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Synode des Évêques sur la Famille

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La XIVe Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Évêques, « le Synode des Évêques sur la Famille » du 4 au 25 octobre 2015 sous la présidence de notre Saint Père, le Pape François, a pour thème : « La vocation et la mission de la Famille dans l’Église et dans le monde contemporain ». Voici de nombreuses informations sur ce Synode 2015 comme la Composition de l'Assemblée Synodale, les Médias qui déchantent, la Veillée de prière au Synode du samedi 3 octobre, l’Homélie du Pape François à la Messe d’ouverture du 4 octobre, l'introduction du Synode par le Saint-Père le 5 octobre, le mot d'ouverture au Synode du Cardinal André Vingt-Trois, les interventions de Mgr Stanisław Gądecki, Mgr Robert Sarah, Mgr Olivier de Germay, Mgr Raymond Burke,… et le « rapport final » du Synode des Évêques sur la Famille (Relazione Finale del Sinodo dei Vescovi).



Lire la Prière à la Sainte Famille pour la préparation du Synode des Évêques sur la Famille en 2014 : « Sainte Famille de Nazareth, que le prochain Synode des Évêques puisse réveiller en tous la conscience du caractère sacré et inviolable de la famille » du Pape François

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Et la Prière finale de la III assemblée extraordinaire du Synode des évêques consacrée aux problématiques de la famille en octobre 2014 : « Nous, Pères synodaux réunis à Rome autour du Pape François pour l'Assemblée générale extraordinaire du Synode des évêques, nous nous adressons à toutes les familles des divers continents, et en particulier à celles qui suivent le Christ, Voie, Vérité et Vie »


La Composition de l'Assemblée Synodale 2015 :

Les 270 Pères Synodaux sont : 54 d'Afrique, 64 d'Amérique, 36 d'Asie, 107 d'Europe et 9 d'Océanie. Parmi eux 74 Cardinaux (y compris 2 Archevêques majeurs), 6 Patriarches, 1 Archevêque majeur, 72 archevêques (dont 3 titulaires), 102 Evêques (y compris 6 Auxiliaires, 3 Vicaires apostoliques et 1 Evêque émérite), 2 curés et 13 religieux. Prennent part également à cette assemblée synodale 24 experts et collaborateurs du Secrétariat spécial, 51 auditeurs et auditrices, 14 délégués fraternels. En raison du thème sur la Famille, on a donné une certaine importance aux conjoints, parents et chefs de famille (18).
Ce qui nous fait pour les Pères Synodaux : 74 Cardinaux, 6 Patriarches, 1 Archevêque majeur, 73 Archevêques, 102 Evêques dont 6 Auxiliaires, 3 Vicaires apostoliques, 1 Vicaire émérite, 2 Prêtres et 13 Religieux. Et pour les participants au titre d’experts ou auditeurs : 18 Pères ou Mères de famille, 51 Auditeurs ou auditrices et 14 Délégués fraternels des autres églises chrétiennes.



Les Médias déchantent déjà au début du Synode :

Voici quelques titres :
« Synode à Rome : Le Pape risque de décevoir » (Le Point)
« Le Pape condamne avec force le divorce » (Le Monde)
« Le Pape démarre le Synode sur la famille en condamnant le divorce » (20 Minutes)
« Le Pape réaffirme son opposition au mariage gay » (LCI-TF1)
« Le Pape rassure les conservateurs à l'ouverture du Synode » (France Info)
« Le Pape François n'est pas aussi "cool" qu'il en a l'air » (7 sur 7 Belgique)
« Le Pape sera toujours opposé à l'avortement, au mariage gay et au divorce » (20 Minutes)
« Le Pape fixe les lignes rouges à ne pas dépasser » (7 sur 7 Belgique)


La Veillée de prière au Synode du samedi 3 octobre 2015 :

Voici le discours du pape François lors de la Veillée de prière en préparation de la XIVe Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Evêques, Place Saint-Pierre, le samedi 3 octobre 2015 :

Chères familles, bonsoir !
À quoi bon allumer une petite bougie dans l’obscurité qui nous entoure ? N’aurait-on pas besoin de tout autre chose pour dissiper l’obscurité ? Mais peut-on vaincre les ténèbres ? À certaines époques de la vie – cette vie même pleine de ressources merveilleuses – de semblables interrogations s’imposent avec force. Face aux exigences de l’existence, la tentation amène à se retirer, à déserter et à se fermer, peut-être au nom de la prudence et du réalisme, en fuyant ainsi la responsabilité de faire sa part jusqu’au bout. Rappelez-vous l’expérience d’Elie ? Le calcul humain suscite chez le prophète la peur qui le pousse à chercher refuge. Une peur. « Devant cette menace, Elie se hâta de partir pour sauver sa vie… Il marcha quarante jours et quarante nuits jusqu’à l’Horeb, la montagne de Dieu. Là, il entra dans une caverne et y passa la nuit. Et voici que la parole du Seigneur lui fut adressée. Il lui dit : “Que fais-tu là, Elie ?”» (1 R 19, 3.8-9). Puis sur l’Horeb, il trouvera la réponse non dans le vent impétueux qui brise les rochers, non dans le tremblement de terre et pas même dans le feu. La grâce de Dieu n’élève pas la voix ; c’est un murmure, qui rejoint tous ceux qui sont disposés à en écouter la brise légère – ce fil de silence sonore – qui les exhorte à sortir, à retourner dans le monde, témoins de l’amour de Dieu pour l’homme, pour que le monde croie… Avec ce souffle, il y a presque une année, sur cette même Place, nous avons invoqué l’Esprit Saint, demandant que – en se mettant au thème de la famille – les Pères Synodaux sachent écouter et se confronter en gardant leur regard fixé sur Jésus, Parole ultime du Père et critère d’interprétation de tout. Ce soir, notre prière ne peut être une autre prière. Parce que, comme le rappelait le Métropolite Ignace IV Hazim, sans l’Esprit Saint, Dieu est loin, le Christ reste dans le passé, l’Église devient une simple organisation, l’autorité se transforme en domination, la mission en propagande, le culte en évocation, l’agir des chrétiens en une morale d’esclaves (cf. Discours à la Conférence œcuménique d’Uppsala, 1968). Prions donc, pour que le Synode qui s’ouvre demain sache : ramener l’expérience conjugale et familiale à une image accomplie de l’homme; qu’il reconnaisse, valorise et propose tout ce qu’il y a en elle de beau, de bon et de saint ; qu’il embrasse les situations de vulnérabilité qui la mettent à l’épreuve : la pauvreté, la guerre, la maladie, le deuil, les relations blessées et défaites d’où surgissent malaises, ressentiments et ruptures ; qu’il rappelle à ces familles, comme à toutes les familles, que l’Évangile demeure une “Bonne Nouvelle” d’où toujours repartir. Que du trésor de la tradition vivante, les Pères sachent tirer des paroles de consolation et des orientations d’espérance pour des familles appelées à construire en ce temps l’avenir de la communauté ecclésiale et de la cité de l’homme.

