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Sainte Messe de l’Annonciation du 25 mars

Messes > Sanctoral - Propre des Saints

Voici la retransmission vidéo de la « Sainte Messe de l’Annonciation de la Bienheureuse Vierge Marie » (In Annuntiatione B. M. V.) du 25 mars célébrée et prêchée par Monsieur l’Abbé Guillaume d'Orsanne de la FSSPX en l'église Saint Nicolas du Chardonnet à Paris avec l’ensemble des Textes Liturgiques (Introït « Vultum tuum deprecabúntur omnes dívites plebis » ; Collecte ; Épître Isaïe 7, 10-15 de la Prophétie de l'Emmanuel ; Graduel Ps 44, 3.5 ; Trait Ps 44, 10 …16 ; Évangile selon Saint Luc 1, 26-38 sur l'Annonciation ; Offertoire Luc 1, 28.42 ; Secrète ; Préface de la Bienheureuse Vierge Marie ; Communion Isaïe 7, 14 ; PostCommunion ; …) en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite « Messe Traditionnelle »




Sainte Messe de l’Annonciation de la Bienheureuse Vierge Marie (In Annuntiatione B. M. V.) :

1ère classe - Ornements blancs

« Nous célébrons aujourd'hui l'Une des Quatre grandes Fêtes de la Sainte Vierge, les « Quatre Notre-Dame » du Moyen Age : Notre-Dame du printemps (Annonciation, 25 mars), Notre-Dame d'été (Assomption, 15 août), Notre-Dame d'automne (Nativité de Marie, 8 septembre), Notre-Dame d'hiver (Purification, 2 février). C'est en ce Jour, dès l'instant du Fiat de Marie, que le Verbe de Dieu s'est incarné : « Qu'il me soit fait selon votre Parole » (Lc 1, 38). « Et le Verbe s'est fait chair » (Jn 1, 14). Trois fois par jour, dans l'Angélus, nous rendons grâces à Dieu, au son de la cloche, pour le Mystère solennisé ce 25 mars. Cette Fête est le premier message avant-coureur de Noël (le second étant la naissance du Précurseur le 24 juin), et la Messe du mercredi des Quatre-Temps de l'Avent est à mettre en relation avec Elle. La Fête de l'Annonciation se range parmi les Fêtes les plus anciennes de l’Église Universelle. Elle s'appelait également « Annonciation du Sauveur », et autrefois l'année civile commençait en ce Jour en de nombreux pays. A l'Épître, Isaïe nous livre la grande prophétie nous annonçant que « la Vierge concevra » et que le Verbe incarné s'appellera « Dieu parmi nous, Emmanuel ». L'Épitre annonçait la Promesse, l'Évangile nous montre l'accomplissement de la Promesse en cette page sublime où Dieu, par Son ambassadeur, semble comme interdit devant la beauté, la simplicité et l’humilité de Celle qu'Il a préparée pour ce grand Jour avant même le commencement des temps. La Postcommunion retrace la Vie de Notre-Seigneur, depuis l'Annonciation jusqu'à la gloire de sa Résurrection ; cette prière sert d'oraison à la récitation de l'Angélus.
Quand la Fête de l'Annonciation tombe un Dimanche de Carême, Elle est célébrée le lundi 26 ; si Elle tombe pendant la Semaine Sainte ou la Semaine de Pâques, Elle est transférée au lundi de Quasimodo.


INTROÏT : (Psaume 44, 13, 15-16)
La sainte Église emprunte la plus grande partie des chants du Sacrifice au sublime épithalame dans lequel le Roi-Prophète célèbre l’union de l’Époux et de l’Épouse. A l’Introït, Elle salue en Marie la Reine du genre humain, devant Laquelle toute créature doit s’incliner. La Virginité a préparé en Marie la Mère d’un Dieu ; cette vertu sera imitée dans l’Église ; et chaque génération enfantera de nombreux essaims de vierges, qui marcheront sur les traces de Celle qui est leur Mère et leur Modèle :

Vultum tuum deprecabúntur omnes dívites plebis : adducéntur Regi Vírgines post eam : próximæ eius adducéntur tibi in lætítia et exsultatióne.
Tous les riches d’entre le peuple Vous offriront leurs humbles prières. Des Vierges seront amenées au Roi après Vous, Vos compagnes seront présentées au milieu de la joie et de l’allégresse.

Ps. 44, 2 : Eructávit cor meum verbum bonum : dico ego ópera mea Regi.
Ps. 44, 2 : De mon cœur a jailli une excellente parole ; c’est que j’adresse mes œuvres à un Roi.

