Voici la retransmission vidéo des « Trois Saintes Messes de la Commémoraison de Tous les Fidèles Défunts » (In Commemoratione Omnium Fidelium Defunctorum) dont la Première Messe célébrée et prêchée le 2 novembre par Monsieur l’Abbé Michel Frament de la Fraternité Saint-Pie X (FSSPX), Curé de l'église Saint Nicolas du Chardonnet à Paris avec l’ensemble des Textes Liturgiques des Trois Saintes Messes(Introït « Réquiem ætérnam dona eis » ; Collecte ; Lectures de Saint Paul aux Corinthiens 1. 15, 51-57 ; du Livre des Macchabées 2. 12, 43-46 ; du Livre de l’Apocalypse 14, 13 ; Graduel IV Esdr. 2, 35-34 / Psaume 111, 7 ; Trait ; Séquence « Dies irae » ; Évangiles selon Saint Jean V, 25-29 sur la Résurrection des morts ; VI, 37-40 sur la Promesse de la Résurrection ; VI, 51-55 sur le Pain de la Vie Éternelle ; Offertoire ; Secrète ; Préface des Défunts ; Communion IV Esdr. 2, 35 et 34 ; PostCommunion, …) en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite« Messe Traditionnelle »
Les TROIS Saintes Messes de la Commémoraison de Tous les Fidèles Défunts (In Commemoratione Omnium Fidelium Defunctorum) du 2 novembre :
1re Classe - Ornements Noirs
Si le 2 novembre tombe un Dimanche, on reporte cette Commémoration au lundi 3 novembre.
Après avoir chanté la Gloire et le Bonheur de l'Église Triomphante, la Liturgie nous invite à penser à l'Eglise Souffrante, aux âmes qui ont besoin de nos prières et de nos sacrifices. Ce n'est pas un Jour de tristesse, ni de deuil, c'est un Jour d'ardente Supplication pour que Dieu délivre nos Défunts du Purgatoire où s'achève leur Purification, et pour qu'Il les admette dans son Royaume. Cet usage de célébrer la « Grande Fête des pauvres âmes » selon l'expression du Pape Saint Pie X, remonte au Xe siècle : c'est Saint Odilon, un des grands Abbés de Cluny, qui décréta que, dans tous les Monastères de son Ordre, on célébrerait après les Vêpres du 1er novembre l'Office des Morts. Cette coutume fut imitée et enfin adoptée par l'Église Universelle.
La Messe pour les Défunts développe deux pensées :
• la première, remontant à l'Antiquité Chrétienne, est pleine de Joie et nous rappelle le consolant Message de la Résurrection de la chair (Introït, Lectures) ;
• la seconde, remontant au Moyen Âge, exprime la Sollicitude de l'Église pour les pauvres âmes dont Elle demande la Délivrance, tout en nous invitant à la Conversion par Ses descriptions de la mort et du Jugement (Trait, Séquence, Offertoire). Pendant une partie de la Messe, les fidèles tiennent des cierges allumés ; ceux-ci ne symbolisent plus, comme d'ordinaire au cours de l'année, la Grâce du Baptême, mais les âmes souffrantes au lieu et place desquelles nous sommes là, et pour lesquelles nous aspirons à la Lumière éternelle.
Depuis 1915, les Prêtres peuvent, s'ils le désirent, célébrer aujourd'hui Trois fois la Sainte Messe (Une à ses intentions personnelles, une Autre aux intentions du Pape, la Troisième pour Tous les Fidèles Défunts). S'il doit y avoir une Messe Solennelle, ce sera toujours Celle qui est indiquée en premier lieu ; en ce cas, la 2ème et la 3ème peuvent être célébrées auparavant. L'Ordinaire de la Messe des Défunts comprend quelques simplifications qui sont indiquées à leur place.
La PREMIÈRE Sainte Messe de la Commémoraison de Tous les Fidèles Défunts (In Commemoratione Omnium Fidelium Defunctorum) du 2 novembre :
On omet le Psaume « Iudica me » aux Prières au bas de l'Autel.
INTROÏT : (IV Esdr. 2, 34 et 35) Dieu nous appelle à la Lumière et à la Vie. Sion et Jérusalem sont les Figures de la Vie du Ciel où, dans la Lumière de la Gloire, seront satisfaits tous nos désirs :
Réquiem ætérnam dona eis, Dómine : et lux perpetua lúceat eis.
Donnez-leur le Repos Éternel, Seigneur, et que la Lumière sans fin brille pour eux.
Ps. 64, 2-3 : Te decet hymnus, Deus, in Sion, et tibi reddétur votum in Ierúsalem : exáudi oratiónem meam, ad te omnis caro véniet.
Ps. 64, 2-3 : L’hymne de louange Vous est due, ô Dieu, dans Sion, et on Vous rendra des vœux dans Jérusalem : exaucez ma prière, toute chair viendra à Vous.
On ne dit pas le « Gloria Patri » à l'Introït, mais on répète l'Antienne « Réquiem ætérnam dona eis ». On ne dit jamais le « Gloria in excelsis » aux Messes des Défunts.
COLLECTE : Dieu ne nous donnera jamais moins que ce qu'Il nous aura fait espérer par sa Grâce : Fidélium Deus, ómnium Cónditor et Redémptor : animábus famulórum, famularúmque tuárum remissiónem cunctórum tríbue peccatórum ; ut indulgéntiam quam semper optavérunt, piis supplicatiónibus consequántur : Qui vivis.
Ô Dieu, Créateur et Rédempteur de tous les Fidèles, accordez aux âmes de Vos serviteurs et de Vos servantes la Rémission de tous leurs péchés, afin qu’elles obtiennent, par nos humbles prières, le Pardon qu’elles ont toujours désiré. Vous qui vivez.
ÉPÎTRE : de Saint Paul aux Corinthiens 1. 15, 51-57 Saint Paul se place dans la perspective d'une génération chrétienne qui croyait imminente la Fin du monde ; il affirme que tous auront à passer, sinon par la mort, du moins par la transformation de leur être mortel en un être immortel. Cette défaite de la mort, qui est en définitive la défaite du péché, nous la devons à la Croix du Christ :
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Corínthios
Lecture de l’Épître de Saint Paul Apôtre aux Corinthiens
Fratres : Ecce, mystérium vobis dico : Omnes quidem resurgámus, sed non omnes immutábimur. In moménto, in ictu óculi, in novíssima tuba : canet enim tuba, et mórtui resúrgent incorrúpti : et nos immutábimur. Opórtet enim corruptíbile hoc induere incorruptiónem : et mortále hoc indúere immortalitátem. Cum autem mortále hoc indúerit immortalitátem, tunc fiet sermo, qui scriptus est : Absórpta est mors in victória. Ubi est, mors, victória tua ? Ubi est, mors, stímulus tuus ? Stímulus autem mortis peccátum est : virtus vero peccáti lex. Deo autem grátias, qui dedit nobis victóriam per Dóminum nostrum Iesum Christum.