Chaque famille, en effet, est toujours une lumière, bien que faible, dans l’obscurité du monde. L’histoire même de Jésus parmi les hommes prend forme dans le sein d’une famille, à l’intérieur de laquelle il restera pendant 30 ans. Une famille comme beaucoup, la sienne, située dans un village perdu de la périphérie de l’Empire. Charles de Foucauld, peut-être comme peu d’autres, a deviné la portée de la spiritualité qui émane de Nazareth. Ce grand explorateur abandonna en hâte la carrière militaire, fasciné par le mystère de la Sainte Famille, de la relation quotidienne de Jésus avec ses parents et ses proches, du travail silencieux, de la prière humble. Regardant la Famille de Nazareth, frère Charles discerna la stérilité du désir de richesse et de pouvoir ; il se fit tout à tous par l’apostolat de la bonté ; attiré par la vie érémitique, il comprit qu’on ne grandit pas dans l’amour de Dieu en évitant la servitude des relations humaines. Parce que c’est en aimant les autres qu’on apprend à aimer Dieu ; c’est en se penchant vers son prochain qu’on s’élève jusqu’à Dieu. À travers la proximité fraternelle et solidaire avec les plus pauvres et les plus abandonnés, il comprit que, finalement, ce sont eux qui nous évangélisent, en nous aidant à grandir en humanité. Pour comprendre aujourd’hui la famille, entrons nous aussi – comme Charles de Foucauld – dans le mystère de la Famille de Nazareth, dans sa vie cachée, ordinaire et commune, comme celle du plus grand nombre de nos familles, avec leurs peines et leurs joies simples ; vie tissée de patience sereine dans les contrariétés, de respect pour la condition de chacun, de cette humilité qui libère et fleurit dans le service ; vie de fraternité qui surgit du fait de se sentir partie d’un unique corps. La famille est le lieu d’une sainteté évangélique, réalisée dans les conditions les plus ordinaires. Il s’y respire la mémoire des générations et s’y enfoncent des racines qui permettent d’aller loin. C’est le lieu du discernement, où on s’éduque à reconnaître le dessein de Dieu sur sa propre vie et à l’embrasser avec confiance. C’est un lieu de gratuité, de présence discrète, fraternelle et solidaire, qui apprend à sortir de soi-même pour accueillir l’autre, pour pardonner et se sentir pardonnés.

Repartons de Nazareth pour un Synode qui, plus que parler de la famille, sache se mettre à son école, dans la disponibilité à en reconnaître toujours la dignité, la consistance et la valeur, malgré les nombreuses peines et contradictions qui peuvent la marquer. Dans la “ Galilée des nations” de notre temps, nous retrouverons l’épaisseur d’une Église qui est mère, capable d’engendrer à la vie et attentive à donner continuellement la vie, à accompagner avec dévouement, tendresse et force morale. Parce que si nous ne savons pas unir la compassion à la justice, nous finissons par être inutilement sévères et profondément injustes. Une Église qui est famille sait se situer avec la proximité et l’amour d’un père qui vit la responsabilité du gardien, qui protège sans se substituer, qui corrige sans humilier, qui éduque par l’exemple et la patience. Parfois simplement, par le silence d’une attente priante et ouverte. Et surtout, une Église d’enfants qui se reconnaissent frères, qui n’arrive jamais à considérer quelqu’un uniquement comme un poids, un problème, un coût, une préoccupation ou un risque : l’autre est essentiellement un don, qui reste tel même quand il parcourt des chemins différents. C’est une maison ouverte, l’Église, loin des grandeurs extérieures, accueillante dans le style sobre de ses membres et, à cause de cela, accessible à l’espérance de paix qui est présente en chaque homme, y compris en tous ceux qui – éprouvés par la vie – ont le cœur blessé et souffrant. Cette Église peut vraiment éclairer la nuit de l’homme, lui montrer avec crédibilité le but et en partager les pas, justement parce que, la première, elle vit l’expérience d’être sans cesse régénérée dans le cœur miséricordieux du Père.

Pape François - Place Saint-Pierre, le samedi 3 octobre 2015


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L’Homélie du Pape François à la Messe d’ouverture du Synode des Évêques sur la Famille :

Voici l’Homélie du Pape François lors de la Messe d'ouverture de la XIVe Assemblée Générale Ordinaire du Synode des Evêques du 4 octobre 2015, XXVIIe Dimanche du Temps ordinaire, en la Basilique vaticane.

« Si nous nous aimons les uns les autres, Dieu demeure en nous, et, en nous, son amour atteint la perfection » (1 Jn 4, 12).

Les lectures bibliques de ce dimanche semblent choisies spécialement pour l’événement de grâce que l’Eglise est en train de vivre, c'est-à-dire l’Assemblée Ordinaire du Synode des Évêques sur le thème de la famille, qui est inauguré par cette célébration eucharistique. Elles sont centrées sur trois thèmes : le drame de la solitude, l’amour entre l’homme et la femme, et la famille.

La solitude : Adam, comme nous l’avons lu dans la première lecture, vivait dans le Paradis, il donnait leur nom aux autres créatures, exerçant une maîtrise qui montrait son indiscutable et incomparable supériorité ; mais, malgré cela, il se sentait seul parce qu’ « il ne trouva aucune aide qui lui corresponde » (Gn 2, 20), et il faisait l’expérience de la solitude. La solitude, le drame qui, encore aujourd’hui, afflige tant d’hommes et de femmes. Je pense aux personnes âgées, abandonnées même de leurs êtres chers et de leurs propres enfants ; aux veufs et aux veuves ; à tant d’hommes et de femmes laissés par leur épouse ou par leur mari ; à tant de personnes qui, de fait, se sentent seules, incomprises, pas écoutées ; aux migrants et aux réfugiés qui fuient les guerres et les persécutions ; et à tant de jeunes victimes de la culture de la consommation, de l’utilise et jette, et de la culture du déchet. Aujourd’hui se vit le paradoxe d’un monde globalisé, où nous voyons beaucoup d’habitations luxueuses et de gratte ciels, mais de moins en moins de chaleur de la maison et de la famille ; beaucoup de projets ambitieux, mais peu de temps pour vivre ce qui a été réalisé ; beaucoup de moyens sophistiqués de divertissement, mais de plus en plus un vide profond dans le cœur ; beaucoup de plaisirs, mais peu d’amour ; beaucoup de liberté mais peu d’autonomie… Les personnes qui se sentent seules sont de plus en plus nombreuses, mais aussi celles qui se renferment dans l’égoïsme, dans la mélancolie, dans la violence destructrice et dans l’esclavage du plaisir et du dieu argent. Nous vivons aujourd’hui, dans un certain sens, la même expérience qu’Adam : beaucoup de puissance, accompagnée de beaucoup de solitude et de vulnérabilité ; et la famille en est l’icône. De moins en moins de sérieux pour faire progresser un rapport d’amour solide et fécond : dans la santé comme dans la maladie, dans la richesse comme dans la pauvreté, dans la bonne comme dans la mauvaise fortune. L’amour durable, fidèle, consciencieux, stable, fécond est de plus en plus moqué et regardé comme s’il était une affaire de l’antiquité. Il semblerait que les sociétés les plus avancées soient justement celles qui ont le taux le plus bas de natalité et le taux le plus élevé d’avortements, de divorces, de suicides et de pollution environnementale et sociale.

