Voici la retransmission vidéo de la « Sainte Messe de l’Aurore de la Nativité du Seigneur » (In Nativitate Domini ad secundam Missam in aurora) du 25 décembre célébrée et prêchée par Monsieur l’Abbé Gabriel Billecocq de la FSSPX en l'église Saint Nicolas du Chardonnet à Paris avec l’ensemble des Textes Liturgiques (Introït ; Collecte ; Épître de Saint Paul à Tite 3, 4-7 pour renaître avec le Christ ; Graduel Ps 117, 36.27.23 ; Alléluia Ps 92, 1 ; Évangile selon Saint Luc 2, 15-20 sur les Bergers ; Sermon ; Offertoire Ps 92, 1-2 ; Secrète ; Préface de la Nativité ; Communion Zacharie 9, 9 ; PostCommunion, …) en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite « Messe Traditionnelle »
1ère classe - Ornements blancs - Station à Sainte-Anastasie
A l'aurore, nous célébrons la Naissance spirituelle du Christ, selon la Grâce et la Miséricorde, dans le cœur des bergers venus L'adorer et dans les âmes de tous ceux qui les imitent. « Sans doute, le Christ est déjà en nous par la Grâce sanctifiante, mais l'Église veut que cette Grâce se renouvelle, que nous vivions d'une nouvelle Vie, plus affranchis du péché, plus dégagés des imperfections, plus libres de toute attache à nous-mêmes et à la créature » (Bx Columba Marmion). Cette Seconde Messe fut instituée à Rome pour célébrer la Naissance au Ciel de Sainte Anastasie, brûlée vive à Sirmium durant la persécution de Dioclétien et citée au Canon de la Messe. Peu à peu, l’anniversaire de la Sainte martyre s'effaça devant le Mystère du Jour.
INTROÏT : (Isaïe 9, 2.6)
L’Introït célèbre le Lever du divin Soleil. L’éclat de son Aurore annonce déjà les splendeurs de son Midi. Il a en partage la force et la beauté ; Il s’est armé pour sa Victoire, et son Nom est le Prince de la Paix. Dans cet Enfant nous reconnaissons notre Dieu : nous L'adorons et Lui offrons notre amour reconnaissant :
LUX FULGEBIT hódie super nos : quia natus est nobis Dóminus : et vocábitur Admirábilis, Deus, Princeps pacis, Pater futúri sǽculi : cuius regni non erit finis.
La Lumière va resplendir aujourd’hui sur nous : car le Seigneur nous est né : et on L’appellera l’Admirable, le Dieu fort, Prince de la Paix, Père du siècle à venir : car son Règne n’aura pas de fin.
Ps. 92, 1 : Dominus regnávit, decorem indutus est : indutus est Dominus fortitudinem, et præcínxit se.
Ps. 92, 1 : Le Seigneur est Roi, Il est revêtu de Gloire : le Seigneur est revêtu de Force, Il s’arme de Puissance.
V/. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto, sicut erat in principio, et nunc et semper, et in saecula saeculorum. Amen (Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, comme Il était au Commencement, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il)
Puis on répète l'antienne « LUX FULGEBIT » . Cette façon de répéter l'introït s'observe pendant toute l'année.
COLLECTE :
La Prière de l’Église, en cette Messe de l’Aurore, est pour implorer l’effusion des Rayons du Soleil de Justice sur les âmes, afin qu’elles deviennent fécondes en Œuvres de Lumière, et que les anciennes ténèbres ne reparaissent plus. Voilà tout le Mystère de l'Incarnation : Dieu veut associer Ses créatures à sa Vie propre au point de les rendre capables à leur tour de La diffuser :
Da nobis, quǽsumus, omnípotens Deus : ut, qui nova incarnáti Verbi tui luce perfúndimur ; hoc in nostro respléndeat ópere, quod per fidem fulget in mente. Per eúndem Dóminum.
Dieu Tout Puissant, l’Incarnation de votre Verbe vient de nous inonder d’une Lumière nouvelle : faites, s’il Vous plaît, resplendir dans nos vies cette Lumière qui brille par la foi en nos intelligences.
