgression dont il s’est rendu coupable et de son péché qu’il a commis, à cause de cela il mourra. Vous dites : La voie du Seigneur n’est pas droite ? Écoutez donc, maison d’Israël : Est-ce ma voie qui n’est pas droite ? Ne sont-ce pas vos voies qui ne sont pas droites ? Quand le juste se détourne de sa justice et commet l’iniquité, et que là-dessus il meurt, c’est à cause de l’iniquité qu’il a commise qu’il meurt. Et si le méchant se détourne de sa méchanceté qu’il a pratiquée et qu’il agisse suivant le droit et la justice, il fera vivre son âme. S’il ouvre les yeux et se détourne de toutes ses transgressions qu’il a commises, il vivra certainement, et il ne mourra point, dit le Seigneur tout-puissant.
GRADUEL (psaume 85, 2.6) Salvum fac servum tuum. Deus meus, sperántem in te.
Sauvez, mon Dieu, votre serviteur qui espère en Vous. V/. Auribus pércipe, Dómine, oratiónem meam.
V/. Prêtez l’oreille, Seigneur, à ma prière.
TRAIT (psaumes 102, 10 ; 78, 8-9) Le Trait suivant est dit aux Messes des lundis, mercredis et vendredis jusqu’au Mercredi de la Semaine Sainte inclus sauf au Mercredi des Quatre-Temps : Domine, non secúndum peccáta nostra, quæ fécimus nos : neque secúndum iniquitátes nostras retríbuas nobis.
Seigneur, ne nous traitez pas selon nos péchés, et ne nous punissez pas selon nos iniquités. V/. Dómine, ne memíneris iniquitátum nostrarum antiquarum : cito antícipent nos misericórdiæ tuæ, quia páuperes facti sumus nimis. (Ici on se met à genoux)
V/. Seigneur, ne Vous souvenez plus de nos anciennes iniquités ; que vos Miséricordes viennent en hâte au-devant de nous, car nous sommes réduits à la dernière misère. V/. Adiuva nos, Deus, salutáris noster : et propter glóriam nóminis tui, Dómine, libera nos : et propítius esto peccátis nostris, propter nomen tuum.
V/. Aidez-nous, ô Dieu notre Sauveur, et pour la Gloire de votre Nom, Seigneur, délivrez-nous et pardonnez-nous nos péchés, à cause de votre Nom.
ÉVANGILE (Jean 5, 1-15) À Rome, autour de l'église des Douze-Apôtres, se trouvaient des piscines et des portiques. La piscine de notre Évangile est le symbole des Fonts Baptismaux. + Sequéntia sancti Evangélii secundum Joánnem 5, 1-15
Lecture du Saint Évangile selon Saint Jean 5, 1-15 In illo témpore : Erat dies festus Iudæórum, et ascéndit Iesus Ierosólymam. Est autem Ierosólymis Probática piscína, quæ cognominátur hebráice Bethsáida, quinque pórticus habens. In his iacébat multitúdo magna languéntium, cæcórum, claudórum, aridórum exspectántium aquæ motum. Angelus autem Dómini descendébat secúndum tempus in piscínam, et movebátur aqua. Et, qui prior descendísset in piscínam post motiónem aquæ, sanus fiébat, a quacúmque detinebátur infirmitáte. Erat autem quidam homo ibi, trigínta et octo annos habens in infirmitáte sua. Hunc cum vidísset Iesus iacéntem, et cognovisset, quia iam multum tempus habéret, dicit ei : Vis sanus fíeri ? Respóndit ei lánguidus : Dómine, hóminem non hábeo, ut, cum turbáta fúerit aqua, mittat me in piscínam : dum vénio enim ego, álius ante me descéndit. Dicit ei Iesus : Surge, tolle grabátum tuum, et ámbula. Et statim sanus factus est homo ille : et sústulit grabátum suum, et ambulábat. Erat autem sábbatum in die illo. Dicébant ergo Iudǽi illi, qui sanátus fúerat : Sábbatum est, non licet tibi tóllere grabátum tuum. Respóndit eis : Qui me sanum fecit, ille mihi dixit : Tolle grabátum tuum, et ámbula. Interrogavérunt ergo eum : Quis est ille homo, qui dixit tibi : Tolle grabátum tuum et ámbula ? Is autem, qui sanus fúerat efféctus, nesciébat, quis esset. Iesus enim declinávit a turba constitúta in loco. Póstea invénit eum Iesus in templo, et dixit illi : Ecce, sanus factus es : iam noli peccáre, ne detérius tibi áliquid contíngat. Abiit ille homo, et nuntiávit Iudǽis, quia Iesus esset, qui fecit eum sanum.
