Guerison-lepreux-Mc-1-40-45.jpg

« En ce temps-là : Comme Jésus descendait de la montagne, des foules nombreuses Le suivirent. Et voici qu’un lépreux s’approcha, se prosterna devant Lui et dit : « Seigneur, si Vous voulez, Vous pouvez me guérir ». Il étendit la main, le toucha et dit : « Je le veux, sois guéri ». Et à l’instant sa lèpre fut guérie. Alors Jésus lui dit : « Garde-toi d’en parler à personne ; mais va te montrer au Prêtre, et offre le don prescrit par Moïse, en attestation pour eux ». Comme Jésus était entré à Capharnaüm, un centurion L’aborda et Lui fit cette prière : « Seigneur, mon serviteur est couché dans ma maison, paralysé, et il souffre cruellement ». Il lui dit : « Je vais aller le guérir ». Le centurion reprit : « Seigneur, je ne suis pas digne que Vous entriez sous mon toit ; mais dites seulement un mot, et mon serviteur sera guéri. Car moi qui suis sous des chefs, j’ai des soldats sous mes ordres, et je dis à l’un : « Va », et il va ; et à un autre : « Viens », et il vient ; et à mon serviteur : « Fais ceci », et il le fait ». Ce qu’entendant, Jésus fut dans l’admiration, et Il dit à ceux qui Le suivaient : « Je vous le dis en vérité : dans Israël, chez personne je n’ai trouvé une si grande foi. Or je vous le dis : beaucoup viendront de l’Orient et de l’Occident, et prendront place au festin avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le Royaume des Cieux, tandis que les fils du royaume seront jetés dans les ténèbres extérieures : là seront les pleurs et le grincement de dents ». Et Jésus dit au centurion : « Va, et qu’il te soit fait selon ta foi ! » Et à l’heure même le serviteur se trouva guéri » (Matthieu 8, 1-13)

Guerison-du-fils-du-Centurion-a-Capharnaum-Jean-IV-46-53.jpg

La Prière pour le Troisième Dimanche après l’Épiphanie « Votre Église, ô Jésus, nous met sous les yeux dans l'Évangile de ce Jour un grand exemple de Foi dans le Centurion de Capharnaum » d’Adolphe Baudon de Mony :

