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Un tableau dans l’église de St Andeux (21) raconte que Saint Andéol fut martyrisé la tête fendue en deux par un glaive de bois afin d'y vérifier si elle contenait effectivement la parole de Dieu et qu’ensuite son corps fut jeté dans le Rhône à Bourg St Andéol.

Quoi qu’il en soit des circonstances de son martyre, Saint-Andéol est né à Smyrne (aujourd'hui Izmir en Turquie) au IIe siècle et avait été envoyé par Polycarpe pour évangéliser la Gaule en 166. Alors qu’il prêchait devant une foule nombreuse à Bergoïata, dans le Vivarais (Ardèche actuelle), Septime Sévère, empereur de Rome, de passage dans la cité, le fait arrêter et comparaître devant lui, le christianisme étant interdit. Andéol ne cède ni aux menaces, ni aux promesses, et refuse avec force de renier sa foi en récitant cette prière : « Seigneur Jésus, je te rends grâce de ce que tu m'accordes de souffrir pour ton nom ». Après l'avoir fait torturer, Septime Sévère le fait jeter dans un cachot, puis ordonne sa mise à mort. Son corps, jeté dans le Rhône et poussé par le courant aurait été recueilli par une riche gallo-romaine secrètement convertie, Amycia Eucheria Tullia, épouse de Barbinius. Elle fait ensuite creuser dans sa maison un oratoire, où elle dépose les restes de saint Andéol, dans le sarcophage qui avait contenu le corps d’un enfant de sa famille décédé, pour ne pas éveiller les soupçons et les protéger ainsi de toute profanation. En 858, l’évêque Bermoin découvre les restes de Saint Andéol et lui fait construire son propre sarcophage. C’est dans la belle église de Bourg Saint Andéol que nous pouvons lire sur le sarcophage gallo-romain de cet Apôtre Vivarais :

« Vous tous qui placez votre espérance en la vie éternelle, regardez ce tombeau à quatre faces : Il est digne de manifester aux quatre parties du monde les merveilles du Christ et d'apprendre aux justes à vaincre dans les combats de la foi. O Andéol, heureux martyr, donnez-nous des marques de votre protection. L'enceinte de ce petit tombeau renferme votre corps, mais votre âme vertueuse jouit avec les saints, par delà les astres, de la félicité céleste. Qu'ils accourent à vous ceux que de cruelles douleurs affligent; il n'est aucun de ceux qui implorent votre protection, qui ne s'en retourne consolé. »