Mes frères, Voici un Mystère que je vais vous dire : Nous Ressusciterons tous, mais nous ne serons pas tous transformés. En un moment, en un clin d’œil, au son de la dernière trompette (car la trompette sonnera), les morts Ressusciteront incorruptibles, et nous serons transformés. Car il faut que ce corps corruptible revête l’incorruptibilité, et que ce corps mortel revête l’immortalité. Et quand ce corps mortel aura revêtu l’immortalité, alors s’accomplira cette Parole de l’Écriture : La mort a été absorbée dans la Victoire. Où est, ô mort, ta victoire ? Où est, ô mort, ton aiguillon ? Or l’aiguillon de la mort, c’est le péché ; et la force du péché, c’est la Loi. Mais Grâces soient rendues à Dieu, qui nous a donné la Victoire par notre Seigneur Jésus-Christ.
GRADUEL : (IV Esdr. 2, 35-34 / Psaume 111, 7) Réquiem ætérnam dona eis, Dómime : et lux perpétua lúceat eis.
Donnez-leur, Seigneur, le Repos Éternel, et que la Lumière Éternelle luise pour eux.
V/. In memória ætérna erit iustus : ab auđitióne mala non timébit.
V/. Le souvenir du Juste sera Éternel ; il ne craindra pas d’entendre rien d’affligeant.
TRAIT : La Liturgie se rapporte au moment suprême et décisif du Jugement Particulier de l'âme, où son sort se décide pour l'Éternité : Absólve, Dómine, ánimas ómnium fidelium defunctórum ab omni vínculo delictórum.
Délivrez, Seigneur, les âmes de tous les Fidèles Défunts de tous les liens de péchés.
V/. Et grátia tua illis succurrénte mereántur evádere iudícium ultiónis.
V/. Et votre Grâce aidant, qu’ils méritent d’échapper au Jugement de vengeance.
V/. Et lucis ætérnæ beatitúdine pérfrui.
V/. Et de jouir de la Béatitude de la Lumière Éternelle.
SÉQUENCE « Dies irae » : (de Thomas de Celano) Ce poème nous rappelle les grandes Vérités éternelles de la Foi Chrétienne, afin de nous réveiller de notre tiédeur et nous inspirer une crainte Salutaire. Il fut composé au Moyen Âge pour être chanté le 1er Dimanche de l'Avent, entre l'Épître et l'Évangile du Retour du Christ :
Dies iræ, dies illa, Solvet sæclum in favílla : Teste David cum Sibýlla.
Jour de colère que ce jour-là, qui réduira en cendre le monde, selon l’oracle de David et de la Sibylle. Quantus tremor est futúrus, Quando iudex est ventúrus, Cuncta stricte discussúrus.
Quelle terreur, quand le Juge viendra pour tout examiner avec rigueur ! Tuba mirum spargens sonum Per sepúlcra regiónum, Coget omnes ante thronum.
La trompette jetant ses notes stupéfiantes parmi les tombeaux assemblera tous les hommes devant le Trône. Mors stupébit et natúra, Cum resúrget creatúra, Iudicánti responsúra.
La mort et la nature seront stupéfaites, quand surgira la créature, pour répondre au Jugement. Liber scriptus proferétur, In quo totum continétur, Unde mundus iudicétur.
On présentera le Livre où est écrit et renfermé tout l’objet du Jugement. Iudex ergo cum sedébit. Quidquid latet apparébit : Nil inúltum remanébit.
Quand le Juge siégera, tout ce qui est caché apparaîtra, rien ne restera impuni. Quid sum miser tunc dictúrus ? Quem patrónum rogatúrus, Cum vix iustus sit secúrus ?
Malheureux, que dirai-je alors ? Quel avocat vais-je implorer, quand le Juste à peine sera en sûreté ? Rex treméndæ maiestátis, Qui salvándos salvas gratis, Salva me, fons pietátis.
Roi d’une Majesté redoutable, qui sauvez gratuitement Vos élus, sauvez-moi, Source de Bonté. Recordáre, Iesu pie, Quod sum causa tuæ viæ : Ne me perdas illa die.
Souvenez-Vous, ô Bon Jésus, que Vous êtes venu pour moi, ne me perdez pas en ce Jour. Quærens me, sedésti lassus : Redemísti crucem passus : Tantus labor non sit cassus.
À me chercher, Vous Vous êtes fatigué. Vous m’avez racheté, en souffrant la Croix. Que tant d’efforts ne soient pas vains. Iuste iudex ultiónis, Donum fac remissiónis Ante diem ratiónis.
Juge Juste, en Vos vengeances, accordez-moi Grâce et Pardon avant le Jour des comptes. Ingemísco, tamquam reus : Culpa rubet vultus meus : supplicánti parce, Deus.
Je gémis comme un coupable : Mes fautes font rougir mon front, je Vous supplie, épargnez-moi. Qui Maríam absolvísti, Et latrónem exaudísti, Mihi quoque spem dedísti.
Vous avez absous Marie-Madeleine, et exaucé le larron, à moi aussi, donnez l’Espérance. Preces meæ non sunt dignæ : Sed tu bonus fac benigne, Ne perénni cremer igne.
Mes prières ne sont pas dignes. Mais Vous qui êtes Bon, faites, de Grâce, que je ne brûle pas au Feu Éternel. Inter oves locum præsta, Et ab hædis me sequéstra, Státuens in parte dextra.
Placez-moi parmi les brebis, séparez-moi des béliers, en me mettant à droite. Confutátis maledictis, Flammis ácribus addíctis : Voca me cum benedictis.
En confondant les maudits, voués aux Flammes Éternelles, appelez-moi avec les Bénis. Oro supplex et acclínis, Cor contrítum quasi cinis : Gere curam mei finis.
Je prie suppliant et prosterné, le cœur broyé comme cendre, prenez soin de ma destinée. Lacrimósa dies illa, Qua resúrget ex favílla. Iudicándus homo reus : Huic ergo parce Deus.
Ô Jour de larmes, où l’homme coupable ressuscitera de la poussière pour être Jugé. Mais Vous, ô Dieu, pardonnez-lui. Pie Iesu Dómine, Dona eis réquiem. Amen.
Doux Jésus, Seigneur, donnez-leur le Repos. Ainsi soit-il.