« Mon Dieu, Vous êtes seul Grand ; dans tous les êtres, il n'en est aucun qui Vous soit semblable, et qui approche de Votre infinie Majesté. Tout ce que Vous avez voulu, Vous l'avez fait dans le ciel, sur la terre, dans la mer et dans tous les abîmes. Il faut que je loue votre Nom, et que j'appelle tous Vos serviteurs à Vous louer et à dire de toutes leurs forces, Gloire au Père, le Dieu de la Puissance et de la Création ; Gloire au Fils, le Dieu de la Sagesse et de la Rédemption ; Gloire au Saint-Esprit, le Dieu de l'Amour et de la Sanctification. Et quand dois-je Vous adorer davantage, sinon, dans la Sainte Communion, lorsque mon âme est pleine de la Présence du divin Jésus, et inondée de toutes ses Grâces ? Dieu Éternel et Tout-Puissant, daignez agréer avec propitiation la prière que je Vous adresse dans mon infirmité. Protégez-moi, protégez tous les miens, protégez surtout votre Église dans le monde entier, et étendez sur tous Vos enfants le Bras de votre Majesté. Car si Vous nous soutenez, qui pourra nous vaincre ? Où seront les tentations de la chair, les tentations du monde, les tentations de Satan qui triompheront de notre Foi ? Mais sans Vous, nous le reconnaissons humblement, nous ne pouvons rien, et nous sommes destinés aux chutes les plus misérables. Ayez donc pitié de nous, Dieu de Miséricorde qui voulez convertir les pécheurs et qui êtes venu pour les sauver ! Ô Seigneur Jésus, ce qui ajoute à ma reconnaissance, c'est que Vous m'avez délivré dans le Sacrement de Pénitence de la lèpre du péché, et que Vous avez, je l'espère, mis le sceau à ma réconciliation dans l'adorable Eucharistie. J'étais ce lépreux, qui gémissait en proie à d'horribles infirmités. J'avais imprimé dans mon âme la tache affreuse du péché. Vous savez mieux que moi combien mon âme Vous déplaisait. (Faire ici un retour humble mais affectueux sur les péchés commis depuis la dernière Communion). Et cependant Vous avez étendu la Main sur moi ; Vous n'avez dit : je le veux, âme pécheresse sois guérie, va, montre toi à mon Ministre pour qu'il prononce sur toi les Paroles de l'Absolution, et dans ce Sacrement de mon indulgence reçois mon Pardon. Combien faut-il donc que je sois humble, moi qui pèche et retombe si souvent, moi qui prends des résolutions si généreuses dans la Prière, dans la Communion, et qui les oublie si vite, moi qui dis avec Saint Pierre que je mourrai avec Vous, et qui Vous trahis à la voix d'une simple servante ! Mais ce n'est pas assez que de former en ce moment des sentiments d'humilité ; il faut les mettre en pratique, et la première preuve que je puisse en donner à mon Dieu, c'est de pardonner à ceux qui m'ont offensé ; car la vengeance vient avant tout de l'orgueil. Aussi, non-seulement je ne veux plus rendre à personne le mal pour le mal, mais je veux conserver la paix avec tous, en ce qui dépendra de moi. Aussi, je ne veux plus me défendre avec passion, avec colère contre les attaques injustes, mais je veux les supporter avec patience, avec douceur, en souvenir de Celui qui se taisait lorsqu'on Le calomniait pour Le perdre. Aussi encore, loin d'en vouloir dans mon cœur à mon ennemi, je le nourrirai s'il a faim, je lui donnerai à boire s'il a soif ; au lieu de le fuir, de l'éviter, de n'en parler qu'avec aigreur, je serai pour lui plein d'aménité et de douceur. Puissé-je par-là sauver deux âmes, la sienne et la mienne ! Puissé-je en tous cas me montrer le disciple de Celui qui, sur la Croix, a Pardonné à Ses bourreaux, et qui nous ordonne, avant d'offrir notre sacrifice, d'aller nous réconcilier avec notre frère ! Par là seulement, ô mon Dieu, je Vous plairai, et je montrerai que mon humilité est véritable et n'est sujette à aucune illusion. Votre Église, ô Jésus, nous met sous les yeux dans l'Évangile de ce Jour un grand exemple de Foi dans le Centurion de Capharnaum. Accordez-moi une Foi semblable. Et d'abord, ce doit être une Foi Humble, qui proclame que si Vous venez dans mon âme, elle en est souverainement indigne. Ce doit être une Foi Docile qui accepte votre Parole sans examen, et sans doute, parce qu'Elle est la Parole d'un Dieu. Le Centurion Vous a cru lorsque Vous lui avez dit que son serviteur était guéri. Pour moi, je dois croire lorsque votre Église me révèle de Votre part ses Mystères, lorsqu'Elle me dit que Vous êtes un Vrai Dieu et un vrai homme, que Vous êtes mort réellement pour nous, et que Vous êtes présent dans le Sacrement de l'Autel sous les Espèces mystiques. Enfin ma Foi doit être Agissante, je dois être comme ces serviteurs qui vont où leur maître commande et qui exécutent ses ordres sans murmurer. Ô mon Dieu, que j'ai à réformer sur ce point ! Que de fois je désobéis à Vos ordres et à ceux de votre Église ! Que de fois je résiste aux supérieurs, soit temporels, soit spirituels, que Vous m'avez donnés ! Combien je ne laisse emporter à blâmer, à contredire ceux que je devrais écouter ! Que de peines peut-être ne leur ai-je pas causées par mon manque de soumission ! Seigneur, je Vous demande votre Grâce, afin que cette infirmité de mon âme soit guérie, et que la réalité de ma Foi soit prouvée par la réalité de mon Obéissance. Je m'examinerai sur le Pardon des injures. Que d'illusions les meilleurs Chrétiens ne se font-ils pas à ce sujet ! »

Ainsi soit-il.


