Voici la retransmission vidéo de la « Sainte Messe du 6ème Dimanche après la Pentecôte » (Dominica Sexta post Pentecosten) célébrée pour sa Première Messe par Monsieur l’Abbé Alexis Rampon et prêchée par Monsieur l’Abbé Gabriel Billecocq de la Fraternité Saint-Pie X (FSSPX) en l'église Saint Nicolas du Chardonnet à Paris avec l’ensemble des Textes Liturgiques (Introït « Dominus fortitudo plebis suæ » ; Collecte ; Épitre du Bienheureux Apôtre Paul aux Romains 6, 3-11 sur la Vie Nouvelle dans le Christ ; Graduel Ps 89, 13.1 ; Alléluia Ps 30, 2-3 ; Évangile selon Saint Marc 8, 1-9 sur la Multiplications des 7 pains ; Offertoire Ps 16, 5-7 ; Secrète ; Préface de la Sainte Trinité ; Communion Ps 26, 6 ; PostCommunion, …) en latin et en français selon le Rite Tridentin de la Messe de Saint Pie V dite « Messe Traditionnelle »
2ème classe - Ornements Verts
« J'ai compassion de cette foule, car voilà trois jours qu'ils me suivent et ils n'ont pas de quoi manger »
Le Seigneur est la force de son Peuple ! Nous chantons tout au long de cette Messe notre confiance assurée en notre Créateur et Sauveur, Lui qui ne cesse de prendre soin de Ses enfants. Les deux Lectures nous rappellent notre condition de Baptisés : nous avons à vivre d'une vie intérieure et mystérieuse d'union au Christ (Épître) ; et cette vie a besoin d'être protégée, fortifiée et entretenue (Évangile).
INTROÏT : (Psaume 27, 8-9)
L’Introït provient du psaume 27 : « Yahweh est la force de son Peuple, Il est le bouclier de salut pour son Christ. Sauvez votre Peuple, Seigneur, bénissez votre Héritage et gouvernez-Le pour toujours ». Ce Peuple et ce Salut doivent être entendus d’abord au sens spirituel, puisqu’il s’agit de l’Église que le Seigneur a rachetée au prix de son Sang et qu’Il a rassemblée de toutes les nations de la terre pour en faire sa Famille et sa Possession. L’Église, qui sait qu’Elle appartient à Dieu, est donc assurée qu’Il voudra garder son Bien contre tous les assauts de l’adversaire :
Dominus fortitudo plebis suæ, et protéctor salutárium Christi sui est : salvum fac pópulum tuum, Dómine, et benedic hereditáti tuæ, et rege eos usque in sǽculum.
Le Seigneur est la Force de son Peuple et le Protecteur salutaire de son Messie : sauvez votre Peuple, Seigneur, et bénissez votre Héritage, régissez-Les jusqu’aux siècles sans fin.
Ps. 27, 1 : Ad te, Dómine, clamábo, Deus meus, ne síleas a me : ne quando táceas a me, et assimilábor descendéntibus in lacum.
Ps. 27, 1 : Je crierai vers Vous, Seigneur, mon Dieu, ne gardez pas le silence à mon égard : de peur que, si Vous ne répondez pas, je ne sois semblable à ceux qui descende dans la fosse.
V/. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto, sicut erat in principio, et nunc et semper, et in saecula saeculorum. Amen (Gloire au Père et au Fils et au Saint-Esprit, comme Il était au Commencement, maintenant et toujours, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il)
Puis on répète l'antienne « Dominus fortitudo plebis suæ » . Cette façon de répéter l'Introït s'observe pendant toute l'année.
COLLECTE :
Ce Nom que nous devons aimer et sanctifier toujours plus et qui a été imprimé en notre âme le Jour de notre Baptême, c'est Celui du Seigneur Jésus :
Deus virtútum, cuius est totum quod est óptimum : ínsere pectóribus nostris amórem tui nóminis, et præsta in nobis religiónis augméntum ; ut, quæ sunt bona, nútrias, ac pietátis stúdio, quæ sunt nutríta, custódias. Per Dóminum.