L’amour entre l’homme et la femme : Nous lisons encore dans la première lecture que le cœur de Dieu est resté comme douloureux devant la vision de la solitude d’Adam, et il a dit : « il n’est pas bon que l’homme soit seul. Je vais lui faire une aide qui lui correspondra » (Gn 2, 18). Ces paroles montrent que rien ne rend heureux le cœur de l’homme qu’un cœur qui lui ressemble, qui lui corresponde, qui l’aime et qui le tire de la solitude et du sentiment d’être seul. Elles montrent aussi que Dieu n’a pas créé l’être humain pour vivre dans la tristesse ni pour rester seul, mais pour le bonheur, pour partager son chemin avec une autre personne qui lui soit complémentaire, pour vivre l’étonnante expérience de l’amour, c'est-à-dire aimer et être aimé, et pour voir la fécondité de son amour dans les enfants, comme le dit le Psaume qui a été proclamé aujourd’hui (cf. Ps 128). Voilà le rêve de Dieu pour sa créature bien-aimée : la voir se réaliser dans l’union d’amour entre l’homme et la femme ; heureuse sur le chemin commun, féconde dans le don réciproque. C’est le même dessein que Jésus, dans l’Évangile de ce jour, résume par ces paroles : « Au commencement de la création, Dieu les fit homme et femme. A cause de cela, l’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme, et tous deux deviendront une seule chair. Ainsi, ils ne sont plus deux mais une seule chair » (Mc 10, 6-8) ; (cf. Gn 1, 27 ; 2, 24). Jésus, face à la demande rhétorique qui lui est faite ­– probablement comme un piège, pour le faire devenir tout à coup antipathique à la foule qui le suivait et qui pratiquait le divorce comme réalité enracinée et intangible –, répond de manière franche et inattendue : il fait tout remonter à l’origine, à l’origine de la création, pour nous apprendre que Dieu bénit l’amour humain, que c’est Lui qui unit les cœurs d’un homme et d’une femme qui s’aiment et qui les unit dans l’unité et l’indissolubilité. Cela signifie que le but de la vie conjugale n’est pas seulement de vivre ensemble pour toujours, mais de s’aimer pour toujours ! Jésus rétablit ainsi l’ordre qui était à l’origine et qui est origine.

La famille : « Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas » (Mc 10,9). C’est une exhortation aux croyants à dépasser toute forme d’individualisme et de légalisme, qui cache un égoïsme mesquin et une peur de rallier la signification authentique du couple et de la sexualité humaine selon le projet de Dieu. En effet, c’est seulement à la lumière de la folie de la gratuité de l’amour pascal de Jésus que la folie de la gratuité d’un amour conjugal unique et jusqu’à la mort apparaîtra compréhensible. Pour Dieu, le mariage n’est pas une utopie propre à l’adolescence, mais un rêve sans lequel sa créature sera destinée à la solitude ! En effet, la peur d’adhérer ce projet paralyse le cœur humain. Paradoxalement aussi, l’homme d’aujourd’hui – qui ridiculise souvent ce dessein – reste attiré et fasciné par tout amour authentique, par tout amour solide, par tout amour fécond, par tout amour fidèle et perpétuel. Nous le voyons suivre les amours temporaires, mais il rêve de l’amour authentique ; il court derrière les plaisirs de la chair, mais il désire la donation totale. En effet, « maintenant que nous avons pleinement savouré les promesses de la liberté sans limite, nous commençons à comprendre de nouveau l’expression ‘’ tristesse de ce monde’’. Les plaisirs interdits ont perdu leur attrait dès qu’ils ont cessé d’être interdits. Même s’ils sont poussés à l’extrême et s’ils sont renouvelés indéfiniment, ils restent insipides parce qu’ils sont des choses finies, et nous, au contraire, nous avons soif d’infini » (Joseph Ratzinger, Auf Christus schauen. Einübung in Glaube, Hoffnung, Liebe, Freiburg 1989, p. 73).

Dans ce contexte social et matrimonial très difficile, l’Église est appelée à vivre sa mission dans la fidélité, dans la vérité et dans la charité. Vivre sa mission dans la fidélité à son Maître comme une voix qui crie dans le désert, pour défendre l’amour fidèle, et encourager les très nombreuses familles qui vivent leur mariage comme un espace où se manifeste l’amour divin ; pour défendre la sacralité de la vie, de toute vie ; pour défendre l’unité et l’indissolubilité du lien conjugal comme signe de la grâce de Dieu et de la capacité de l’homme d’aimer sérieusement. L’Église est appelée à vivre sa mission dans la vérité qui ne change pas selon les modes passagères et les opinions dominantes. La vérité qui protège l’homme et l’humanité des tentations de l’autoréférentialité et de la transformation de l’amour fécond en égoïsme stérile, l’union fidèle en liens passagers. « Dépourvu de vérité, l’amour bascule dans le sentimentalisme. L’amour devient une coque vide susceptible d’être arbitrairement rempli. C’est le risque mortifère qu’affronte l’amour dans une culture sans vérité » (Benoît XVI, Enc. Caritas in veritate, n. 3). Et l’Église est appelée à vivre sa mission dans la charité qui ne pointe pas du doigt pour juger les autres, mais – fidèle à sa nature de mère – se sent le devoir de chercher et de soigner les couples blessés avec l’huile de l’accueil et de la miséricorde ; d’être ‘’hôpital de campagne’’ aux portes ouvertes pour accueillir quiconque frappe pour demander aide et soutien ; de plus, de sortir de son propre enclos vers les autres avec un amour vrai, pour marcher avec l’humanité blessée, pour l’inclure et la conduire à la source de salut. Une Église qui enseigne et défend les valeurs fondamentales, sans oublier que « Le sabbat a été fait pour l’homme, et non pas l’homme pour le sabbat » (Mc 2, 27) ; et que Jésus a dit aussi : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs » (Mc 2, 17). Une Église qui éduque à l’amour authentique, capable de tirer de la solitude, sans oublier sa mission de bon samaritain de l’humanité blessée. Je me souviens de Saint Jean Paul II quand il disait : « L’erreur et le mal doivent toujours être condamnés et combattus ; mais l’homme qui tombe ou se trompe doit être compris et aimé… Nous devons aimer notre temps et aider l’homme de notre temps » (Discours à l’Action Catholique Italienne, 30 décembre 1978 : Insegnamenti I (1978), 450). Et l’Église doit le chercher, l’accueillir et l’accompagner, parce qu’une Église aux portes closes se trahit elle-même et trahit sa mission, et au lieu d’être un pont devient une barrière : « Celui qui sanctifie, et ceux qui sont sanctifiés, doivent tous avoir la même origine ; pour cette raison, Jésus n’a pas honte de les appeler ses frères » (He 2, 11).

Dans cet esprit demandons au Seigneur de nous accompagner dans le Synode et de guider son Église, par l’intercession de la Bienheureuse Vierge Marie et de Saint Joseph, son très chaste époux. Amen.