En ce temps-là, il y eut une fête des Juifs, et Jésus monta à Jérusalem. Or, à Jérusalem, près de la porte des Brebis, il y a une piscine qui s’appelle en hébreu Béthesda, et qui a cinq portiques. Sous ces portiques étaient couchés un grand nombre de malades, d’aveugles, de boiteux et de paralytiques. Ils attendaient le bouillonnement de l’eau. Car un Ange du Seigneur descendait à certains temps dans la piscine, et agitait l’eau. Et celui qui y descendait le premier après l’agitation de l’eau, était guéri de son infirmité quelle qu’elle fut. Là se trouvait un homme malade depuis trente-huit ans. Jésus l’ayant vu gisant et sachant qu’il était malade depuis longtemps, lui dit : Veux-tu être guéri ? Le malade Lui répondit : Seigneur, je n’ai personne pour me jeter dans la piscine dès que l’eau est agitée, et pendant que j’y vais, un autre descend avant moi. Jésus lui dit : Lève-toi, prends ton grabat et marche. Et à l’instant cet homme fut guéri ; il prit son grabat et se mit à marcher. C’était un jour de sabbat. Les Juifs dirent donc à celui qui avait été guéri : C’est le sabbat, il ne t’est pas permis d’emporter ton grabat. Il leur répondit : Celui qui m’a guéri m’a dit : Prends ton grabat et marche. Ils lui demandèrent : Qui est l’homme qui t’a dit : Prends ton grabat et marche ? Mais celui qui avait été guéri ne savait pas qui c’était ; car Jésus s’était esquivé, grâce à la foule qui était en cet endroit. Plus tard, Jésus le trouva dans le temple et lui dit : Te voilà guéri ; ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire. Cet homme s’en alla, et annonça aux Juifs que c’était Jésus qui l’avait guéri.
OFFERTOIRE (psaume 102, 2.5) Ce Chant exprime bien l'élan de jeunesse qui fait bondir le paralytique guéri, comme le pécheur pardonné. Bénedic, anima mea, Dómino, et noli oblivísci omnes retributiónes eius : et renovábitur, sicut áquilæ, iuvéntus tua.
Mon âme, béni le Seigneur, et n’oublie jamais tous ses bienfaits ; et ta jeunesse sera renouvelée comme celle de l’aigle.
SECRÈTE Súscipe, quǽsumus, Dómine, múnera nostris obláta servítiis : et tua propítius dona sanctífica. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Nous Vous en supplions, Seigneur, agréez les offrandes qui Vous sont offerts par notre ministère, et dans votre miséricorde, sanctifiez vos dons. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
PRÉFACE DU CARÊME La Préface du Carême (Præfatio de Quadragesima) suivante est dite jusqu’au samedi avant le Dimanche de la Passion inclus, selon les rubriques : Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus :
Il est vraiment juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre salut, de Vous rendre grâces toujours et partout, Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant :
Qui corporáli jejúnio vitia cómprimis, mentem élevas, virtútem largíris et prǽmia : per Christum Dóminum nostrum.
Vous qui, par le jeûne corporel, réprimez les vices, élevez l’âme, accordez la force et la récompense : par le Christ notre Seigneur.
Per quem maiestátem tuam laudant Angeli, adórant Dominatiónes, tremunt Potestátes. Cæli cælorúmque Virtútes ac beáta Séraphim sócia exsultatióne concélebrant. Cum quibus et nostras voces ut admítti iúbeas, deprecámur, súpplici confessióne dicentes.
Par Lui les Anges louent votre Majesté, les Dominations Vous adorent, les Puissances se prosternent en tremblant. Les Cieux, les Vertus des cieux et les bienheureux Séraphins La célèbrent, unis dans une même allégresse. A leurs chants, nous Vous prions, laissez se joindre aussi nos voix pour proclamer dans une humble louange.
COMMUNION (psaume 6, 11) Unie au Christ par l'Eucharistie, notre âme mettra en fuite ses ennemis. Erubéscant et conturbéntur omnes inimíci mei : avertántur retrórsum, et erubéscant valde velóciter.
Que tous mes ennemis rougissent et soient saisis de crainte ; qu’ils reculent promptement et qu’ils soient bientôt confondus.
POSTCOMMUNION Per huius, Dómine, operatiónem mystérii, et vítia nostra purgéntur, et iusta desidéria compleántur. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Faites, Seigneur, par la vertu de ce Mystère que nos torts soient effacés et nos justes désirs accomplis. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
ORAISON SUR LE PEUPLE La prière sur le peuple, avant de le congédier, implore du Seigneur la lumière intérieure qui éclaire les ténèbres du cœur et de l’âme, et nous découvre ce que nous sommes, et ce qu’est Dieu à notre égard. Orémus : Humiliáte cápita vestra Deo.
Prions : Humiliez vos têtes devant Dieu. Exáudi nos, miséricors Deus : et méntibus nostris grátiæ tuæ lumen osténde. Per Dominum nostrum Iesum Christum Filium tuum, qui tecum vivit et regnat, in unitate Spiritus Sancti, Deus, per omnia saecula saeculorum. Amen.
Écoutez-nous, ô Dieu de miséricorde, manifestez à nos âmes la lumière de votre Grâce. Par Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui, étant Dieu, vit et règne avec Vous, en l’unité du Saint-Esprit, dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il.
Pendant le Carême, nous venons encore vers l’Église, implorant la délivrance et la guérison de nos faiblesses. Le Seigneur nous rencontre et nous adresse cet avertissement : « Te voilà guéri, ne pèche plus, de peur qu’il ne t’arrive quelque chose de pire ». Le Christ est le Guérisseur des Fidèles Pénitents. Nous ressemblons au Paralytique et nous sommes guéris dans la Piscine de l’Église par les Sacrements de Pénitence (Confession), du Baptême et de la Sainte Eucharistie.
Et comme chaque Vendredi de Carême à 15h00 je méditerai pieusement les 14 Stations du Chemin de Croix de Notre Seigneur Jésus-Christ avec... Sainte Thérèse de Lisieux (1873-1897)