Voici une Prière d’une profonde humilité et d’une grande foi en la Miséricorde du Tout-Puissant et en l'assistance des anges et notamment en celle de l'Ange gardien au moment de la mort « Ô Seigneur, envoie-moi ton Ange de lumière pour me conduire au lieu de rafraîchissement » de Sainte Macrine la Jeune (324-379), sœur aînée de Saint Grégoire de Nysse, Saint Basile le Grand et Saint et Pierre de Sébaste.
La Prière de Sainte Macrine « Ô Seigneur, envoie-moi ton Ange de lumière pour me conduire au lieu de rafraîchissement » :
« Seigneur, Tu nous as affranchis de la crainte de la mort. C’est Toi qui as fait que la fin de cette vie fût pour nous le vrai commencement de la vie. Ô Toi à qui j'ai été consacrée dès le sein de ma mère, Toi que j'ai aimé de tout mon cœur et à qui j’ai consacré ma chair et mon âme dès ma jeunesse, envoie-moi ton Ange de lumière pour me conduire au lieu de rafraîchissement, là où coule l’eau de la paix éternelle près des saints Pères qui nous ont devancés ; fais-moi remise de ma sentence afin que je prenne haleine et qu’une fois dépouillée de mon corps, je sois trouvée devant Toi sans tache ni ride sur le visage de mon âme. Ainsi soit-il. »
Sainte Macrine (✝379)
Sainte Macrine est la fille ainée d'une étonnante famille de 10 enfants qui donna à l'Église Saint Basile de Césarée, Saint Grégoire de Nysse et Saint Pierre de Sébaste. Bien éduquée par une mère qui refuse de la laisser à une nourrice, malgré les usages de l'époque, Macrine apprend à lire dans le psautier qui accompagne tous les moments de sa vie quotidienne, tandis que sa main tient le fuseau. A douze ans, elle est l'objet de nombreuses demandes en Mariage. Mais l'enfant choisit de se consacrer à Dieu et de vivre auprès de sa mère devenue veuve. La mort prématurée du fiancé choisi par son père évite à Macrine bien des problèmes de conscience. Macrine devient l'âme du foyer. Sa mère se repose entièrement sur elle. La maison familiale se transforme en petit monastère mêlant contemplation, hospitalité et bienfaisance. Basile et Grégoire reconnaîtront que l'influence de leur grande sœur fut pour beaucoup dans leur vocation au service de l'Église. Grégoire assista aux derniers instants de sa sœur, terrassée par la maladie mais pas anéantie. Ses derniers instants furent en effet une méditation sur la Résurrection ce qui nous a valu de la part de l'évêque de Nysse, outre la vie de sainte Macrine, le grand dialogue « sur l'âme et la Résurrection ».