Pape François - Basilique vaticane, le Dimanche 4 octobre 2015



Introduction du Synode par le Saint-Père :

Le Saint-Père a pris la parole pour introduire les travaux de la première journée du Synode des Évêques sur la Famille, expliquant que « le Synode n'est pas un congrès ou un parloir, il n'est pas un parlement ou un sénat, où l'on se met d'accord. Le Synode, au contraire, est une expression ecclésiale, c'est-à-dire que c'est l'Eglise qui chemine ensemble pour lire la réalité avec les yeux de la foi et avec le cœur de Dieu ; c'est l'Eglise qui s'interroge sur sa fidélité au dépôt de la foi, qui pour celle-ci n'est pas un musée à visiter ou même à sauvegarder, mais une Source vive à laquelle l'Eglise se désaltère pour désaltérer et éclairer le dépôt de la vie. Le Synode, en outre, est un espace protégé où l'Eglise expérimente l'action de l'Esprit saint. Dans le Synode, l'Esprit parle à travers la langue de toutes les personnes qui se laissent guider par Dieu qui surprend toujours, par Dieu qui révèle aux petits ce qui est caché aux sages et aux savants, par Dieu qui a créé la loi et le samedi pour l'homme et non le contraire, par Dieu qui laisse les quatre-vingt-dix-neuf brebis pour chercher la brebis perdue, par Dieu qui est toujours plus grand que nos logiques et nos calculs. Rappelons-nous toutefois que le Synode pourra être un espace d'action de l'Esprit Saint seulement si nous, participants, nous revêtons de courage apostolique, d'humilité évangélique et de prière confiante. Le courage apostolique qui ne s'effraie pas face aux séductions du monde qui tendent à éteindre dans le cœur des hommes la lumière de la vérité en la remplaçant avec de petites lumières temporaires, ni face à l'endurcissement de quelques cœurs qui, malgré e bonnes intentions, éloignent les personnes de Dieu. L'humilité évangélique qui sait se vider de ses propres conventions et préjugés pour écouter nos frères évêques et se remplir de Dieu. Humilité qui conduit à ne pas pointer les autres du doigt pour les juger, mais à leur tendre la main pour les relever sans jamais se sentir supérieur à eux. La prière confiante est l'action du cœur quand il s'ouvre à Dieu, quand nous faisons taire nos humeurs pour écouter la douce voix de Dieu qui parle dans le silence. Si nous n'écoutons pas Dieu, toutes nos paroles ne seront que des mots qui ne rassasient ni ne servent. Si nous ne nous laissons pas guider par l'Esprit, toutes nos décisions seront seulement des décorations qui, au lieu de glorifier l'Evangile, le recouvrent et le cachent. Chers frères, comme je l'ai dit, le Synode n'est pas un parlement où pour arriver à un consensus ou à un accord commun on recourt à la négociation, au pacte ou aux compromis. La seule méthode du Synode est de s'ouvrir à l'Esprit saint avec un courage apostolique, une humilité évangélique, avec une prière confiante, afin que ce soit lui qui nous guide, nous éclaire et nous mette sous les yeux non nos avis personnels, mais la foi en Dieu, la fidélité au magistère, le bien de l'Eglise et le salut des âmes ».

Pape François - le lundi 5 octobre 2015



Le mot d'ouverture au Synode du Cardinal Vingt-Trois :

« Très Saint-Père, j’ai l’honneur et la joie de vous adresser les salutations respectueuses et cordiales de tous les participants à cette session ordinaire du synode des évêques. Ce sont les évêques, les auditeurs, les experts et tous les participants qui vous expriment par ma voix leur intention et leur résolution de travailler sous votre conduite pour que l’Église soit toujours plus fidèle à sa mission pastorale. Votre décision de tenir deux sessions du synode des évêques sur la mission de la famille dans le monde contemporain a porté ses fruits. Nous en avons été les témoins. Nos églises particulières se sont efforcées d’apporter leur contribution au travail commun en répondant au questionnaire qui devait alimenter « l’Instrumentum Laboris ». Notre synode est porté par l’Église. Le « Motu Proprio Mitis Iudex Dominus Iesus » par lequel vous avez réformé les procédures concernant les procès canoniques sur la validité sacramentelle des mariages donne une indication précieuse sur l’esprit dans lequel nous abordons cette phase du travail. Sans mettre en doute la tradition sacramentelle de notre Église ni sa doctrine sur l’indissolubilité du mariage, vous nous invitez à partager nos expériences pastorales et à mieux mettre en œuvre les chemins de la miséricorde par lesquels le Seigneur invite tous ceux qui le souhaitent et qui le peuvent à entrer dans une démarche de conversion en vue du pardon. L’année de la Miséricorde que vous avez promulguée pour toute l’Église est déjà sans aucun doute un signe d’espérance pour ceux qui sont accablés par la vie et qui aspirent à connaître une véritable libération. Déjà nos diocèses se réjouissent d’être renouvelés dans leur mission d’annoncer la Bonne Nouvelle : Jésus est venu appeler et sauver les pécheurs et il a été jusqu’à l’extrême de l’amour pour que les chemins de la grâce soient ouverts à tous ceux qui se tournent vers lui et qui s’avancent humblement vers les conditions d’une vie nouvelle. Pour chacun d’entre nous, ces trois semaines de travail intense seront une expérience d’Église importante : chercher avec conviction et humilité à faire grandir la communion. Malgré nos différences, nous ne voulons pas vivre ce temps comme une épreuve de force dont les micros et les caméras seraient les arbitres. Nous voulons le vivre comme un temps de conversion commune dans la force de la communion dont vous êtes, Très Saint Père, le gardien et le serviteur. Par l’intercession de la Sainte Famille, nous prions l’Esprit du Seigneur de nous éclairer et de nous donner la force de désirer ce qui plaît à Dieu. »

Cardinal André Vingt-Trois - Archevêque de Paris - le lundi 5 octobre 2015

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Pape François : « Les Familles sont l’un des filets les plus importants pour la mission de Pierre et de l’Église »

Voici le texte de l’Audience Générale de notre Pape François du Mercredi 7 octobre 2015, Place Saint-Pierre à Rome

« Chers frères et sœurs, depuis quelques jours, le Synode des Évêques a commencé ses travaux sur « La vocation et la mission de la famille dans l’Église et dans le monde d’aujourd’hui ». Un regard attentif sur la vie quotidienne des hommes et des femmes montre le besoin d’un véritable esprit familial. Et pourtant, dans l’organisation politique et économique de la société, on ne donne pas à la famille le poids, la reconnaissance et le soutien qui lui sont dus. Pour l’Église, « l’esprit de famille » est quelque chose de constitutif. Elle est et doit être la famille de Dieu. Quand Jésus a appelé Pierre il lui a dit qu’il le ferait « pêcheur d’hommes ». On pourrait dire qu’aujourd’hui les familles sont l’un des filets les plus importants pour la mission de Pierre et de l’Église. Non pas un filet qui rend prisonniers, mais qui libère des eaux mauvaises de l’abandon et de l’indifférence. Les familles savent bien ce qu’est la dignité de se sentir enfants et non esclaves. Puisse l’enthousiasme des Pères synodaux, animés par l’Esprit-Saint, attiser l’élan d’une Église qui abandonne les vieux filets et se remette à pêcher en se confiant à la parole de son Seigneur ! Prions intensément pour cela. »

Pape François - le Mercredi 7 octobre 2015

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« L’Eglise ne peut pas se laisser conditionner par des sentiments de fausse compassion » selon Mgr Stanisław Gądecki :

Voici l’intervention au Synode des Évêques sur la Famille de Mgr Stanisław Gądecki, Archevêque métropolitain de Poznan, Président de la Conférence Episcopale Polonaise : « Avant toute chose, je voudrais mettre l’accent sur le fait que la présentation qui suit n’exprime pas mon opinion personnelle mais celle de la conférence des évêques de Pologne tout entière.