ÉVANGILE : (selon Saint Jean 5, 25-29) Le Père a envoyé son Fils « comme Vie pour ceux qui étaient morts, comme Remède pour les malades et comme Nourriture pour ceux qui mourraient de faim » (Isaac de l'Etoile), et pour qu'à sa Venue et à sa Voix, tous se réchauffent et revivent d'une Vie Nouvelle, Surnaturelle et Divine. Cette même Voix ne cesse de résonner à travers l'Eglise pour ceux qui sont morts spirituellement, afin de les vivifier. Elle retentira au Dernier Jour pour Juger tous les hommes. Ceux qui L'auront mise en pratique Ressusciteront pour la Vie Éternelle :
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Ioánnem
+ Suite du Saint Évangile selon Saint Jean
In illo témpore : Dixit Iesus turbis Iudæórum : Amen, amen, dico vobis, quia venit hora, et nunc est, quando mórtui áudient vocem Fílii Dei : et qui audíerint, vivent. Sicut enim Pater habet vitam in semetípso, sic dedit et Fílio habére vitam in semetípso : et potestátem dedit ei iudícium fácere, quia Fílius hóminis est. Nolíte mirári hoc, quia venit hora, in qua omnes, qui in monuméntis sunt, áudient vocem Fílii Dei : et procédent, qui bona fecérunt, in resurrectiónem vitæ : qui vero mala egérunt, in resurrectiónem iudícii.
En ce temps-là, Jésus dit aux Juifs : En Vérité, en Vérité, je vous le dis, l’Heure vient, et Elle est déjà venue, où les morts entendront la Voix du Fils de Dieu, et ceux qui L’auront entendue vivront. Car, comme le Père a la Vie en Lui-même, ainsi Il a donné également au Fils d’avoir la Vie en Lui-même ; et Lui a donné le Pouvoir d’exercer un Jugement, parce qu’Il est le Fils de l’homme. Ne vous étonnez pas de cela ; car l’Heure vient où tous ceux qui sont dans les sépulcres entendront la Voix du Fils de Dieu ; et ceux qui auront fait le bien en sortiront pour la Résurrection de la Vie ; mais ceux qui auront fait le mal en sortiront pour la Résurrection du Jugement.
OFFERTOIRE : Ce chant en forme de répons nous présente Saint Michel comme celui qui introduit les âmes dans l'Autre monde, chargé de peser le mérite des âmes avant de les introduire dans le Royaume Céleste : Dómine Iesu Christe, Rex glóriæ, libera ánimas ómnium fidelium defunctórum de pænis inférni et de profúndo lacu : libera eas de ore leónis, ne absórbeat eas tártarus, ne cadant in obscúrum : sed sígnifer sanctus Míchaël repræséntet eas in lucem sanctam. Quam olim Abrahæ promisísti et sémini eius.
Seigneur Jésus-Christ, Roi de Gloire, délivrez les âmes de tous les Fidèles Défunts des peines de l’enfer, et du lac profond ; délivrez-les de la gueule du lion ; que l’abîme ne les engloutisse pas, qu’elles ne tombent pas dans les ténèbres, mais que le porte-enseigne Saint Michel les introduise dans la Sainte Lumière. Qu’autrefois à Abraham Vous avez promise et à sa postérité.
V/. Hóstias et preces tibi, Dómine, laudis offérimus : tu súscipe pro animábus illis, quarum hódie memóriam fácimus : fac eas, Dómine, de morte transíre ad vitam. Quam olim Abrahæ promisísti et sémini eius.
V/. Les hosties et les prières de louange, Seigneur, nous Vous les offrons. Vous, recevez-les pour ces âmes, dont aujourd’hui nous faisons Mémoire ; faites-les, Seigneur, passer de la mort à la Vie. Qu’autrefois à Abraham Vous avez promise et à sa postérité.
SECRÈTE : « La Liturgie des Défunts insiste beaucoup sur le Mérite de la Foi Catholique, par Lequel l'Église veut recouvrir après la mort, comme d'un voile pieux, les misères de l'humanité fragile et défectible. En effet, la Foi Catholique, professée et vécue, est le moyen authentique de nous approcher de Dieu, et, avec la Charité et la Grâce, Elle est la première racine de notre mérite dans l'ordre surnaturel » (Bx cardinal Schuster) : Hóstias, quǽsumus, Dómine, quas tibi pro animábus famulórum famularúmque tuárum offerimus, propitiátus intende : ut, quibus fídei christiánæ méritum contulísti, dones et præmium. Per Dóminum nostrum Iesum Christum.
Considérez, nous Vous en supplions, Seigneur, en agréant ce sacrifice propitiatoire, les hosties que nous Vous offrons pour les âmes de Vos serviteurs et de Vos servantes ; afin qu’après leur avoir accordé le Mérite de la Foi Chrétienne, Vous leur en donniez la Récompense.
PRÉFACE des DÉFUNTS : Dans cette Préface des Défunts, introduite par le Pape Benoit XV, l'Église affirme avec force la Vérité de la Résurrection et de la Vraie Vie là où la nature est tentée de ne voir qu'une scène de mort et de larmes :
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine sancte, Pater omnípotens, ætérne Deus : per Christum Dominum nostrum.
Il est vraiment Juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre Salut, de Vous rendre grâces toujours et partout, Seigneur, Père Saint, Dieu Éternel et Tout-Puissant, par le Christ notre Seigneur. In quo nobis spes beátæ resurrectiónis effúlsit, ut quos constrístat certa moriéndi condítio, eósdem consolétur futúræ immortalitátis promíssio.
En Lui a brillé pour nous l’Espoir de la Bienheureuse Résurrection, afin que ceux qu’attriste la condition d’une mort certaine, soient consolés par la Promesse de l’Immortalité future. Tuis enim fidélibus, Dómine, vita mutátur non tollítur, et dissolúta terréstris huius incolátus domo, ætérna in cælis habitátio comparátur.
Car pour Vos fidèles, Seigneur, la vie n’est pas enlevée, mais changée, et après la destruction de cette demeure terrestre, leur est préparée une Habitation éternelle dans les Cieux. Et ídeo cum Angelis et Archángelis, cum Thronis et Dominatiónibus, cumque omni milítia cæléstis exércitus, hymnum glóriæ tuæ cánimus, sine fine dicéntes.
C’est pourquoi, avec les Anges et les Archanges, avec les Trônes et les Dominations, avec la Troupe entière de l’armée céleste, nous chantons une hymne à votre Gloire, redisant sans fin.
COMMUNION : (IV Esdr. 2, 35 et 34) Lux ætérna lúceat eis, Dómine : Cum sanctis tuis in ætérnum : quia pius es.
Que la Lumière Éternelle luise pour eux, Seigneur : Avec vos Saints à jamais, parce que Vous êtes Bon.