V/. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto, sicut erat in principio, et nunc et semper, et in saecula saeculorum. Amen (Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, comme Il était au Commencement, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il)

Puis on répète l'antienne « Vultum tuum deprecabúntur omnes dívites plebis » . Cette façon de répéter l'Introït s'observe pendant toute l'année.


COLLECTE :
Dans la Collecte, l’Église se glorifie de sa loi dans la Maternité divine, et réclame, à ce titre, l’intercession toute-puissante de Marie auprès de Dieu. Ce dogme fondé sur le fait qui s’accomplit aujourd’hui est la base de notre croyance, le fondement du divin Mystère de l’Incarnation :
DEUS, qui de beátæ Maríæ Vírginis útero Verbum tuum, Angelo nuntiánte, carnem suscípere voluísti : præsta supplícibus tuis ; ut, qui vere eam Genetrícem Dei crédimus, eius apud te intercessiónibus adiuvémur. Per eúndem Dóminum.
Ô DIEU, qui avez voulu que votre Verbe prît un corps humain à la parole de l’Ange dans le sein de la Bienheureuse Vierge Marie ; accordez à ceux qui Vous en supplient que, nous qui La croyons véritablement Mère de Dieu, nous soyons secourus auprès de Vous grâce à son Intercession.


ÉPITRE : (Is. 7, 10-15)
Le Prophète Isaïe, sept siècles avant l'événement que nous célébrons aujourd’hui, annonçait qu'une jeune fille vierge mettrait au monde un fils, Emmanuel, c'est-à-dire « Dieu avec nous »  :

Léctio Isaíæ Prophétæ
Lecture du Prophète Isaïe

IN diébus illis : Locútus est i Dóminus ad Achaz, dicens : Pete tibi signum a Dómino, Deo tuo, in profúndum inférni, sive in excélsum supra. Et dixit Achaz : Non petam et non tentábo Dóminum. Et dixit : Audíte ergo, domus David : Numquid parum vobis est, moléstos esse homínibus, quia molesti estis et Deo meo ? Propter hoc dabit Dóminus ipse vobis signum. Ecce, Virgo concípiet et páriet fílium, et vocábitur nomen eius Emmánuel. Butýrum et mel cómedet, ut sciat reprobare malum et elígere bonum.
EN ces jours-là : Le Seigneur parla à Achaz et lui dit : Demande pour toi un signe au Seigneur ton Dieu, soit au fond de la terre, soit au plus haut du Ciel. Et Achaz lui répondit : Je ne demanderai rien, et je ne tenterai pas le Seigneur. Et Isaïe dit : Écoutez donc, maison de David. Ne vous suffit-il pas de lasser la patience des hommes, que vous lassiez encore celle de mon Dieu ? C’est pourquoi le Seigneur Lui-même vous donnera un Signe : Une Vierge concevra, et Elle enfantera un Fils, auquel on donnera le Nom d’Emmanuel. Il mangera du beurre et du miel, en sorte qu’Il sache rejeter le mal et choisir le bien.


GRADUEL : (Psaume 44, 3.5)
En écho aux paroles de l'ange, l'Eglise nous fait chanter la plénitude de Sainteté de la Vierge Marie :
DIFFUSA est grátia in labiis tuis : proptérea benedíxit te Deus in ætérnum.
LA Grâce est répandue sur Vos lèvres ; c’est pourquoi Dieu Vous a bénie à jamais et pour tous les siècles.

V/. Propter veritátem et mansuetúdinem et iustítiam : et de ducet te mirabíliter déxtera tua.
V/. Pour la vérité, la douceur et la justice ; et votre droite vous conduira merveilleusement.


TRAIT : (Psaume 44, 10 …16)
AUDI, fília, et vide, et inclína aurem tuam : quia concupívit Rex spéciem tuam.
ÉCOUTEZ, ma fille, et prêtez l’oreille, car le roi s’est épris de votre beauté.
V/. Vultum tuum deprecabúntur omnes dívites plebis : fíliæ regum in honóre tuo.
V/. Tous les riches d’entre le peuple vous offriront leurs humbles prières.
V/. Adducéntur Regi Vírgines post eam : próximæ eius afferéntur tibi.
V/. Des vierges seront amenées au roi après vous ; vos compagnes seront présentées au roi.
V/. Afferéntur in lætítia et exsultatióne : adducántur in templum Regis.
V/. Elles seront présentées au milieu de la joie et de l’allégresse ; elles seront conduites au temple du roi.