1. Il n’y a pas de doute que l’Eglise de notre temps – dans un esprit de miséricorde – doit aider ceux qui sont divorcés et « remariés » civilement à voir (avec une prompte charité) qu’ils ne sont pas séparés de l’Eglise et qu’ils peuvent – et même doivent – participer à sa vie dans la mesure où ils sont baptisés. Ils doivent être exhortés à écouter la Parole de Dieu, à assister au Sacrifice de la messe, à persévérer dans la prière, à apporter leur contribution aux œuvres de charité et aux initiatives de la communauté en faveur de la justice, à élever leurs enfants dans la foi chrétienne, à cultiver l'esprit de pénitence et à en accomplir les actes, afin d'implorer, jour après jour, la grâce de Dieu. Que l’Eglise elle-même se montre une mère miséricordieuse et qu’ainsi elle les maintienne dans la Foi et l’Espérance.

2. L’Eglise, néanmoins, dans son enseignement relatif à l’accès des divorcés civilement « remariés » à la sainte Communion ne peut pas se plier à la volonté de l’homme mais à la volonté du Christ. Par conséquent, l’Eglise ne peut pas se laisser conditionner par des sentiments de fausse compassion pour les personnes ni par des modèles de pensée erronés, fussent-ils diffusés dans le contexte où elle se trouve. L’accès à la sainte Communion de ceux qui continuent de cohabiter « more uxorio » sans un lien sacramentel serait en contradiction avec la Tradition de l’Eglise. Déjà, les documents des tout premiers synodes d’Elvira, d’Arles, de Néocésarée (qui eurent lieu entre 304 et 319) réaffirment la doctrine de l’Eglise qui ne permet pas l’accès à la Communion eucharistique des divorcés « remariés ».

3. La raison fondamentale en est que « leur état et leur condition de vie est en contradiction objective avec la communion d'amour entre le Christ et l'Eglise, telle qu'elle s'exprime et est rendue présente dans l'Eucharistie » (Familiaris consortio 84). L’Eucharistie est le sacrement des baptisés qui sont dans la « gratia sacramentalis ». L’accès à la sainte Communion des personnes divorcées et civilement « remariées », c’est-à-dire des personnes qui ne sont pas dans la grâce sacramentelle, pourrait causer beaucoup de dommages non seulement en ce qui concerne le soin pastoral des familles mais aussi par rapport à la doctrine de l’Eglise sur la grâce sanctifiante. En réalité, cet accès ouvrirait la porte de la réception de la sainte Communion à toutes les personnes en état de péché mortel ; par voie de conséquence, cela annulerait le sacrement de Pénitence et déprécierait l’importance de vivre dans l’état de grâce sanctifiante.

Enfin, il est nécessaire de réaffirmer que l’Eglise ne peut accepter la prétendue loi de gradualité ou le chemin graduel. Comme le pape François nous l’a rappelé, ceux d’entre nous qui sommes rassemblés ici ne voulons pas et n’avons pas le pouvoir de changer la doctrine de l’Eglise. »

Mgr Stanisław Gądecki - Archevêque et Président de la Conférence Episcopale Polonaise – octobre 2015 - Synode des Évêques sur la Famille


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Le Cardinal Robert Sarah : « il est urgent que l’Eglise, à son sommet, déclare de façon définitive la Volonté du Créateur en ce qui concerne le Mariage »

Voici l'intervention du Cardinal Sarah, préfet de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, au Synode des Évêques sur la Famille : « Votre Sainteté, Eminences, participants du Synode, je propose ces trois pensées :

1. Plus de transparence et de respect entre nous : je ressens un profond besoin d’invoquer l’Esprit de Vérité et d’Amour, la source de la parrhésia dans la parole et de l’humilité dans l’écoute, qui seul est capable de créer une véritable harmonie dans la pluralité. Je dirai franchement que dans le précédent Synode, sur diverses questions, on a ressenti la tentation de céder à la mentalité du monde sécularisé et individualiste de l’Occident. Reconnaître ce qu’on appelle les « réalités de la vie » comme un « locus theologicus » signifie abandonner tout espoir dans le pouvoir transformant de la foi et de l’Evangile. L’Evangile qui a autrefois transformé les cultures est maintenant en danger d’être transformé par elles. En outre, certaines des procédures utilisées ne paraissaient pas destinées à enrichir la discussion et la communion autant qu’elles faisaient la promotion d’une façon de voir typique d’une certaine frange des Eglises les plus riches. Ceci est contraire à une Eglise pauvre, un signe de contradiction joyeusement évangélique et prophétique pour la mondanité. On ne comprend pas non plus pourquoi certaines déclarations qui ne sont pas partagées par la majorité qualifiée du dernier Synode se sont retrouvées dans la « Relatio » puis dans les « Lineamenta » et « l’Instrumentum laboris » alors que d’autres questions pressantes et très actuelles (comme l’idéologie du genre) sont ignorées. Mon premier espoir est donc que, dans notre travail, il y ait davantage de liberté, de transparence et d’objectivité. Pour cela, il serait bénéfique de publier les résumés des interventions, afin de faciliter la discussion et éviter tout préjudice ou discrimination dans la réception des déclarations des pères du synode.

2. Le discernement de l’histoire et des esprits : un deuxième espoir, que le Synode honore sa mission historique et ne se limite pas lui-même à parler de certaines questions pastorales, comme la possible communion pour les divorcés et remariés, mais aide le Saint-Père à énoncer clairement des vérités et une réelle direction au niveau mondial. Car il y a de nouveaux défis par rapport au synode de 1980. Un discernement théologique nous permet de voir à notre époque deux menaces inattendues presque comme deux « bêtes de l’apocalypse » situées sur des pôles opposés : d’une part, l’idolâtrie de la liberté occidentale ; de l’autre, le fondamentalisme islamique : laïcisme athée contre fanatisme religieux. Pour utiliser un slogan, nous nous trouvons entre « l’idéologie du genre et ISIS ». Les massacres islamiques et les exigences libertaires se disputent régulièrement la première page des journaux. Souvenons-nous de ce qui s’est passé le 26 juin ! Attentat de Sousse en Tunisie, 39 morts. Arrêt de la Cour suprême américaine légalisant le soi-disant mariage homosexuel sur tout le territoire des Etats-Unis. De ces deux radicalisations se lèvent les deux grandes menaces contre la famille : sa désintégration subjectiviste dans l’Occident sécularisé, par le divorce rapide et facile, l’avortement, les unions homosexuelles, l’euthanasie, etc. (cf. la gender theory, les Femen, le lobby LGBT, le Planning familial…). D’autre part, la pseudo-famille de l’islam idéologisé qui légitime la polygamie, l’asservissement des femmes, l’esclavage sexuel, le mariage des enfants, etc. (cf. al-Qaida, Isis, Boko Haram…). Plusieurs indices nous permettent de percevoir la même origine démoniaque de ces deux mouvements. Contrairement à l’Esprit de Vérité qui favorise la communion dans la distinction (périchorèse), ils encouragent la confusion (homo-gamie) ou la subordination (poly-gamie). En outre, ils postulent une loi universelle et totalitaire, sont violemment intolérants, destructeurs des familles, de la société et de l’Eglise, et sont ouvertement christianophobes. Nous ne nous battons pas contre des créatures de chair et de sang… Nous devons être inclusifs et accueillants à tout ce qui est humain ; mais ce qui vient de l’Ennemi ne peut pas et ne doit pas être assimilé. On ne peut pas unir le Christ et Belial ! Ce que le nazisme et le communisme étaient au XXe siècle, l’homosexualité occidentale et les idéologies abortives et le fanatisme islamique le sont aujourd’hui.

