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Prière pour demander à Dieu un Saint Pape

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On se croit obligé d'avertir que cette Prière pour demander à Dieu un Saint Pape « Défendez vos droits, ô mon Jésus, contre les entreprises des hommes et rendez-Vous Maître de ce choix, d'où dépend le bonheur ou le malheur d'un si grand nombre de Chrétiens » a déjà paru en partie dans un excellent Recueil recommandé par son Éminence le Cardinal Louis-Antoine de Noailles (1651-1729) qui se trouve entre les mains de tout le monde. On la donne ici en l'an 1721 fort augmentée. Dans ce qu'on a osé y changer, on a eu soin d'entrer dans le dessein de l'auteur, en ne mettant que des choses qui fussent propres au sujet. Il n'est pas nécessaire de faire un grand discours, pour inviter les vrais Fidèles Catholiques, à concourir de tout leur pouvoir, par leurs prières, par leurs bonnes œuvres, au choix d'un Saint Pape. Toute l'Église, et chaque Fidèle en particulier, y sont si intéressés, qu'il faut n'avoir guère de foi, et être dans une grande indifférence pour son propre Salut, et pour celui de ses frères, quand on n'est pas touché d'une affaire de cette conséquence. Cette Prière pourra servir, même après l'élection du Pape, à demander pour lui les Vertus qui lui sont nécessaire.



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La Prière pour demander à Dieu un Saint Pape « Défendez vos droits, ô mon Jésus, contre les entreprises des hommes et rendez-Vous Maître de ce choix, d'où dépend le bonheur ou le malheur d'un si grand nombre de Chrétiens » :