Adolphe Baudon de Mony (1819-1888) - « Pensées pieuses après la Sainte Communion pour les Dimanches et les principales Fêtes de l'année », Troisième Dimanche après l’Épiphanie : le Centurion de Capharnaüm, pages 49-53, chez Charles Douniol (1859)

Adolphe-Baudon-de-Mony.jpg

Voir également d’Adolphe Baudon de Mony :
- La Prière pour le Premier Dimanche de l'Avent d’Adolphe Baudon de Mony « Mon Sauveur Jésus, le monde entier est dans l'attente de Votre venue »
- La Prière pour le Deuxième Dimanche de l'Avent d’Adolphe Baudon de Mony « Le Temps où nous sommes, Seigneur Jésus, est consacré par votre Église à l'attente de votre Venue »
- La Prière pour le Troisième Dimanche de l'Avent de Gaudete « Entre dans cette Joie, ô mon âme, et prépare-toi ainsi d'avance à célébrer la Fête de Noël » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière pour le Quatrième Dimanche de l'Avent « Seigneur Jésus, faites de moi un Chrétien qui attend avec foi et confiance votre Venue » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière pour la Vigile de Noël « Faites-moi bien comprendre, ô Jésus, à la Veille de votre Fête de Noël, ce doux sentiment de l'abandon et de la confiance » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière pour le Saint Jour de Noël « Ô Jésus, qui ne descend dans la crèche que pour verser bientôt son Sang sur la Croix » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière pour le Dimanche dans l'Octave de Noël « Ô mon Jésus, donnez-moi le mépris des richesses, l'esprit de détachement, l'esprit de pauvreté » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière pour la Fête de l’Épiphanie du Seigneur « Ô mon Jésus, je ferai en ce Jour une triple offrande de Charité, de Prière et de Pénitence en souvenir de celles des Mages » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière pour la Fête du Très Saint Nom de Jésus « Ô mon Jésus, convertissez les blasphémateurs qui outragent Votre Saint Nom » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière pour le Troisième Dimanche après l’Épiphanie « Votre Église, ô Jésus, nous met sous les yeux dans l'Évangile de ce Jour un grand exemple de Foi dans le Centurion de Capharnaum » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière pour le Quatrième Dimanche après l’Épiphanie « Ô Seigneur Jésus, Vous avez commandé aux orages de mon âme et Vous y avez rétabli un grand calme » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière pour le Dimanche de la Septuagésime « Ô Seigneur Jésus, j'ai travaillé si négligemment à Votre vigne » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière sur la Parabole du Semeur (Luc 8, 4-15) « Ô mon Dieu, faites donc de mon âme une terre fertile et féconde qui reçoive et rende au centuple votre Parole ! » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière du Dimanche de la Quinquagésime « Ô Jésus, je Vous demande avec l'insistance et la hardiesse de l'aveugle de Jéricho, cette Charité qui parle une langue au-dessus de celle des Anges » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière du Mercredi des Cendres « Mon Dieu, votre Église me rappelle aujourd'hui que je ne suis que poussière et que je dois retourner à la poussière » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière pour nous réconcilier avec nos frères d’Adolphe Baudon de Mony « Ô mon Sauveur Jésus, rendez-moi humble, doux, prompt à pardonner à mes frères »