3. Proclamer et servir la beauté de la monogamie et de la famille : face à ces deux défis mortels et sans précédent (homo-gamie et poly-gamie), l’Eglise doit promouvoir une véritable « épiphanie de la famille ». Aux deux, le Pape, comme porte-parole de l’Eglise, peut contribuer, ainsi que chacun des évêques et pasteurs du troupeau chrétien : c’est-à-dire « l’Eglise de Dieu, qu’il a acquise par son sang » (Actes 20, 28). Nous devons proclamer la vérité sans peur, c’est-à-dire le Plan de Dieu, qui est la monogamie dans l’amour conjugal ouvert à la vie. Gardant à l’esprit la situation historique que je viens de rappeler, il est urgent que l’Eglise, à son sommet, déclare de façon définitive la volonté du Créateur en ce qui concerne le mariage. Combien de gens de bonne volonté et de bon sens se joindraient à cet acte lumineux de courage effectué par l’Eglise ! Avec une Parole forte et claire du Magistère Suprême, les pasteurs ont la mission d’aider nos contemporains à découvrir la beauté de la famille chrétienne. Pour cela, il faut d’abord promouvoir tout ce que représente une véritable initiation des adultes, car la crise du mariage est essentiellement une crise de Dieu, mais aussi une crise de la foi, et là c’est l’initiation des enfants. Alors nous devons discerner ces réalités que le Saint-Esprit est déjà en train de faire monter pour révéler la vérité de la famille comme une intime communion dans la diversité (homme et femme), et qui est généreuse dans le don de la vie. Nous, évêques, avons le devoir urgent de reconnaître et promouvoir les charismes, les mouvements, et les réalités ecclésiales dans lesquels la famille se révèle vraiment, ce prodige d’harmonie, d’amour de la vie et d’espérance en l’Eternité, ce berceau de la foi et cette école de charité. Et il y a tant de réalités offertes par la Providence, avec le concile Vatican II, dans lesquelles ce miracle est offert. »

Cardinal Sarah – octobre 2015 - Synode des Évêques sur la Famille


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Mgr Olivier de Germay : « Le Mariage est un signe et un chemin d’Alliance pour avancer vers le Royaume des Cieux »

Voici une réflexion sur le Mariage et l’Alliance par Mgr Olivier de Germay, Evêque d’Ajaccio, dans le cadre du Synode des Évêques sur la Famille :

« On a beau dire que l’objet du Synode sur la Famille ne se limite pas aux situations difficiles – ce qui est vrai –, la plupart des interventions sur le sujet mettent en évidence l’écart entre le projet de Dieu sur la famille et le concret des situations familiales aujourd’hui. Un écart semble-t-il grandissant car d’un côté les récents développements de la théologie du Mariage montrent la centralité de ce Sacrement dans l’histoire de l’Alliance et de l’autre, la crise de la famille a multiplié les situations conjugales ou familiales « hors normes ». Dans ce contexte, comment faire pour ne pas se contenter de répéter la doctrine ni, au contraire, d’accommoder l’Evangile à la sauce du relativisme ambiant ? Dans la diversité des opinions qui se sont exprimés durant l’entre-deux Synodes, certains se sont demandé si le Mariage chrétien était vraiment indissoluble, d’autres ont affirmé que toute forme d’amour était indissoluble. D’autres encore ont proposé de réfléchir à une meilleure articulation entre l’indissolubilité du Mariage et la Miséricorde pour ceux qui vivent dans des situations dites irrégulières. Beaucoup sont arrivés à la conclusion qu’il fallait modifier la discipline actuelle parce qu’elle lie trop étroitement l’objectivité du signe de l’Alliance à l’accès aux Sacrements. Il y a eu aussi ceux qui, voulant défendre la doctrine sur le Mariage, en ont conclu, un peu trop rapidement me semble-t-il, que la discussion était close. Il est trop tôt bien entendu pour savoir ce que l’Esprit Saint suscitera au cours de ce Synode. Je voudrais simplement indiquer un aspect de notre foi qui me semble sous-jacent à ces débats et qui touche à la dimension eschatologique de la vie chrétienne. Peut-être cet aspect est-il trop souvent négligé aujourd’hui. Il suffit de voir le nombre de parcours de catéchèse qui, depuis une cinquantaine d’années, ont tout simplement omis de parler des fins dernières. En oubliant cette orientation fondamentale de la vie chrétienne, ne risque-t-on pas de poser un regard faussé sur les situations d’aujourd’hui ? « L’Eglise m’interdit d’aimer » entend-on parfois. Certes, le désir d’aimer et d’être aimé est notre désir le plus fondamental, et il ne saurait être négligé. Mais précisément les exigences de l’Evangile sont là pour décrire le chemin qui conduit à l’Amour en plénitude : « Si tu veux entrer dans la Vie, observe les commandements » (Mt 19, 17). Si nous oublions de situer les exigences de l’Evangile dans la perspective de la Vie éternelle, elles nous paraissent hors de portée (cf. Mt 19, 25) voire inhumaines. Nous faisons comme si l’amour conjugal, ou revendiqué comme tel, était la finalité de notre existence. Or le Mariage vécu selon l’Evangile n’est que le chemin ordinaire pour avancer vers le Royaume des Cieux, là où « on ne se marie pas ». Il n’est pas le but mais un signe et un chemin. Le but n’est pas le mariage mais l’Alliance. Si certains ne peuvent se marier (cf. Mt 19,12), tous peuvent entrer dans l’Alliance. En occultant cette finalité, on risque d’en rester à une approche affective qui considère comme insupportable de ne pas faire comme tout le monde. Mais une personne qui a mis son espérance en Dieu et qui accepte de prendre sa part de renoncements pour suivre le Christ (cf. Lc 14, 33), fait déjà l’expérience d’une joie qui anticipe celle du Ciel, là où son désir le plus profond sera réalisé. Considérer les situations « difficiles » dans cette lumière peut nous permettre, me semble-t-il, d’entrevoir de nouvelles pistes pastorales qui permettront de sortir par le haut d’un certain nombre de débats actuels. »

Mgr Olivier de Germay - Evêque d’Ajaccio – 15 octobre 2015 - Synode des Évêques sur la Famille


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Le Cardinal Raymond Burke : « Il est impossible que l’Église change son enseignement en ce qui concerne l’indissolubilité du Mariage »

Voici un extrait du livre « Entretien avec le Cardinal Burke » (1948- ….), Archevêque de Saint-Louis et Prélat américain de l'Église Catholique Romaine :
« Il est impossible que l’Église change son enseignement en ce qui concerne l’indissolubilité du Mariage. L’Église, l’Épouse du Christ, obéit aux paroles de Celui-ci au chapitre 19 de l’évangile de saint Matthieu, qui sont très claires en ce qui concerne la nature du Mariage. Personne ne conteste qu’il s’agit là des Paroles mêmes du Christ, et d’après la réponse des apôtres, le poids de ces Paroles pour ceux qui sont appelés à la vie conjugale est très clair. Dans son enseignement sur le Mariage, le Christ précise bien qu’il expose la Vérité sur le Mariage tel que celui-ci était depuis le commencement, tel que Dieu le voulait dès la création de l’homme et de la femme. Autrement dit, l’indissolubilité du Mariage est une question qui relève de la loi naturelle, de la loi que Dieu a écrite sur le cœur de chaque homme. Le Saint-Père, en tant que successeur de saint Pierre dans sa charge pastorale de l’Église universelle, est le premier parmi les chrétiens à être tenu d’obéir à la Parole du Christ ».