V/. Réquiem ætérnam dona eis, Dómine : et lux perpétua lúceat eis : Cum Sanctis tuis in ætérnum : quia pius es. Cum sanctis tuis in ætérnum : quia pius es.
V/. Donnez-leur le Repos Éternel, Seigneur, et que la Lumière sans Fin luise pour eux. Avec vos Saints à jamais, parce que Vous êtes Bon.
POSTCOMMUNION : Animábus, quǽsumus, Dómine, famulórum, famularúmque tuárum orátio profíciat supplicántium : ut eas et a peccátis ómnibus éxuas, et tuæ redemptiónis fácias esse partícipes. Qui vivis.
Nous Vous demandons instamment, Seigneur, que notre prière suppliante soit utile aux âmes de Vos serviteurs et de Vos servantes, en sorte que Vous les délivriez de tous leurs péchés et que Vous les fassiez participer à votre Rédemption.
À la fin de la Messe, le Prêtre ne donne pas la Bénédiction, mais récite le Dernier Évangile comme d'habitude. En de nombreux endroits, la Sainte Messe est suivie d'une Absoute, celle en l'absence du corps, pour les Fidèles Défunts.
La DEUXIÈME Sainte Messe de la Commémoraison de Tous les Fidèles Défunts (In Commemoratione Omnium Fidelium Defunctorum) du 2 novembre :
On omet le Psaume « Iudica me » aux Prières au bas de l'Autel et on dit la Messe Anniversaire pour les Défunts avec les Oraisons propres ci-dessous (on peut omettre la Séquence).
INTROÏT : (IV Esdr. 2, 34 et 35) Dieu nous appelle à la Lumière et à la Vie. Sion et Jérusalem sont les Figures de la Vie du Ciel où, dans la Lumière de la Gloire, seront satisfaits tous nos désirs :
Réquiem ætérnam dona eis, Dómine : et lux perpetua lúceat eis.
Donnez-leur le Repos Éternel, Seigneur, et que la Lumière sans fin brille pour eux.
Ps. 64, 2-3 : Te decet hymnus, Deus, in Sion, et tibi reddétur votum in Ierúsalem : exáudi oratiónem meam, ad te omnis caro véniet.
Ps. 64, 2-3 : L’hymne de louange Vous est due, ô Dieu, dans Sion, et on Vous rendra des vœux dans Jérusalem : exaucez ma prière, toute chair viendra à Vous.
On ne dit pas le « Gloria Patri » à l'Introït, mais on répète l'Antienne. On ne dit jamais le « Gloria in excelsis » aux Messes des Défunts.
COLLECTE : Dans l'Antiquité, le lieu du rafraîchissement désignait l'agape funèbre célébrée en Mémoire des Défunts, ainsi que le Banquet Céleste promis par Jésus dans l'Evangile à Ses fidèles serviteurs : Deus, indulgentiárum Dómine : da animábus famulórum famularúmque tuárum refrigérii sedem, quiétis beatitúdinem et lúminis claritátem. Per Dóminum.
Seigneur Dieu des Miséricordes, accordez aux âmes de Vos serviteurs et de Vos servantes, le Lieu du Rafraîchissement, la Béatitude du Repos et la Splendeur de la Lumière.
LECTURE : du Livre des Macchabées (2. Mach. 12, 43-46)
Léctio libri Machabæórum
Lecture du Livre des Macchabées
In diébus illis : Vir fortíssimus Iudas, facta collatióne, duódecim mília drachmas argénti misit Ierosólymam, offérri pro peccátis mortuórum sacrifícium, bene et religióse de resurrectióne cógitans (nisi enim eos, qui cecíderant, resurrectúros speráret, supérfluum viderétur et vanum oráre pro mórtuis) : et quia considerábat, quod hi, qui cum pietáte dormitiónem accéperant, óptimam habérent repósitam grátiam. Sancta ergo et salúbris est cogitátio pro defunctis exoráre, ut a peccátis solvántur.
En ces jours-là, le vaillant Judas Macchabée, après avoir fait une collecte, envoya douze mille drachmes d’argent à Jérusalem, afin qu’un sacrifice fût offert pour les péchés des morts, ayant de bonnes et de religieuses pensées touchant la résurrection, car s’il n’avait pas espéré que ceux qui avaient été tués ressusciteraient, il eût regardé comme une chose vaine et superflue de prier pour les morts ; et il considérait qu’une grande miséricorde était réservée à ceux qui étaient morts avec piété. C’est donc une Sainte et Salutaire pensée de prier pour les morts, afin qu’ils soient délivrés de leurs péchés.
GRADUEL : (IV Esdr. 2, 35-34 / Psaume 111, 7) Réquiem ætérnam dona eis, Dómime : et lux perpétua lúceat eis.
Donnez-leur, Seigneur, le Repos Éternel, et que la Lumière Éternelle luise pour eux.
V/. In memória ætérna erit iustus : ab auđitióne mala non timébit.
V/. Le souvenir du Juste sera Éternel ; il ne craindra pas d’entendre rien d’affligeant.
TRAIT : La Liturgie se rapporte au moment suprême et décisif du Jugement Particulier de l'âme, où son sort se décide pour l'Éternité : Absólve, Dómine, ánimas ómnium fidelium defunctórum ab omni vínculo delictórum.
Délivrez, Seigneur, les âmes de tous les Fidèles Défunts de tous les liens de péchés.
V/. Et grátia tua illis succurrénte mereántur evádere iudícium ultiónis.
V/. Et votre Grâce aidant, qu’ils méritent d’échapper au Jugement de vengeance.
V/. Et lucis ætérnæ beatitúdine pérfrui.
V/. Et de jouir de la Béatitude de la Lumière Éternelle.
SÉQUENCE « Dies irae » : (de Thomas de Celano) Ce poème nous rappelle les grandes Vérités éternelles de la Foi Chrétienne, afin de nous réveiller de notre tiédeur et nous inspirer une crainte Salutaire. Il fut composé au Moyen Âge pour être chanté le 1er Dimanche de l'Avent, entre l'Épître et l'Évangile du Retour du Christ :
Dies iræ, dies illa, Solvet sæclum in favílla : Teste David cum Sibýlla.
Jour de colère que ce jour-là, qui réduira en cendre le monde, selon l’oracle de David et de la Sibylle. Quantus tremor est futúrus, Quando iudex est ventúrus, Cuncta stricte discussúrus.
Quelle terreur, quand le Juge viendra pour tout examiner avec rigueur ! Tuba mirum spargens sonum Per sepúlcra regiónum, Coget omnes ante thronum.