Mémoire de Sainte Anastasie :
Da, quǽsumus, omnípotens Deus : ut, qui beátæ Anastásiæ Mártyris tuæ sollémnia cólimus ; eius apud te patrocínia sentiámus. Per Dóminum.
Dieu Tout Puissant, faites qu’en célébrant la Fête annuelle de Votre bienheureuse martyre Anastasie, nous éprouvions les bienfaits de son intercession auprès de Vous.
ÉPITRE : (Saint Paul à Tite 3, 4-7)
Le Soleil qui s’est levé sur nous, c’est un Dieu Sauveur, dans toute sa Miséricorde. Nous étions loin de Dieu, dans les ombres de la mort ; il a fallu que les divins Rayons descendissent jusqu’au fond de l’abîme où le péché nous avait précipités ; et voilà que nous en sortons régénérés, justifiés, héritiers de la Vie éternelle. Qui nous séparera maintenant de l’Amour de cet Enfant ? Voudrions-nous rendre inutiles les Merveilles d’un Amour si généreux, et redevenir encore les esclaves des ténèbres de la mort ? Gardons bien plutôt l’espérance de la Vie éternelle, à Laquelle de si hauts Mystères nous ont initiés. « Dieu s'est fait homme », dit Saint Léon, pour que l'homme soit fait Dieu : Mystère de Grâce et de Miséricorde totalement gratuit :
Lectio Epístolæ beati Páuli Apóstoli ad Titum
Lecture de l’Epître de Saint Paul à Tite
Caríssime : Appáruit benígnitas et humánitas Salvatóris nostri Dei : non ex opéribus iustítiæ, quæ fécimus nos, sed secúndum suam misericórdiam salvos nos fecit per lavácrum regeneratiónis et renovatiónis Spíritus Sancti, quem effúdit in nos abúnde per Iesum Christum, Salvatorem nostrum : ut, iustificáti grátia ipsíus, herédes simus secúndum spem vitæ ætérnæ : in Christo Iesu, Dómino nostro.
Très cher ami : Lorsque la Bonté de Dieu, notre Sauveur, et son Amour pour les hommes ont paru, Il nous a sauvés, non à cause des œuvres de justice que nous aurions faites, mais en vertu de sa Miséricorde, par le bain de la régénération et du renouvellement de l’Esprit-Saint, qu’Il a répandu sur nous abondamment par Jésus-Christ notre Sauveur, afin que, justifiés par sa Grâce, nous devinssions héritiers, conformément à l’espérance de la Vie éternelle : dans le Christ Jésus, Notre-Seigneur.
GRADUEL : (Psaume 117, 36.27.23)
Le Répons-Graduel emprunte au Psaume 117 l’acclamation joyeuse des rachetés, au Christ qui fait Sa première Entrée dans le monde, « Béni Celui qui vient au Nom de Yahweh ! » :
Benedíctus, qui venit in nómine Dómini : Deus Dóminus, et illúxit nobis.
Béni soit Celui qui vient au Nom du Seigneur : c’est le Seigneur Dieu et Il a fait briller sur nous sa Lumière.
V/. A Dómino factum est istud : et est mirábile in óculis nostris.
V/. C’est l’Œuvre du Seigneur, et nous La regardons tout émerveillé.
ALLÉLUIA : (Psaume 92, 1)
Le Verset alléluiatique est tiré du Psaume Pascal 92 : « Le Seigneur s’est revêtu de Force et de Grâce pour inaugurer son Royaume Messianique. » Il s’est revêtu de Grâce envers les hommes auxquels Il montre Sa nature humaine, en tout semblable aux fils d’Adam, ut sit ipse primogenitus in multis fratribus ; de Force envers le démon, qu’Il combat par la puissance de la divinité, brisant ses armes et détruisant son règne :
Allelúia, allelúia.
V/. Dóminus regnávit, decórem índuit : índuit Dóminus fortitúdinem, et præcínxit se virtúte. Allelúia.
V/. Le Seigneur est Roi, Il est revêtu de Gloire : le Seigneur est revêtu de Force, Il s’arme de Puissance. Alléluia.