Ô Jésus, Prince des Pasteurs, Pontife de l'Église, et Évêque de nos âmes, daignez jeter les yeux de votre miséricorde sur votre Église, dont Vous êtes le Chef et l'Époux invisible, et qui étant rachetée par votre sang, Vous demande maintenant un Pasteur visible, qui la gouverne en votre Nom, et qui soit pour elle un fidèle dispensateur de ce sang adorable.
Ô Jésus, Prêtre éternel, qui n'avez point pris de Vous-même la qualité de Pontife, mais qui l'avez reçue de votre Père. Ô Jésus, bon Pasteur, qui avez donné votre vie pour vos brebis ; c'est Vous seul, selon votre Parole, qui êtes la porte de votre Bergerie ; et quiconque n'y entre point par Vous, est un voleur et un larron, à qui Vous ne l'avez point ouverte, et un mercenaire qui se choisit lui-même pour entrer dans votre héritage, et pour dominer dans votre Royaume. Mais aussi, Seigneur, c'est à Vous seul qu'il appartient de choisir votre premier Ministre, et votre premier Lieutenant sur la terre. Vous seul connaissez celui que Vous avez rendu capable d'un si grand fardeau, dont Vous voulez Vous servir pour accomplir vos desseins de miséricorde sur toute votre Église.
Défendez vos droits, ô mon Jésus, contre les entreprises des hommes et rendez-Vous Maître de ce choix, d'où dépend le bonheur ou le malheur d'un si grand nombre de Chrétiens. Vous, Seigneur, qui connaissez les cœurs de tous les hommes, montrez celui que Vous avez choisi pour ce redoutable ministère ; mais montrez-le de cette manière puissante et efficace, qui est toujours suivie de l'effet et du succès, que Vous avez arrêté dans votre conseil éternel : car les cœurs de tous ceux qui doivent concourir à un choix si important, les cœurs des Empereurs et des Rois, comme ceux des Chefs de votre Peuple, sont en votre main, et Vous pouvez les tourner comme il Vous plaira, avec une facilité toute puissante.
Faites donc par votre Grâce, ô mon Sauveur, qu'ils connaissent que c'est en votre Nom, qu'ils doivent y travailler ; que c'est Vous qui devez présider à leur choix ; que c'est de votre autorité qu'ils doivent dépendre, par votre lumière qu'ils doivent se conduire, selon votre volonté qu'ils doivent agir ; que c'est votre puissance seule qu'ils doivent craindre, votre voix qu'ils doivent écouter, vos intérêts qu'ils doivent ménager, votre gloire qu'ils doivent chercher, et le bien de votre Église qu'ils doivent avoir uniquement devant les yeux.
Faites, Seigneur, par cette même Grâce toute-puissante, qu'ils foulent aux pieds toutes les considérations humaines qui peuvent les émouvoir, toutes les espérances qui peuvent les tenter, toutes les craintes qui peuvent les affaiblir, tous les intérêts qui peuvent les aveugler, toutes les inclinations particulières qui peuvent les séduire, tous les motifs de la chair et du sang qui sont capables de les corrompre ; et enfin tout ce qui peut les empêcher de suivre les mouvements d'une conscience pure et éclairée, et de garder les règles que l'Église, animée de votre Esprit, leur a marquées dans le dernier Concile général, et que votre Parole les oblige de suivre, sous peine d'être éternellement séparés de Vous. Mais plutôt, Seigneur, suscitez-Vous à Vous-même un Pontife fidèle qui soit selon votre cœur, et qui se conduise par votre Esprit ; qui ait à cœur les affaires de votre Royaume, qui aime votre Épouse, et qui sache discerner ses véritables intérêts : un Pontife qui ne compte pour rien, ni la gloire du siècle, ni la puissance temporelle réunie à son Siège ; qui ne se laisse point éblouir par l'éclat de sa dignité, enivrer des louanges excessives qu'on lui donne, ni séduire par des adulations, souvent portées jusqu’au sacrilège et à l'impiété.
Un Pontife au contraire, qui étant pris d'entre les hommes, se reconnaisse environné de faiblesse, sujet à l'erreur, et capable d'être trompé, et par conséquent obligé d'offrir le sacrifice de l'expiation des péchés, aussi bien pour lui-même que pour le Peuple.
Que destiné par Vous à remplir la place de Saint Pierre, il soit l'héritier de ses vertus, ainsi que de son Siege ; le digne successeur des saints Papes, Zozime, Célestin, Léon, Hormisdas, Grégoire, et de ces autres saints Pontifes qui ont gouverné votre Église avec tant de sagesse et de lumière, de douceur et de charité. Faites-lui sentir le besoin, et éprouver les effets admirables de votre Grâce toute-puissante, afin qu'il en devienne un zélé défenseur. Donnez-lui un amour ardent de vos Vérités saintes, et de la pureté de la morale de votre Évangile. Que le zèle de votre Maison sainte le dévore, pour en chasser les profanateurs ; mais aussi, que ce zèle soit selon la science ; en sorte qu'il ne se serve qu'en tremblant, du glaive si terrible de l'Excommunication ; que pour retrancher de votre Corps, des membres pourris et gangrenés, et non ces membres vivants et animés de votre Esprit, qui ne cessent de Vous être le plus étroitement unis et à l'Église, par les liens de la Foi la plus pure, et de la Charité la plus parfaite.