La trompette jetant ses notes stupéfiantes parmi les tombeaux assemblera tous les hommes devant le Trône. Mors stupébit et natúra, Cum resúrget creatúra, Iudicánti responsúra.
La mort et la nature seront stupéfaites, quand surgira la créature, pour répondre au Jugement. Liber scriptus proferétur, In quo totum continétur, Unde mundus iudicétur.
On présentera le Livre où est écrit et renfermé tout l’objet du Jugement. Iudex ergo cum sedébit. Quidquid latet apparébit : Nil inúltum remanébit.
Quand le Juge siégera, tout ce qui est caché apparaîtra, rien ne restera impuni. Quid sum miser tunc dictúrus ? Quem patrónum rogatúrus, Cum vix iustus sit secúrus ?
Malheureux, que dirai-je alors ? Quel avocat vais-je implorer, quand le Juste à peine sera en sûreté ? Rex treméndæ maiestátis, Qui salvándos salvas gratis, Salva me, fons pietátis.
Roi d’une Majesté redoutable, qui sauvez gratuitement Vos élus, sauvez-moi, Source de Bonté. Recordáre, Iesu pie, Quod sum causa tuæ viæ : Ne me perdas illa die.
Souvenez-Vous, ô Bon Jésus, que Vous êtes venu pour moi, ne me perdez pas en ce Jour. Quærens me, sedésti lassus : Redemísti crucem passus : Tantus labor non sit cassus.
À me chercher, Vous Vous êtes fatigué. Vous m’avez racheté, en souffrant la Croix. Que tant d’efforts ne soient pas vains. Iuste iudex ultiónis, Donum fac remissiónis Ante diem ratiónis.
Juge Juste, en Vos vengeances, accordez-moi Grâce et Pardon avant le Jour des comptes. Ingemísco, tamquam reus : Culpa rubet vultus meus : supplicánti parce, Deus.
Je gémis comme un coupable : Mes fautes font rougir mon front, je Vous supplie, épargnez-moi. Qui Maríam absolvísti, Et latrónem exaudísti, Mihi quoque spem dedísti.
Vous avez absous Marie-Madeleine, et exaucé le larron, à moi aussi, donnez l’Espérance. Preces meæ non sunt dignæ : Sed tu bonus fac benigne, Ne perénni cremer igne.
Mes prières ne sont pas dignes. Mais Vous qui êtes Bon, faites, de Grâce, que je ne brûle pas au Feu Éternel. Inter oves locum præsta, Et ab hædis me sequéstra, Státuens in parte dextra.
Placez-moi parmi les brebis, séparez-moi des béliers, en me mettant à droite. Confutátis maledictis, Flammis ácribus addíctis : Voca me cum benedictis.
En confondant les maudits, voués aux Flammes Éternelles, appelez-moi avec les Bénis. Oro supplex et acclínis, Cor contrítum quasi cinis : Gere curam mei finis.
Je prie suppliant et prosterné, le cœur broyé comme cendre, prenez soin de ma destinée. Lacrimósa dies illa, Qua resúrget ex favílla. Iudicándus homo reus : Huic ergo parce Deus.
Ô Jour de larmes, où l’homme coupable ressuscitera de la poussière pour être Jugé. Mais Vous, ô Dieu, pardonnez-lui. Pie Iesu Dómine, Dona eis réquiem. Amen.
Doux Jésus, Seigneur, donnez-leur le Repos. Ainsi soit-il.
ÉVANGILE : (selon Saint Jean 6, 37-40)
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Ioánnem
+ Suite du Saint Évangile selon Saint Jean
In illo témpore : Dixit Iesus turbis Iudæórum : Omne, quod dat mihi Pater, ad me véniet : et eum, qui venit ad me, non eiíciam foras : quia descéndi de cælo, non ut fáciam voluntátem meam, sed voluntátem eius, qui misit me. Hæc est autem volúntas eius, qui misit me, Patris : ut omne, quod dedit mihi, non perdam ex eo, sed resúscitem illud in novíssimo die. Hæc est autem volúntas Patris mei, qui misit me : ut omnis, qui videt Fílium et credit in eum, hábeat vitam ætérnam, et ego resuscitábo eum in novíssimo die.
En ce temps-là, Jésus dit aux foules des Juifs : Tout ce que mon Père me donne viendra à moi, et celui qui vient à moi je ne le jetterai pas dehors. Car je suis descendu du Ciel, pour faire, non ma volonté, mais la Volonté de Celui qui m’a envoyé. Or la Volonté du Père qui m’a envoyé, c’est que je ne perde rien de ce qu’Il m’a donné, mais que je le Ressuscite au Dernier Jour. La Volonté de mon Père qui m’a envoyé, c’est que quiconque voit le Fils, et croit en Lui, ait la Vie Éternelle ; et moi-même je le Ressusciterai au Dernier Jour.
OFFERTOIRE : Ce chant en forme de répons nous présente Saint Michel comme celui qui introduit les âmes dans l'Autre monde, chargé de peser le mérite des âmes avant de les introduire dans le Royaume Céleste : Dómine Iesu Christe, Rex glóriæ, libera ánimas ómnium fidelium defunctórum de pænis inférni et de profúndo lacu : libera eas de ore leónis, ne absórbeat eas tártarus, ne cadant in obscúrum : sed sígnifer sanctus Míchaël repræséntet eas in lucem sanctam. Quam olim Abrahæ promisísti et sémini eius.
Seigneur Jésus-Christ, Roi de Gloire, délivrez les âmes de tous les Fidèles Défunts des peines de l’enfer, et du lac profond ; délivrez-les de la gueule du lion ; que l’abîme ne les engloutisse pas, qu’elles ne tombent pas dans les ténèbres, mais que le porte-enseigne Saint Michel les introduise dans la Sainte Lumière. Qu’autrefois à Abraham Vous avez promise et à sa postérité.
V/. Hóstias et preces tibi, Dómine, laudis offérimus : tu súscipe pro animábus illis, quarum hódie memóriam fácimus : fac eas, Dómine, de morte transíre ad vitam. Quam olim Abrahæ promisísti et sémini eius.
V/. Les hosties et les prières de louange, Seigneur, nous Vous les offrons. Vous, recevez-les pour ces âmes, dont aujourd’hui nous faisons Mémoire ; faites-les, Seigneur, passer de la mort à la Vie. Qu’autrefois à Abraham Vous avez promise et à sa postérité.
SECRÈTE : Propitiáre, Dómine, supplicatiónibus nostris, pro animábus famulórum famularúmque tuárum, pro quibus tibi offérimus sacrifícium laudis ; ut eas Sanctórum tuórum consórtio sociáre dignéris. Per Dóminum.
