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« En attendant le cinquième Pardon ... »

Séparés, Divorcés, Fidèles > Témoignages de Séparé-Divorcé Fidèles

Voici le témoignage audio et écrit d’Olivier sur la Fidélité et le Pardon dans le Mariage « En attendant le cinquième Pardon ... » d’un homme marié fidèle à son Alliance avec Dieu malgré un divorce civil, extrait du livre « Séparés, Divorcés à cœur ouvert »





Le témoignage écrit d’Olivier « En attendant le cinquième Pardon ... » :

« Pardon et Fidélité : deux sacrés objectifs, qui ne sont pas faciles à tenir, qui sont même impossibles à tenir pour un être humain qui ne compte que sur ses propres forces.

Ce qui m'a fait progresser sur ce chemin que j’ai choisi librement, c'est l'abandon en Dieu. Son Amour infini m’a maintenu dans la fidélité et m'a permis peu à peu de m'approcher du véritable Pardon.

Rester fidèle, j'avais fait ce choix pour des raisons très simples : j'aimais, et j'aime toujours ma femme et je n’avais aucun désir d’aller voir ailleurs. Cette raison était confortée par une seconde : « j'avais reçu le Sacrement de Mariage, eh bien, moi, je le respecterai ! » C'était mon côté un peu pharisien qui me conduisait au respect de la Loi ! Ces deux motivations, toutes deux très humaines, étaient basées sur l'amour pour l'être de chair que je voyais en ma femme et sur l'orgueil. La réflexion et la prière aidant, j’ai commencé à voir les choses autrement.

Si, le jour de notre Mariage, deux êtres de chair se sont donnés l'un à l'autre devant Dieu, ce sont aussi deux enfants de Dieu qui ont fondé une petite « église familiale ». Notre couple est donc « église ». Le Sacrement que nous nous sommes donné est le Sacrement de l'Alliance du Christ avec son Église, Alliance éternelle pour laquelle, par Amour, Il a donné Sa vie, Alliance à laquelle Il est resté fidèle jusqu'à la mort. Ce petit mot de cinq lettres, « Amour », a bouleversé ma vision des choses. Si je reste fidèle à ma femme c'est pour rester fidèle à l'Alliance avec Dieu, non par obligation, mais poussé par l'Amour qu'Il a mis en mon cœur.

La lecture de la Prière Sacerdotale que Jésus a faite à son Père avant d'être livré et que nous rapporte l'Évangile de Saint Jean au chapitre 17, est venue renforcer ce désir de fidélité. J'ai pris conscience de l'immensité de l'Amour divin. Non seulement le Christ partage ma souffrance, mais Il en souffre.

Cette magnifique Prière est celle de l'Unité dans l'Amour : Unité du Père et du Fils dans un Amour réciproque, Unité de l'Église avec le Père et le Fils, Unité de ceux qui accueillent la Vérité et croient en Jésus.

Or que voyons-nous aujourd'hui ? Plusieurs Églises se réclament du Christ, chacune d'entre elles est victime de divisions internes. Quant aux « églises familiales », combien sont divisées ou séparées ! Le Corps du Christ est éclaté. Comme Il a souffert hier sur la Croix, Il continue de souffrir aujourd'hui encore. Et nous, séparés ou divorcés, nous partageons la même souffrance. Ce que nous ressentons devant la destruction de notre couple, Jésus le ressent de la même façon devant la désunion de son Église. De plus, notre couple étant « petite église », Jésus souffre de la voir divisée. Et pourtant, malgré cette souffrance, Il reste fidèle à l'Alliance. Ma fidélité est une réponse à l'Amour du Christ qui continue de souffrir pour moi et avec moi.

La deuxième découverte que je souhaite partager concerne le Pardon. Je suis d'un naturel peu rancunier si bien que le pardon m'est, en général, assez facile à donner. Pardonner à ma femme fut malgré tout un peu plus difficile. Je ne sais d'ailleurs toujours pas, si je lui ai réellement pardonné, car, de temps à autre, je sens encore monter des petites bouffées de rancune.

En fait, j'ai donné à mon épouse plusieurs pardons :

- Le premier était un pardon magnanime et volontariste : « puisqu'il faut pardonner, eh bien… pardonnons ! » Mais je sentais au fond de moi que ce pardon ne prendrait réellement effet que lorsque ma femme serait revenue à la maison !

- Le second est venu après une relecture de ce qui venait de nous arriver. Il était du type : « tu as des torts, moi aussi, on efface tout et on recommence ». Finalement, c'était un pardon conditionnel : « je te pardonne si tu me pardonnes ».

- Le troisième a eu pour point de départ le « Notre Père » : « pardonnez-nous nos offenses comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés ». Il y avait certes un progrès puisque je situais ce pardon par rapport à Dieu. Mais ce n'était pas encore tout à fait ça, il y avait encore une attente de ma part. Henri IV a dit : « Paris vaut bien une Messe », moi je disais : « le Pardon de Dieu vaut bien que je pardonne à ma femme ».

- Le quatrième pardon est, je pense, plus sincère. Il m'est arrivé alors que je pratiquais de manière plus régulière la Prière, que je lisais la Parole de Dieu, que je prenais conscience de l'Amour du Père pour Ses enfants. En fait, il est la conséquence d'un approfondissement de ma foi et de la naissance d'une relation d'Amour entre moi et Dieu. Ce n'est pas par orgueil que je dis « entre moi et Dieu », mais tout simplement parce que j'ai commencé à répondre à son Amour alors que Lui m'a aimé de tout temps. J'ai pris conscience que le Pardon véritable est un Don de l'Amour de Dieu et que pour pardonner, il faut aimer véritablement, non seulement Dieu, mais aussi celui à qui l'on pardonne, mon épouse en l'occurrence.

Et ce qui est extraordinaire, c'est que le Seigneur m'apprend à aimer mon épouse, bien que nous soyons séparés.
Comme j'espère encore progresser dans l'Amour, il n'est pas impossible qu'il y ait un de ces jours… un cinquième Pardon !  »

Olivier - Témoignage du livre « Séparés, Divorcés à cœur ouvert »

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