ÉVANGILE : (Luc 2, 15-20)
« Les bergers ont cru à la parole de l'ange. Ils ont reçu la Grâce insigne de voir le Verbe Incarné, le petit corps bien droit et les yeux encore fermés ; ils ont vu Marie, le silence de Marie, qui est le sommet de l'univers créé. Ils sont devenus des hommes de vie intérieure ; ils sont nos modèles » (Dom Gérard)
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Lucam
+ Suite du Saint Évangile selon Saint Luc
In illo témpore : Pastóres loquebántur ad ínvicem : Transeámus usque Béthlehem, et videámus hoc verbum, quod factum est, quod Dóminus osténdit nobis. Et venérunt festinántes : et invenérunt Maríam et Ioseph. et Infántem pósitum in præsépio. Vidéntes autem cognovérunt de verbo, quod dictum erat illis de Púero hoc. Et omnes, qui audiérunt, miráti sunt : et de his, quæ dicta erant a pastóribus ad ipsos. María autem conservábat ómnia verba hæc, cónferens in corde suo. Et revérsi sunt pastóres, glorificántes et laudántes Deum in ómnibus, quæ audíerant et víderant, sicut dictum est ad illos.
En ce temps là : les bergers se dirent entre eux : « Passons donc jusqu’à Bethléem, et voyons cet Événement qui est arrivé, et que le Seigneur nous a fait connaître. » Ils s’y rendirent en toute hâte, et trouvèrent Marie, Joseph et le Nouveau-Né couché dans la Crèche. Après avoir vu, ils firent connaître ce qui leur avait été dit au sujet de cet Enfant. Et tous ceux qui les entendirent furent dans l’admiration de ce que leur avaient dit les bergers. Quant à Marie, Elle conservait avec soin toutes ces choses, les méditant dans son Cœur. Et les bergers s’en retournèrent, glorifiant et louant Dieu de tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été dit.
OFFERTOIRE : (Psaume 92, 1-2)
L’Antienne à l’Offertoire vient, elle aussi du Psaume 92 qui est aujourd’hui le Psaume de circonstance. Cet Enfant qui en ce Jour vagit au berceau, a une histoire aussi ancienne que les siècles. Dieu a donné la stabilité à la terre pour qu’elle ne soit pas ébranlée, et serve d’escabeau au trône du Messie nouveau-né. Ce trône est réservé au Premier-Né de la création de toute éternité, car, si dans Sa nature humaine Il ne compte encore que quelques heures de vie, dans Sa nature divine pourtant Il est appelé par les Écritures Y Ancien des jours et coéternel au Père :
Deus firmávit orbem terræ, qui non commovébitur : paráta sedes tua, Deus, ex tunc, a sǽculo tu es.
Dieu a établi un univers inébranlable : c’est un Trône dressé pour Vous depuis toujours, ô Dieu éternel.
SECRÈTE :
Par des Signes visibles, Dieu nous communique sa Grâce ; les Sacrements prolongent en nous son Incarnation et nous divinisent :
Múnera nostra, quǽsumus, Dómine, Nativitátis hodiérnæ mystériis apta provéniant, et pacem nobis semper infúndant : ut, sicut homo génitus idem refúlsit et Deus, sic nobis hæc terréna substántia cónferat, quod divínum est. Per eúndem Dóminum.
Nous Vous en prions, Seigneur, que nos offrandes soient en harmonie avec les Mystères de la Nativité que nous célébrons aujourd’hui, et qu’elles répandent toujours la Paix dans nos âmes. De même que, dans cet Homme qui vient de naître, c’est aussi Dieu qui resplendit, faites que dans ces présents matériels, nous soit apporté le Don de Dieu.
Mémoire de Sainte Anastasie :
Accipe, quǽsumus, Dómine, múnera dignánter obláta : et, beátæ Anastásiæ Mártyris tuæ suffragántibus méritis, ad nostræ salútis auxílium proveníre concéde. Per Dóminum…
Accueillez, Seigneur, les offrandes que nous Vous présentons avec respect ; et grâce aux mérites de Votre martyre la bienheureuse Anastasie qui intercède en notre faveur, permettez que ces dons deviennent un secours utile à notre Salut.