Soyez propice, Seigneur, à nos supplications en faveur des âmes de Vos serviteurs et de Vos servantes pour lesquelles nous Vous offrons ce sacrifice de louange, afin que Vous daigniez leur faire partager le sort de vos Saints.
PRÉFACE des DÉFUNTS : Dans cette Préface des Défunts, introduite par le Pape Benoit XV, l'Église affirme avec force la Vérité de la Résurrection et de la Vraie Vie là où la nature est tentée de ne voir qu'une scène de mort et de larmes :
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine sancte, Pater omnípotens, ætérne Deus : per Christum Dominum nostrum.
Il est vraiment Juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre Salut, de Vous rendre grâces toujours et partout, Seigneur, Père Saint, Dieu Éternel et Tout-Puissant, par le Christ notre Seigneur. In quo nobis spes beátæ resurrectiónis effúlsit, ut quos constrístat certa moriéndi condítio, eósdem consolétur futúræ immortalitátis promíssio.
En Lui a brillé pour nous l’Espoir de la Bienheureuse Résurrection, afin que ceux qu’attriste la condition d’une mort certaine, soient consolés par la Promesse de l’Immortalité future. Tuis enim fidélibus, Dómine, vita mutátur non tollítur, et dissolúta terréstris huius incolátus domo, ætérna in cælis habitátio comparátur.
Car pour Vos fidèles, Seigneur, la vie n’est pas enlevée, mais changée, et après la destruction de cette demeure terrestre, leur est préparée une Habitation éternelle dans les Cieux. Et ídeo cum Angelis et Archángelis, cum Thronis et Dominatiónibus, cumque omni milítia cæléstis exércitus, hymnum glóriæ tuæ cánimus, sine fine dicéntes.
C’est pourquoi, avec les Anges et les Archanges, avec les Trônes et les Dominations, avec la Troupe entière de l’armée céleste, nous chantons une hymne à votre Gloire, redisant sans fin.
COMMUNION : (IV Esdr. 2, 35 et 34) Lux ætérna lúceat eis, Dómine : Cum sanctis tuis in ætérnum : quia pius es.
Que la Lumière Éternelle luise pour eux, Seigneur : Avec vos Saints à jamais, parce que Vous êtes Bon.
V/. Réquiem ætérnam dona eis, Dómine : et lux perpétua lúceat eis : Cum Sanctis tuis in ætérnum : quia pius es. Cum sanctis tuis in ætérnum : quia pius es.
V/. Donnez-leur le Repos Éternel, Seigneur, et que la Lumière sans Fin luise pour eux. Avec vos Saints à jamais, parce que Vous êtes Bon.
POSTCOMMUNION : « Les âmes du Purgatoire, déclare le Concile de Trente, sont secourues par les suffrages des fidèles, principalement par le Sacrifice de l'Autel » : Præsta, quǽsumus, omnípotens Deus : ut ánimæ famulórum famularúmque tuárum, his sacrifíciis purgátæ, indulgéntiam páriter et réquiem cápiant sempitérnam. Per Dóminum nostrum.
Accordez-nous, s’il Vous plaît ô Dieu Tout-Puissant, que les âmes de Vos serviteurs et de Vos servantes, étant purifiées par ces sacrifices, obtiennent à la fois le Pardon et le Repos Éternel. Par Notre-Seigneur.
La TROISIÈME Sainte Messe de la Commémoraison de Tous les Fidèles Défunts (In Commemoratione Omnium Fidelium Defunctorum) du 2 novembre :
On omet le Psaume « Iudica me » aux Prières au bas de l'Autel et on dit la Messe Quotidienne pour les Défunts avec les Oraisons propres ci-dessous (on peut omettre la Séquence).
INTROÏT : (IV Esdr. 2, 34 et 35) Dieu nous appelle à la Lumière et à la Vie. Sion et Jérusalem sont les Figures de la Vie du Ciel où, dans la Lumière de la Gloire, seront satisfaits tous nos désirs :
Réquiem ætérnam dona eis, Dómine : et lux perpetua lúceat eis.
Donnez-leur le Repos Éternel, Seigneur, et que la Lumière sans fin brille pour eux.
Ps. 64, 2-3 : Te decet hymnus, Deus, in Sion, et tibi reddétur votum in Ierúsalem : exáudi oratiónem meam, ad te omnis caro véniet.
Ps. 64, 2-3 : L’hymne de louange Vous est due, ô Dieu, dans Sion, et on Vous rendra des vœux dans Jérusalem : exaucez ma prière, toute chair viendra à Vous.
On ne dit pas le « Gloria Patri » à l'Introït, mais on répète l'Antienne. On ne dit jamais le « Gloria in excelsis » aux Messes des Défunts.
COLLECTE : « Oui, je le sens, quand même j'aurais sur la conscience tous les péchés qui se peuvent commettre, j'irais le cœur brisé de repentir me jeter dans les Bras de Jésus, car je sais combien Il chérit l'enfant prodigue qui revient à Lui » (Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus) : Deus, véniæ largítor, et humánæ salútis amátor : quǽsumus cleméntiam tuam ; ut ánimas famulórum famularúmque tuárum, quæ ex hoc sǽculo transiérunt, beáta María semper Vírgine intercedénte cum ómnibus Sanctis tuis, ad perpétuæ beatitúdinis consórtium perveníre concédas.
Ô Dieu, qui accordez le Pardon et qui aimez à sauver les hommes, nous demandons à votre Bonté que, par l’Intercession de la Bienheureuse Marie toujours Vierge et de Tous vos Saints, Vous accordiez aux âmes de Vos serviteurs et de Vos servantes, qui sont morts, de parvenir au Séjour de la Béatitude Éternelle.
LECTURE : du Livre de l’Apocalypse de Saint Jean Apôtre (Apoc. 14, 13)
Léctio libri Apocalýpsis beáti Ioánnis Apostóli
Lecture du Livre de l’Apocalypse de Saint Jean Apôtre
In diébus illis : Audívi vocem de cælo, dicéntem mihi : Scribe : Beáti mórtui, qui in Dómino moriúntur. Amodo iam dicit Spíritus, ut requiéscant a labóribus suis ópera enim illórum sequúntur illos.
En ces jours-là, j’entendis une Voix venant du Ciel, qui me disait : Écris : Heureux les morts qui meurent dans le Seigneur ! Dès maintenant dit l’Esprit, ils se reposeront de leurs travaux, car leurs œuvres les suivent.
GRADUEL : (IV Esdr. 2, 35-34 / Psaume 111, 7) Réquiem ætérnam dona eis, Dómime : et lux perpétua lúceat eis.
Donnez-leur, Seigneur, le Repos Éternel, et que la Lumière Éternelle luise pour eux.