Cardinal Raymond Léo Burke (1948- ….) – Entretien de Guillaume d'Alançon avec le Cardinal Burke, un Cardinal au cœur de l'Eglise



L’Archevêque d’Astana au Kazakhstan, Mgr Tomasz Peta : « la fumée de Satan  a essayé d’entrer dans la salle du Synode sur la Famille »

« Le Bienheureux Paul VI disait en 1972 : « Par quelque fissure, la fumée de Satan est entrée dans le peuple de Dieu ». Je suis convaincu que le saint Pape, auteur de l’encyclique Humanae vitæ, avait là des paroles prophétiques. Durant le Synode de l’an dernier, la « fumée de Satan » a essayé d’entrer dans la salle Paul-VI (la salle du synode) de la manière suivante : par la proposition d’admettre à la sainte Communion ceux qui sont divorcés et qui vivent dans une nouvelle union civile ; par l’affirmation du fait que la cohabitation est une union qui peut avoir, en tant que telle, une valeur ; par une tentative de présenter l’homosexualité comme quelque chose de normal. Certains Pères synodaux n’ont pas compris correctement l’appel du Pape François à une discussion ouverte et ont commencé à avancer des idées qui contredisent la Tradition bimillénaire de l’Église ». 
Mgr Tomasz Peta Archevêque d’Astana au Kazakhstan – octobre 2015 - Synode des Évêques sur la Famille



Le Cardinal Timothy Dolan, Archevêque de New-York : « Une nouvelle minorité qui s’efforcent de vivre dans la vertu et la fidélité du Mariage »

« Il y a maintenant une nouvelle minorité dans le monde, et même dans l’Église. Je pense à ceux qui, s’appuyant sur la Grâce de Dieu et sa Miséricorde, s’efforcent de vivre dans la vertu et la fidélité. À ces couples qui approchent l’Église pour demander les Sacrements. À ces couples qui, s’appuyant sur le discours de l’Église présentant le Mariage comme définitif, persévèrent malgré les épreuves. À ces couples qui accueillent comme un don de Dieu l’arrivée de plusieurs enfants. À ces jeunes hommes et jeunes femmes qui ont choisi de ne pas vivre ensemble avant le Mariage. À ces femmes et à ces hommes ayant des tendances homosexuelles et qui veulent rester chastes. À ces couples dont l’épouse a décidé de sacrifier une carrière professionnelle prometteuse et de rester à la maison pour s’occuper des enfants. Ces gens merveilleux se sentent aujourd’hui souvent comme une minorité, certainement dans la culture, mais aussi parfois dans l’Église. Par qui sont-ils encouragés ? Par la télévision ? Dans les journaux ? Dans les films ? Ils attendent de l’Église, de nous, soutien et encouragement ». 
Cardinal Timothy Dolan - Archevêque de New-York – octobre 2015 - Synode des Évêques sur la Famille





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Mgr Tadeusz Pieronek, Archevêque émérite de Cracovie : « Communion aux divorcés remariés : la doctrine ne peut être modifiée »

Mgr Tadeusz Pieronek, Archevêque émérite de Cracovie, doyen de théologie, expert en droit canon et grand ami de St Jean-Paul II, a été interrogé par la Fede Quotidiana : « Excellence, est-il possible après le synode de donner la communion aux divorcés remariés civilement ? »

« On ne pouvait la donner avant, on ne peut la donner aujourd'hui, et on ne pourra donner demain la communion aux divorcés civilement remariés. Le motif en est simple. La doctrine de l’Église est claire sur ce point, immuable, et ne peut être modifiée. En changer signifie modifier l’Évangile et nous savons que cela, sauf à tomber dans l'hérésie ou l'apostasie, il n'est pas pensable d'en changer. En changer serait en outre une trahison de la Tradition de l'Eglise, chose que nous respectons jalousement, et personne, ni le pape ni le synode, est autorisé à le faire. Nous ne pouvons rien inventer, tout est écrit. De plus le synode est un organe de consultation, pas de décision. Quant à la communion aux divorcés-remariés, il est dit que le divorce est une rupture de Sacrement, donc comment concilier rupture avec communion ? Qui divorce puis se remarie civilement sachant clairement ce qu'il fait est dans le péché, il se rebelle contre Dieu, et la Communion ne peut être administrée à qui n'est pas en état de grâce. ». 
Mgr Tadeusz Pieronek - Archevêque émérite de Cracovie – octobre 2015 - Synode des Évêques sur la Famille






L’Audience Générale du Mercredi 21 octobre 2015 de notre Pape François lors du Synode des Évêques sur la Famille :