ÉVANGILE : (Luc 1, 26-38)
« Réjouissez-vous, dans votre sein Dieu prend notre chair. Réjouissez-vous, par vous le Créateur devient petit Enfant. Réjouissez-vous, épouse inépousée » (Hymne acathiste) :

+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Lucam
+ Suite du Saint Évangile selon Saint Luc

IN illo témpore : Missus est Angelus Gábriël a Deo in civitátem Galilǽæ, cui nomen Názareth, ad Vírginem desponsátam viro, cui nomen erat Ioseph, de domo David, et nomen Vírginis María. Et ingréssus Angelus ad eam, dixit : Ave, grátia plena ; Dóminus tecum : benedícta tu in muliéribus. Quæ cum audísset, turbáta est in sermóne eius : et cogitábat, qualis esset ista salutátio. Et ait Angelus ei : Ne tímeas, María, invenísti enim grátiam apud Deum : ecce, concípies in útero et páries fílium, et vocábis nomen eius Iesum. Hic erit magnus, et Fílius Altíssimi vocábitur, et dabit illi Dóminus Deus sedem David, patris eius : et regnábit in domo Iacob in ætérnum, et regni eius non erit finis. Dixit autem María ad Angelum : Quómodo fiet istud, quóniam virum non cognósco ? Et respóndens Angelus, dixit ei : Spíritus Sanctus supervéniet in te, et virtus Altíssimi obumbrábit tibi. Ideóque et quod nascétur ex te Sanctum, vocábitur Fílius Dei. Et ecce, Elísabeth, cognáta tua, et ipsa concépit fílium in senectúte sua : et hic mensis sextus est illi, quæ vocátur stérilis : quia non erit impossíbile apud Deum omne verbum. Dixit autem María : Ecce ancílla Dómini, fiat mihi secúndum verbum tuum.
EN ce temps-là, l’Ange Gabriel fut envoyé de Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, auprès d’une Vierge fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph ; et le Nom de la Vierge était Marie. L’ange, étant entré auprès d’elle, lui dit : Je Vous salue, pleine de Grâce ; le Seigneur est avec Vous, Vous êtes bénie entre les femmes. Elle, l’ayant entendu, fut troublée de ses Paroles, et Elle se demandait quelle pouvait être cette Salutation. Et l’ange Lui dit : Ne craignez point, Marie, car Vous avez trouvé Grâce devant Dieu. Voici que Vous concevrez dans Votre sein, et Vous enfanterez un Fils, et Vous Lui donnerez le Nom de Jésus. Il sera Grand, et sera appelé le Fils du Très-Haut ; et le Seigneur Dieu 1ui donnera le trône de David son père, et Il régnera éternellement sur la maison de Jacob ; et son règne n’aura pas de fin. Alors Marie dit à l’ange : Comment cela se fera-t-il ? Car je ne connais point d’homme. L’ange Lui répondit : L’Esprit-Saint surviendra en Vous, et la vertu du Très-Haut Vous couvrira de Son ombre ; c’est pourquoi le Fruit saint qui naîtra de Vous sera appelé le Fils de Dieu. Et voici qu’Elisabeth, votre parente, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse, et ce mois est le sixième de celle qui est appelée stérile ; car il n’y a rien d’impossible à Dieu. Et Marie dit : Voici la servante du Seigneur ; qu’il me soit fait selon votre Parole.


OFFERTOIRE : (Luc 1, 28.42)
Ne nous lassons pas de saluer Marie, comme l'ange au Jour de l'Annonciation : chaque Ave est comme une rose offerte à notre Mère du Ciel :
AVE, María, grátia plena ; Dóminus tecum : benedícta tu in muliéribus, et benedíctus fructus ventris tui.
JE VOUS SALUE, Marie, pleine de Grâce : le Seigneur est avec Vous : Vous êtes bénie entre les femmes, et le Fruit de Votre sein est béni.


SECRÈTE :
L’Église rend un nouvel hommage, dans la Secrète, au dogme de l’Incarnation, en confessant la réalité des deux natures, divine et humaine, en Jésus Christ, Fils de Dieu et fils de Marie :
IN méntibus nostris, quǽsumus, Dómine, veræ fídei sacraménta confírma : ut, qui concéptum de Vírgine Deum verum et hóminem confitémur ; per eius salutíferæ resurrectiónis poténtiam, ad ætérnam mereámur perveníre lætítiam. Per eúndem Dóminum nostrum.
AFFERMISSEZ en nos âmes, Seigneur, la foi à la vérité de vos Mystères, afin que nous qui reconnaissons qu’un Homme-Dieu véritable a été conçu d’une Vierge, nous méritions, par la vertu de sa Résurrection salutaire, de parvenir à l’éternelle Félicité.