V/. In memória ætérna erit iustus : ab auđitióne mala non timébit.
V/. Le souvenir du Juste sera Éternel ; il ne craindra pas d’entendre rien d’affligeant.
TRAIT : La Liturgie se rapporte au moment suprême et décisif du Jugement Particulier de l'âme, où son sort se décide pour l'Éternité : Absólve, Dómine, ánimas ómnium fidelium defunctórum ab omni vínculo delictórum.
Délivrez, Seigneur, les âmes de tous les Fidèles Défunts de tous les liens de péchés.
V/. Et grátia tua illis succurrénte mereántur evádere iudícium ultiónis.
V/. Et votre Grâce aidant, qu’ils méritent d’échapper au Jugement de vengeance.
V/. Et lucis ætérnæ beatitúdine pérfrui.
V/. Et de jouir de la Béatitude de la Lumière Éternelle.
SÉQUENCE « Dies irae » : (de Thomas de Celano) Ce poème nous rappelle les grandes Vérités éternelles de la Foi Chrétienne, afin de nous réveiller de notre tiédeur et nous inspirer une crainte Salutaire. Il fut composé au Moyen Âge pour être chanté le 1er Dimanche de l'Avent, entre l'Épître et l'Évangile du Retour du Christ :
Dies iræ, dies illa, Solvet sæclum in favílla : Teste David cum Sibýlla.
Jour de colère que ce jour-là, qui réduira en cendre le monde, selon l’oracle de David et de la Sibylle. Quantus tremor est futúrus, Quando iudex est ventúrus, Cuncta stricte discussúrus.
Quelle terreur, quand le Juge viendra pour tout examiner avec rigueur ! Tuba mirum spargens sonum Per sepúlcra regiónum, Coget omnes ante thronum.
La trompette jetant ses notes stupéfiantes parmi les tombeaux assemblera tous les hommes devant le Trône. Mors stupébit et natúra, Cum resúrget creatúra, Iudicánti responsúra.
La mort et la nature seront stupéfaites, quand surgira la créature, pour répondre au Jugement. Liber scriptus proferétur, In quo totum continétur, Unde mundus iudicétur.
On présentera le Livre où est écrit et renfermé tout l’objet du Jugement. Iudex ergo cum sedébit. Quidquid latet apparébit : Nil inúltum remanébit.
Quand le Juge siégera, tout ce qui est caché apparaîtra, rien ne restera impuni. Quid sum miser tunc dictúrus ? Quem patrónum rogatúrus, Cum vix iustus sit secúrus ?
Malheureux, que dirai-je alors ? Quel avocat vais-je implorer, quand le Juste à peine sera en sûreté ? Rex treméndæ maiestátis, Qui salvándos salvas gratis, Salva me, fons pietátis.
Roi d’une Majesté redoutable, qui sauvez gratuitement Vos élus, sauvez-moi, Source de Bonté. Recordáre, Iesu pie, Quod sum causa tuæ viæ : Ne me perdas illa die.
Souvenez-Vous, ô Bon Jésus, que Vous êtes venu pour moi, ne me perdez pas en ce Jour. Quærens me, sedésti lassus : Redemísti crucem passus : Tantus labor non sit cassus.
À me chercher, Vous Vous êtes fatigué. Vous m’avez racheté, en souffrant la Croix. Que tant d’efforts ne soient pas vains. Iuste iudex ultiónis, Donum fac remissiónis Ante diem ratiónis.
Juge Juste, en Vos vengeances, accordez-moi Grâce et Pardon avant le Jour des comptes. Ingemísco, tamquam reus : Culpa rubet vultus meus : supplicánti parce, Deus.
Je gémis comme un coupable : Mes fautes font rougir mon front, je Vous supplie, épargnez-moi. Qui Maríam absolvísti, Et latrónem exaudísti, Mihi quoque spem dedísti.
Vous avez absous Marie-Madeleine, et exaucé le larron, à moi aussi, donnez l’Espérance. Preces meæ non sunt dignæ : Sed tu bonus fac benigne, Ne perénni cremer igne.
Mes prières ne sont pas dignes. Mais Vous qui êtes Bon, faites, de Grâce, que je ne brûle pas au Feu Éternel. Inter oves locum præsta, Et ab hædis me sequéstra, Státuens in parte dextra.
Placez-moi parmi les brebis, séparez-moi des béliers, en me mettant à droite. Confutátis maledictis, Flammis ácribus addíctis : Voca me cum benedictis.
En confondant les maudits, voués aux Flammes Éternelles, appelez-moi avec les Bénis. Oro supplex et acclínis, Cor contrítum quasi cinis : Gere curam mei finis.
Je prie suppliant et prosterné, le cœur broyé comme cendre, prenez soin de ma destinée. Lacrimósa dies illa, Qua resúrget ex favílla. Iudicándus homo reus : Huic ergo parce Deus.
Ô Jour de larmes, où l’homme coupable ressuscitera de la poussière pour être Jugé. Mais Vous, ô Dieu, pardonnez-lui. Pie Iesu Dómine, Dona eis réquiem. Amen.
Doux Jésus, Seigneur, donnez-leur le Repos. Ainsi soit-il.
ÉVANGILE : (selon Saint Jean 6, 51-55)
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Ioánnem
+ Suite du Saint Évangile selon Saint Jean
In illo tempore : Dixit Iesus turbis iudæórum : Ego sum panis vivus, qui de cælo descéndi. Si quis manducáverit ex hóc pane, vivet in ætérnum : et panis, quem ego dabo, caro mea est pro mundi vita. Litigábant ergo Iudæi ad ínvicem, dicentes : Quómodo potest hic nobis carnem suam dare ad manducándum ? Dixit ergo eis Iesus : Amen, amen dico vobis : nisi manducaveritis carnem Fílii hóminis, et biberitis eius sánguinem, non habebitis vitam in vobis. Qui mandúcat meam carnem et bibit meum sánguinem habet vitam ætérnam : et ego resuscitábo eum in novíssimo die.
En ce temps-là, Jésus dit au peuple Juif : Je suis le Pain Vivant, qui suis descendu du Ciel. Si quelqu’un mange de ce Pain, il vivra éternellement ; et le Pain que je donnerai, c’est ma Chair, pour la Vie du monde. Les Juifs disputaient donc entre eux en disant : Comment celui-ci peut-Il nous donner sa Chair à manger ? Jésus leur dit donc : En Vérité, en Vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la Chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez son Sang, vous n’aurez pas la Vie en vous. Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang, a la Vie Éternelle, et je le Ressusciterai au Dernier Jour.