- La Prière d’Adolphe Baudon de Mony sur le Miracle de la Multiplication des pains « Ô Dieu, qui Vous multipliez ainsi chaque jour sur chacun de vos Autels »
- La Prière sur le Sermon sur la Montagne (Mt 7, 15-21) d’Adolphe Baudon de Mony « Seigneur Jésus, Vous êtes seul l'Arbre de Vérité et de Vie qui porte les fruits du Salut »
- La Prière sur la Parabole de l'intendant infidèle (Luc 16, 1-9) d’Adolphe Baudon de Mony « Ô Mon Sauveur, Vous me retracez le tableau du Jugement que j'aurai à subir après ma mort »
- La Prière lorsque Jésus pleure sur Jérusalem (Luc 19, 41-47) d’Adolphe Baudon de Mony « Ô Seigneur Jésus, faites-nous comprendre que si nous avons été pécheurs, il faut maintenant être pénitents »
- La Prière pour l’Assomption d’Adolphe Baudon de Mony « Ô Reine des anges et du Ciel, maintenant que Vous êtes dans la Gloire, priez pour moi, afin qu'à Votre exemple je sois humble »
- La Prière sur la Guérison du Sourd-Muet (Marc 7, 31-37) d’Adolphe Baudon de Mony « Seigneur Jésus, qui avez ouvert les oreilles du sourd-muet et délié sa langue »
- La Prière sur le Bon Samaritain (Luc 10, 23-37) d’Adolphe Baudon de Mony « Seigneur Jésus, enseignez-nous jusqu'où doit aller notre Charité pour nos frères »
- La Prière sur la Guérison des dix Lépreux (Luc 17, 11-19) d’Adolphe Baudon de Mony « Seigneur Jésus, qui avez tant de fois guéri mon âme de la lèpre du péché »
- La Prière sur l’Évangile des deux Maîtres (Mt 6, 24-33) « Seigneur Jésus, je ne veux plus servir deux Maîtres, je suis désormais à Vous sans partage » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière pour la Fête de l’Exaltation de la Sainte Croix « Ô Seigneur Jésus, comme il est juste dans ce Jour de Vous offrir l'expression de mon ardent amour ! » d’Adolphe Baudon de Mony
- La Prière sur l’Évangile de la Veuve de Naïm (Luc 7, 11-16) d’Adolphe Baudon de Mony « Ô mon Dieu, mon âme était atteinte du péché et Vous l'avez guérie »
- La Prière d’après la Parabole du Festin (Luc 14, 1-11) d’Adolphe Baudon de Mony « Dieu Humble, je veux être Humble comme Vous »
- La Prière pour aimer Dieu et notre prochain (Matthieu 22, 34-46) d’Adolphe Baudon de Mony « Seigneur Jésus, Vous venez aujourd'hui de prendre possession de mon cœur »
- La Prière sur la Guérison du Paralytique (Matthieu 9, 1-8) d’Adolphe Baudon de Mony « Ô mon bon Jésus, j'étais le paralytique dont parle votre Évangile »
- La Prière sur le Festin des Noces du Fils d'un Roi (Matthieu 22, 1-14) d’Adolphe Baudon de Mony « Ô Roi de mon cœur, Vous m'avez admis à Votre Festin »
- La Prière sur la Guérison du Fils de l’Officier du Roi à Capharnaüm (Jean 4, 46-53) d’Adolphe Baudon de Mony « Ô Jésus, fortifiez ma Foi comme Celle du Centurion »
- La Prière pour la Fête de la Toussaint d’Adolphe Baudon de Mony « Seigneur Jésus, Vous m'entrouvrez doublement le Ciel en ce Jour »
- La Prière pour le Jour de la Commémoration des Morts d’Adolphe Baudon de Mony « Ô Seigneur Jésus, parmi les morts dont la pensée est devant moi, combien jouissent du Repos Éternel ? »
- La Prière sur la Primauté de Dieu (Matthieu 22, 15-21) d’Adolphe Baudon de Mony « Ô Jésus, confirmez-moi dans l'obéissance à votre Loi Sainte et aux Préceptes de votre Église »
- La Prière sur la Résurrection de la fille du chef de synagogue (Matthieu 9, 18-26) d’Adolphe Baudon de Mony « Seigneur Jésus, Vous avez su rappeler du tombeau cette jeune fille déjà plongée dans la mort »
- La Prière sur le Jugement Dernier (Matthieu 24, 15-35) d’Adolphe Baudon de Mony « Seigneur Jésus, inspirez-moi la terreur de vos Jugements »