Faites, ô mon Dieu, que votre Église, qui est affligée depuis si longtemps d'une guerre intestine, recouvre dans ce nouveau Pape, un Père tendre et compatissant, qui touché de la grandeur de ses maux, essuie ses larmes, et change sa tristesse et son deuil, en une joie toute spirituelle, en lui donnant une solide paix, fondée sur la justice et sur la vérité.
Inspirez à cet homme de votre droite, une charité œcuménique et universelle pour tout votre peuple ; qu'il aime vos fidèles comme ses enfants ; qu'il honore leurs Pasteurs comme ses frères ; et regarde vos Prêtres comme ses coopérateurs dans le ministère, et ses compagnons dans les combats ; qu'étant le centre de l'Unité Catholique, il en soit aussi le lien ; et que possédant avec tous les Évêques l'Épiscopat en commun, il ne cherche point à dominer sur l'héritage du Seigneur, mais à se rendre le modèle et des Pasteurs, et du Troupeau, par une vertu qui naisse du fond de son cœur.
Apprenez-lui à ne se servir de sa qualité de Père commun des Princes Chrétiens, que pour former et entretenir entre eux une sainte union, qui leur donne le moyen de faire régner dans leurs États, l'amour de la Religion, l'unité de la même Foi, la pureté du Culte divin, le zèle de la justice, l'esprit de concorde et de paix. Que sa charité sans bornes, s'étende sur toutes ces grandes Communions, schismatiques, et hérétiques, qui ont déchiré votre Robe sainte ; qu'elle le fasse travailler sans relâche à ramener au bercail tant d’âmes qui se perdent, et qui régénérées dans les eaux du Baptême, ont effacé en elles le signe du Dieu vivant, pour y substituer le caractère de la Bête.
Qu'il ne néglige rien pour faire rentrer dans le sein de leur Mère tant d'enfants rebelles ; et s'il est des scandales dans les sujets de cette première Église du monde, qui fassent blasphémer contre elle vos ennemis et les siens, donnez-lui, ô Dieu de force, le courage de les réprimer, en reprenant à temps et à contre-temps, sans aucune acception de personnes.
Et faites-lui comprendre que Vous ne l'établissez sur ce premier Siege, que pour arracher et pour détruire, pour perdre et pour dissiper, pour édifier et pour planter. Enfin, que portant son zèle jusqu’aux extrémités du monde, il jette les yeux sur cette multitude de Nations, qui demeurent encore aujourd'hui assises dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort, pour leur faire porter par des Ministres également pieux, éclairés et désintéressés, la lumière de la Foi ; et annoncer votre Évangile dans toute sa pureté, sans aucun mélange d'un culte profane et étranger. C'est ce que nous Vous demandons, ô souverain Prêtre et Pontife des biens à venir, par les mérites de votre mort, et par le Sacrifice de votre sang, par lequel Vous êtes entré dans votre Sacerdoce éternel ; et encore par la Sainteté même de ce Sacerdoce, auquel Vous daignez associer des hommes mortels.
Accordez-nous cette Grâce, Seigneur, par l'intercession de votre sainte Mère, qui a possédé si éminemment l'esprit de votre Sacrifice et de votre Sacerdoce ; par l'entremise et les prières de vos bienheureux Apôtres Saint Pierre et Saint Paul, les premiers et les principaux Vicaires de votre Œuvre, qui ont fondé l'Église de Rome par leurs travaux, et arrosé cette capitale du monde par leur sang ; afin que votre Église ayant un premier Pasteur, en qui Vous parliez, et Vous agissiez par votre Esprit, elle marche avec lui, et sous votre conduite, dans les voies de la Vérité et de la Justice. Et qu'enfin elle puisse réunir tous ses enfants dans ce bercail céleste, où Vous êtes Vous-même la nourriture visible et incorruptible de vos brebis, et la vie immortelle de vos Élus, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il.



Voir la Prière pendant la vacance du Siège pour demander à Dieu un bon Pape « Seigneur, faites connaître celui que Vous avez choisi pour conduire nos âmes » du Cardinal de Noailles, la Prière de la Neuvaine pour le Conclave « Ô Notre-Dame de Guadalupe, daignez intercéder pour le Sacré Collège des Cardinaux réuni à Rome pour élire le successeur de Saint Pierre » du Cardinal Raymond Leo Burke, la Prière « Que le Seigneur nous accorde un nouveau Pape qui, brûlant de zèle pour la gloire du Christ et le salut des âmes, sera prêt à défendre l’intégrité de la Foi Catholique » de Mgr Athanasius Schneider et le Sermon sur la « Neuvaine de préparation au futur Conclave » de Monsieur l’Abbé Denis Puga


« J’espère que le Collège des Cardinaux mènera une réflexion approfondie sur la condition et la situation de la Foi et de l’Église dans ce monde post-Chrétien ou anti-Chrétien qu’est le monde occidental » (Cardinal Gerhard Ludwig Müller, le 3 mars 2025 sur LifeSiteNews)