OFFERTOIRE : Ce chant en forme de répons nous présente Saint Michel comme celui qui introduit les âmes dans l'Autre monde, chargé de peser le mérite des âmes avant de les introduire dans le Royaume Céleste : Dómine Iesu Christe, Rex glóriæ, libera ánimas ómnium fidelium defunctórum de pænis inférni et de profúndo lacu : libera eas de ore leónis, ne absórbeat eas tártarus, ne cadant in obscúrum : sed sígnifer sanctus Míchaël repræséntet eas in lucem sanctam. Quam olim Abrahæ promisísti et sémini eius.
Seigneur Jésus-Christ, Roi de Gloire, délivrez les âmes de tous les Fidèles Défunts des peines de l’enfer, et du lac profond ; délivrez-les de la gueule du lion ; que l’abîme ne les engloutisse pas, qu’elles ne tombent pas dans les ténèbres, mais que le porte-enseigne Saint Michel les introduise dans la Sainte Lumière. Qu’autrefois à Abraham Vous avez promise et à sa postérité.
V/. Hóstias et preces tibi, Dómine, laudis offérimus : tu súscipe pro animábus illis, quarum hódie memóriam fácimus : fac eas, Dómine, de morte transíre ad vitam. Quam olim Abrahæ promisísti et sémini eius.
V/. Les hosties et les prières de louange, Seigneur, nous Vous les offrons. Vous, recevez-les pour ces âmes, dont aujourd’hui nous faisons Mémoire ; faites-les, Seigneur, passer de la mort à la Vie. Qu’autrefois à Abraham Vous avez promise et à sa postérité.
SECRÈTE : Deus, cuius misericórdiae non est númerus, súscipe propítius preces humilitátis nostræ : et animábus ómium fidélium defunctórum, quibus tui nóminis dedísti confessiónem, per hæc sacraménta salútis nostræ, cunctórum remissiónem tríbue peccatórum.
Ô Dieu, dont la Miséricorde est Infinie, recevez favorablement les prières que nous Vous adressons avec humilité, et accordez la Rémission des péchés aux âmes de Tous les Fidèles Défunts, à qui Vous avez fait la Grâce de Confesser votre Nom.
PRÉFACE des DÉFUNTS : Dans cette Préface des Défunts, introduite par le Pape Benoit XV, l'Église affirme avec force la Vérité de la Résurrection et de la Vraie Vie là où la nature est tentée de ne voir qu'une scène de mort et de larmes :
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine sancte, Pater omnípotens, ætérne Deus : per Christum Dominum nostrum.
Il est vraiment Juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre Salut, de Vous rendre grâces toujours et partout, Seigneur, Père Saint, Dieu Éternel et Tout-Puissant, par le Christ notre Seigneur. In quo nobis spes beátæ resurrectiónis effúlsit, ut quos constrístat certa moriéndi condítio, eósdem consolétur futúræ immortalitátis promíssio.
En Lui a brillé pour nous l’Espoir de la Bienheureuse Résurrection, afin que ceux qu’attriste la condition d’une mort certaine, soient consolés par la Promesse de l’Immortalité future. Tuis enim fidélibus, Dómine, vita mutátur non tollítur, et dissolúta terréstris huius incolátus domo, ætérna in cælis habitátio comparátur.
Car pour Vos fidèles, Seigneur, la vie n’est pas enlevée, mais changée, et après la destruction de cette demeure terrestre, leur est préparée une Habitation éternelle dans les Cieux. Et ídeo cum Angelis et Archángelis, cum Thronis et Dominatiónibus, cumque omni milítia cæléstis exércitus, hymnum glóriæ tuæ cánimus, sine fine dicéntes.
C’est pourquoi, avec les Anges et les Archanges, avec les Trônes et les Dominations, avec la Troupe entière de l’armée céleste, nous chantons une hymne à votre Gloire, redisant sans fin.
COMMUNION : (IV Esdr. 2, 35 et 34) Lux ætérna lúceat eis, Dómine : Cum sanctis tuis in ætérnum : quia pius es.
Que la Lumière Éternelle luise pour eux, Seigneur : Avec vos Saints à jamais, parce que Vous êtes Bon.
V/. Réquiem ætérnam dona eis, Dómine : et lux perpétua lúceat eis : Cum Sanctis tuis in ætérnum : quia pius es. Cum sanctis tuis in ætérnum : quia pius es.
V/. Donnez-leur le Repos Éternel, Seigneur, et que la Lumière sans Fin luise pour eux. Avec vos Saints à jamais, parce que Vous êtes Bon.
POSTCOMMUNION : Præsta, quǽsumus, omnípotens et miséricors Deus, ut ánimæ famulórum famularúmque tuárum, pro quibus hoc sacrificium laudis tuæ obtúlimus majestáti ; per huius virtútem sacraménti a peccátis ómnibus expiátæ, lucis perpétuæ, te miseránte, recípiant beatitúdinem
Dieu Tout-Puissant, soyez, s’il Vous plaît, Miséricordieux envers les âmes de Vos serviteurs et de Vos servantes, pour lesquelles nous offrons à votre Majesté ce sacrifice de louange, et faites que, purifiées de leurs péchés par la Vertu de ce Sacrement, elles reçoivent de votre Bonté la Béatitude du Repos Éternel.
Voir l’ensemble du déroulement de « l’Ordinaire de la Messe de Saint Pie V » en latin et en français avec des explications selon l’Ordo Missae de 1962 afin de mieux assister au Saint Sacrifice de la Messe
Mois de Novembre : des Indulgences Plénières à gagner !
Du 1er au 8 novembre, vous pouvez gagner chaque jour une Indulgence Plénière applicable aux âmes du Purgatoire. Une Indulgence Plénière est la rémission totale des peines dues au péché, peines qui précisément retiennent nombre d’âmes au Purgatoire. Par le mérite de vos bonnes œuvres et la Miséricorde de l’Église, vous pouvez obtenir à huit âmes (une par jour) la rémission de ces peines, et donc l’accès immédiat à la Béatitude Éternelle ! Pour cela, il vous faut : 1. Aller visiter un cimetière en y priant ne serait-ce que mentalement pour les défunts (le 2 novembre, la visite d’une église suffit en y récitant un Pater et un Credo). 2. Communier à chaque fois que vous essayez de gagner une Indulgence ; il faut donc Communier chaque jour si l’on veut gagner chaque jour une Indulgence. 3. Vous Confesser dans les huit jours qui précèdent ou qui suivent. 4. Prier aux Intentions du Souverain Pontife. Ce qu’on appelle « Intentions du Souverain Pontife » recouvre en fait cinq Intentions :
- L’exaltation de l’Église,
- La propagation de la Foi,
- L’extirpation des hérésies,
- La Conversion des pécheurs,
- La Concorde entre les princes Chrétiens.