PRÉFACE DE LA NATIVITÉ :
La Préface suivante est dite :
a) comme Préface propre aux Messes de la Nativité du Seigneur et de son Octave, ainsi qu’à la Fête de la Purification de la Bienheureuse Vierge Marie ;
b) comme Préface du Temps, pendant l’Octave de la Nativité du Seigneur, même aux Messes qui auraient une préface propre, excepté s’il s’agit d’une préface propre d’un mystère ou des Personnes divines ; et du 2 au 5 janvier :
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine, sancte Pater, omnípotens ætérne Deus :
Il est vraiment juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre salut, de Vous rendre Grâces toujours et partout, Seigneur, Père Saint, Dieu Éternel et Tout-Puissant :
Quia per incarnáti Verbi mystérium, nova mentis nostræ oculis lux tuæ claritátis infulsit ut, dum visibíliter Deum cognóscimus, per hunc in invisibílium amórem rapiámur.
Car par le Mystère de l’Incarnation du Verbe un nouveau Rayon de Votre splendeur a brillé aux yeux de notre âme afin que, connaissant Dieu sous une forme visible nous soyons ravis par Lui en l’amour des choses invisibles.
Et ídeo cum Angelis et Archángelis, cum Thronis et Dominatiónibus, cumque omni milítia cæléstis exércitus, hymnum glóriæ tuæ cánimus, sine fine dicéntes.
C’est pourquoi, avec les Anges et les Archanges, avec les Trônes et les Dominations, avec la troupe entière de l’armée céleste, nous chantons une hymne à votre Gloire, redisant sans fin.
COMMUNION : (Zacharie 9, 9)
Après la Communion du Prêtre et du peuple, la Sainte Église, tout illuminée de la douce Lumière de son Époux auquel Elle vient de s’unir, s’applique à Elle-même ces Paroles du Prophète Zacharie annonçant la Venue du Roi Sauveur :
Exsúlta, fília Sion, lauda, fília Ierúsalem : ecce, Rex tuus venit sanctus et Salvátor mundi.
Danse de joie, fille de Sion, crie de joie, fille de Jérusalem : voici que vient ton Roi, le Saint et le Sauveur du monde.
POSTCOMMUNION :
Demandons au Seigneur que l'Eucharistie nous garde une âme toujours neuve :
Huius nos, Dómine, sacraménti semper nóvitas natális instáuret : cuius Natívitas singuláris humánam réppulit vetustátem. Per eúndem Dóminum.
Faites, Seigneur, que dans sa fraîcheur de Noël, ce Sacrement du Christ rajeunisse toujours nos âmes, puisque sa Naissance Merveilleuse a fait disparaître de l’humanité toute trace de vieillesse.
Mémoire de Sainte Anastasie :
Satiásti, Dómine, famíliam tuam munéribus sacris : eius, quǽsumus, semper interventióne nos réfove, cuius sollémnia celebrámus. Per Dóminum…
Seigneur, Vous avez donné votre Corps sacré en nourriture à Vos enfants : nous Vous demandons, en cette Fête de Sainte Anastasie et grâce à sa prière, de ranimer toujours notre ferveur.
Voir l’ensemble du déroulement de « l’Ordinaire de la Messe de Saint Pie V » en latin et en français avec des explications selon l’Ordo Missae de 1962 afin de mieux assister au Saint Sacrifice de la Messe
Les Saintes Messes de Noël :
- La « Messe de la Vigile de Noël » le 24 décembre
- La « Messe de Minuit » entre le 24 et le 25 décembre
- La « Messe de l’Aurore » de Noël le 25 décembre
- La « Messe du Jour » de la Nativité du Seigneur le 25 décembre
- La « Messe du Dimanche » dans l’Octave de la Nativité
Voir également le Jour de la Nativité du Seigneur le 25 décembre :
- Les « 150 Prières pour le Jour de Noël » le 25 décembre
- Tous les « Sermons, Homélies et Méditations pour le Jour de Noël » sur la Nativité de Notre Seigneur Jésus-Christ