PRÉFACE de la Bienheureuse Vierge Marie:
La Solennité de la Fête oblige l’Église à suspendre aujourd’hui la Préface du Carême, et à Lui substituer Celle qu’Elle emploie aux Messes de la Très Sainte Vierge :
VERE dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus :Et te in * * * beátæ Maríæ semper Vírginis collaudáre, benedícere et prædicáre. Quæ et Unigénitum tuum Sancti Spíritus obumbratióne concépit : et, virginitátis glória permanénte, lumen ætérnum mundo effúdit, Iesum Christum, Dóminum nostrum. Per quem maiestátem tuam laudant Angeli, adórant Dominatiónes, tremunt Potestátes. Cæli cælorúmque Virtútes ac beáta Séraphim sócia exsultatióne concélebrant. Cum quibus et nostras voces ut admítti iúbeas, deprecámur, súpplici confessióne dicentes.
IL est vraiment juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre salut, de Vous rendre Grâces toujours et partout, Seigneur, Père saint, Dieu éternel et tout-puissant : Et, en * * * de la Bienheureuse Marie toujours Vierge de Vous louer, de Vous bénir et de Vous proclamer. C’est Elle qui a conçu Votre Fils Unique par l’opération du Saint-Esprit : et qui, sans rien perdre de la Gloire de Sa virginité, a mis au monde la Lumière éternelle, Jésus-Christ, Notre-Seigneur. Par Lui les Anges louent Votre Majesté, les Dominations Vous adorent, les Puissances se prosternent en tremblant. Les Cieux, les Vertus des cieux et les bienheureux Séraphins La célèbrent, unis dans une même allégresse. A leurs chants, nous Vous prions, laissez se joindre aussi nos voix pour proclamer dans une humble louange.


COMMUNION : (Isaïe 7, 14)
L’Antienne de la Communion reproduit les paroles de l’oracle divin que nous avons lu dans l’Épître. C’est une Vierge qui a conçu et enfante Celui qui, étant Dieu et homme, est aussi le Pain vivant descendu du Ciel, et par Lequel Dieu est avec nous et en nous :
ECCE, Virgo concípiet et páriet fílium : et vocábitur nomen eius Emmánuel.
UNE Vierge concevra et Elle enfantera un Fils auquel on donnera le Nom d’Emmanuel.


POSTCOMMUNION :
Dans la Postcommunion, l’Église rappelle en action de grâces tous les Mystères qui, pour notre Salut, sont sortis de Celui qui s’accomplit aujourd’hui. Après L’Incarnation qui unit le Fils de Dieu à La nature humaine, nous avons eu la Passion de ce divin Rédempteur ; et sa Passion a été suivie de sa Résurrection, par Laquelle Il a triomphé de la mort, notre ennemie :
GRATIAM tuam, quǽsumus, Dómine, méntibus nostris infúnde : ut, qui, Angelo nuntiánte, Christi, Fílii tui, incarnatiónem cognóvimus ; per passiónem eius et crucem, ad resurrectiónis glóriam perducámur. Per eúndem Dóminum.
REPANDEZ, s’il Vous plaît, Seigneur, votre Grâce dans nos âmes, afin que nous, qui avons connu l’Incarnation du Christ, votre Fils, qui s’est accomplie à la suite d’un Message angélique, nous arrivions, par sa Passion et sa Croix, à la Gloire de la Résurrection.


Voir l’ensemble du déroulement de « l’Ordinaire de la Messe de Saint Pie V » en latin et en français avec des explications selon l’Ordo Missae de 1962 afin de mieux assister au Saint Sacrifice de la Messe

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- La Prière pour la Fête de l’Annonciation du 25 mars « Seigneur Jésus, le Mystère de l’Annonciation que célèbre en ce Jour votre Église dépasse infiniment ma courte intelligence » d’Adolphe Baudon de Mony
- Toutes les « Prières pour la Fête de l’Annonciation à la Très Sainte Vierge Marie »
- La Méditation sur le Mystère Joyeux de l’Annonciation « Une Vierge de quinze ans est en Prière » du Père Louis-Marie de Blignières
- La Méditation du « Mystère Joyeux de l’Annonciation » avec des textes de Saint Thomas d’Aquin
- La Contemplation du « Mystère Joyeux de l’Annonciation » selon Saint Ignace de Loyola
- La Méditation de Sœur Marie du Sacré-Cœur Bernaud sur le Mystère Joyeux de « L’Annonciation »
- Les Textes de Méditation sur l’ « Annonciation de notre Seigneur Jésus Christ à la Vierge Marie » de Saint Bernard de Clairvaux
- Le Mystère de « L'Annonciation » avec des textes du Pape Benoît XVI