« Chers frères et sœurs, dans la dernière méditation, nous avons réfléchi sur les promesses importantes que les parents font à leurs enfants, à partir du moment où ces derniers sont pensés dans l’amour et conçus dans leur sein. Nous pouvons ajouter que, si l’on y réfléchit bien, la réalité familiale est fondée sur la promesse — il faut bien réfléchir à cela : l’identité familiale est fondée sur la promesse — : on peut dire que la famille vit de la promesse d’amour et de fidélité que l’homme et la femme se font l’un à l’autre. Celle-ci comporte l’engagement à accueillir et à éduquer les enfants ; mais elle se réalise aussi en prenant soin des parents âgés, en protégeant et en s’occupant des membres les plus faibles de la famille, en s’aidant mutuellement pour développer ses propres qualités et accepter ses limites. Et la promesse conjugale s’élargit pour partager les joies et les souffrances de tous les pères, les mères, les enfants, avec une généreuse ouverture à l’égard de la coexistence humaine et du bien commun. Une famille qui se ferme sur elle-même est comme une contradiction, une offense à la promesse qui l’a faite naître et la fait vivre. Ne l’oubliez jamais : l’identité de la famille est toujours une promesse qui s’élargit, et elle s’élargit à toute la famille et aussi à toute l’humanité. De nos jours, l’honneur de la fidélité à la promesse de la vie familiale apparaît très affaiblie. D’une part parce qu’un droit mal compris de rechercher sa propre satisfaction, à tout prix et dans chaque rapport, est exalté comme un principe non négociable de liberté. D’autre part, parce que l’on confie uniquement au respect de la loi les liens de la vie de relation et d’engagement pour le bien commun. Mais en réalité, personne ne veut être aimé uniquement pour ses propres biens ou par obligation. L’amour, comme également l’amitié, doivent leur force et leur beauté précisément à ce fait: qu’ils créent un lien sans ôter la liberté. L’amour est libre, la promesse de la famille est libre, et c’est ce qui est beau. Sans liberté, il n’y a pas d’amitié, sans liberté il n’y a pas d’amour, sans liberté il n’y a pas de mariage. La liberté et la fidélité ne s’opposent donc pas l’une à l’autre, elles se soutiennent même réciproquement, que ce soit dans les relations interpersonnelles, ou dans les relations sociales. En effet, si nous pensons aux dommages que produisent, dans la civilisation de la communication mondiale, l’inflation de promesses qui ne sont pas tenues, dans divers domaines, et l’indulgence à l’égard de l’infidélité à la parole donnée et aux engagements pris ! Oui, chers frères et sœurs, la fidélité est une promesse d’engagement qui s’autoréalise, en grandissant dans la libre obéissance à la parole donnée. La fidélité est une confiance qui « veut » être réellement partagée, et une espérance qui « veut » être cultivée ensemble. Et en parlant de fidélité, il me vient à l’esprit que les personnes âgées, nos grands-parents disent : « À cette époque, quand on faisait un accord, une poignée de main était suffisante, car la fidélité aux promesses existait ». Et cela aussi, qui est un fait social, a origine dans la famille, dans la poignée de main de l’homme et de la femme pour aller de l’avant ensemble, pour toute la vie. La fidélité aux promesses est un véritable chef-d’œuvre d’humanité ! Si nous regardons sa beauté audacieuse, nous sommes effrayés, mais si nous méprisons sa ténacité courageuse, nous sommes perdus. Aucune relation d’amour — aucune amitié, aucune forme d’amour, aucun bonheur du bien commun — n’arrive à la hauteur de notre désir et de notre espérance, s’il n’arrive pas à habiter ce miracle de l’âme. Et je dis « miracle », car la force et la persuasion de la fidélité, malgré tout, ne finissent pas de nous enchanter et de nous étonner. L’honneur à la parole donnée, la fidélité à la promesse, ne peuvent ni s’acheter ni se vendre. On ne peut pas obliger par la force, mais pas davantage protéger sans sacrifice. Aucune autre école ne peut enseigner la vérité de l’amour, si la famille ne le fait pas. Aucune loi ne peut imposer la beauté et l’héritage de ce trésor de la dignité humaine, si le lien personnel entre amour et engendrement ne l’écrit pas dans notre chair. Frères et sœurs, il est nécessaire de rendre son honneur social à la fidélité de l’amour : rendre son honneur social à la fidélité de l’amour ! Il est nécessaire de faire sortir de la clandestinité le miracle quotidien de millions d’hommes et de femmes qui régénèrent son fondement familial, dont chaque société vit, sans être en mesure de le garantir d’aucune autre façon. Ce n’est pas un hasard si ce principe de la fidélité à la promesse de l’amour et de l’engendrement est écrit dans la création de Dieu comme une bénédiction éternelle, à laquelle le monde est confié. Si saint Paul peut affirmer que dans le lien familial est mystérieusement révélée une vérité décisive également pour le lien du Seigneur et de l’Église, cela veut dire que l’Église elle-même y trouve une bénédiction à conserver et de laquelle toujours apprendre, avant encore de l’enseigner et de la réglementer. Notre fidélité à la promesse est toujours confiée à la grâce et à la miséricorde de Dieu. L’amour pour la famille humaine, dans le bon et le mauvais sort, est un point d’honneur pour l’Église ! Que Dieu nous accorde d’être à la hauteur de cette promesse. Et prions aussi pour les pères du synode: que le Seigneur bénisse leur travail, exercé avec une fidélité créative, avec la confiance que Lui le premier, le Seigneur — Lui le premier ! —, est fidèle à ses promesses. Merci. » Pape François - Synode des Évêques sur la Famille – 21 octobre 2015

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Quelques autres paroles du Saint-Père au cours de la conclusion de la XIVe Assemblée générale ordinaire du Synode des Évêques sur la Famille :

« Je voudrais tout d’abord remercier le Seigneur qui a guidé notre chemin synodal au cours de ces années avec l’Esprit Saint dont le soutien ne manque jamais à l’Église » . Pape François - Synode des Évêques sur la Famille – 24 octobre 2015

« Chers Frères synodaux, nous avons marché ensemble. Je vous remercie pour la route que nous avons partagée, le regard fixé sur le Seigneur et sur nos frères, à la recherche des sentiers que l’Évangile indique à notre temps pour annoncer le mystère d’amour de la famille. Poursuivons le chemin que le Seigneur désire. Demandons-lui un regard guéri et sauvé, qui sait répandre de la lumière, parce qu’il rappelle la splendeur qui l’a illuminé. Sans nous laisser jamais offusquer par le pessimisme et par le péché, cherchons et voyons la gloire de Dieu qui resplendit dans l’homme vivant » . Pape François - Synode des Évêques sur la Famille – 25 octobre 2015



Le « Rapport Final » du Synode des Évêques sur la Famille du 24 octobre 2015 :

Le document final, la « Relazione Finale del Sinodo dei Vescovi » présente des réflexions qui embrassent un grand nombre de sujets, depuis l’impossibilité de séparer la fin unitive et procréative du Mariage institué dès l’origine par Dieu, Mariage fidèle et indissoluble, jusqu’à la dénonciation de l’idéologie du genre, le rappel de liberté éducative des parents, le devoir de respecter la vie, le constat de l’existence d’une « mentalité abortive et contraceptive », la confirmation de l’enseignement de Humanae vitae, le drame de la dénatalité…

Quelques extraits du rapport :

« La Famille fondée sur le Mariage de l'homme et de la femme est le lieu magnifique et irremplaçable de l'amour personnel qui transmet la vie. La Famille, dans sa vocation et dans sa mission, est un trésor de l'Eglise ».

« Le Mariage chrétien ne peut pas se réduire à une tradition culturelle ou à une simple convention juridique : c'est un véritable appel de Dieu qui exige un discernement attentif, une prière constante et une maturation adéquate. Il faut donc des parcours de formation qui accompagnent la personne et le couple ».

« Dans le monde actuel, ne manquent pas les tendances culturelles qui visent à imposer une sexualité sans limites dont il s'agit d'explorer tous les versants, même les plus complexes. La grande diffusion de la pornographie et de la commercialisation du corps, favorisées aussi par un mauvais usage d'internet, doivent être dénoncées avec fermeté ».

Divorcés non remariés : « Le témoignage de ceux et celles qui, même dans des conditions difficiles, ne concluent pas une nouvelle union, restant fidèles au lien sacramentel, méritent l'appréciation et le soutien de l'Eglise ».

« Il n'y a aucun fondement pour établir des analogies, mêmes lointaines, entre les unions homosexuelles et le dessein de Dieu sur le Mariage ».

"« La chute démographique, due à une mentalité antinataliste et promue par des politiques mondiales de santé reproductive, menace le lien entre les générations. Il en résulte un appauvrissement économique et une perte d'espérance généralisée ». ''