Dieu des vertus, unique Auteur de tout ce qui est très bon : imprimez dans nos cœurs l’amour de votre Nom, et augmentez en nous l’esprit de religion ; afin que Vous y nourrissiez tout ce qu’il y a de bien, et que par l’amour de la piété Vous conserviez ce que Vous avez nourri.
ÉPITRE : (Rom. 6, 3-11)
Par le Baptême qui nous a unis au Christ mort et ressuscité, nous sommes entrés en participation d'une Vie nouvelle, la Vie même de Dieu. Aussi le péché ne doit-il plus avoir de place en nous :
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Romános
Lecture de l’Épître du Bienheureux Apôtre Paul aux Romains
Fratres : Quicúmque baptizáti sumus in Christo Iesu, in morte ipsíus baptizáti sumus. Consepúlti enim sumus cum illo per baptísmum in mortem : ut, quómodo Christus surréxit a mórtuis per glóriam Patris, ita et nos in novitáte vitæ ambulémus. Si enim complantáti facti sumus similitúdini mortis eius : simul et resurrectiónis érimus. Hoc sciéntes, quia vetus homo noster simul crucifíxus est : ut destruátur corpus peccáti, et ultra non serviámus peccáto. Qui enim mórtuus est, iustificátus est a peccáto. Si autem mórtui sumus cum Christo : crédimus, quia simul étiam vivémus cum Christo : sciéntes, quo d Christus re surgens ex mórtuis, iam non móritur, mors illi ultra non dominábitur. Quod enim mórtuus est peccáto, mórtuus est semel : quod autem vivit, vivit Deo. Ita et vos existimáte, vos mórtuos quidem esse peccáto, vivéntes autem Deo, in Christo Iesu, Dómino nostro.
Mes Frères : nous tous qui avons été Baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa Mort que nous avons été Baptisés. Nous avons donc été ensevelis avec Lui par le Baptême en sa Mort, afin que, comme le Christ est Ressuscité des morts par la Gloire du Père, nous aussi nous marchions dans une Vie nouvelle. Si, en effet, nous avons été greffés sur Lui, par la ressemblance de sa Mort, nous le serons aussi par Celle de sa Résurrection : sachant que notre vieil homme a été crucifié avec Lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus les esclaves du péché ; car celui qui est mort est affranchi du péché. Mais si nous sommes morts avec le Christ, nous croyons que nous vivrons avec Lui, sachant que le Christ ressuscité des morts ne meurt plus ; la mort n’a plus sur Lui d’empire. Car sa Mort fut une mort au péché une fois pour toutes, et sa Vie est une Vie pour Dieu. Ainsi vous-mêmes regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ Notre-Seigneur.
GRADUEL : (Psaume 89, 13.1)
Entre la lecture de l’Épître et celle de l’Évangile, le Graduel et le Verset viennent raviver dans les cœurs l’humble et confiante prière qui doit s’élever sans cesse de l’âme du Chrétien vers son Dieu :
Convértere, Dómine, aliquántulum, et deprecáre super servos tuos.
Tournez-Vous un peu vers nous, et laissez-Vous toucher au sujet de Vos serviteurs.
V/. Dómine, refúgium factus es nobis, a generatióne et progénie.
V/. Seigneur, Vous Vous êtes fait notre Refuge de génération en génération.
ALLÉLUIA : (Psaume 30, 2-3)
Le verset de l’Alléluia montre à l’âme rachetée le Secours : dans cette misère, j’ai confiance dans le Seigneur ; Il crée le Salut :
Allelúia, allelúia.
V/. In te, Dómine, sperávi, non confúndar in ætérnum : in iustítia tua líbera me et éripe me : inclína ad me aurem tuam, accélera, ut erípias me. Allelúia.
V/. J’ai espéré en Vous, Seigneur, que je ne sois jamais confondu : dans votre Justice, délivrez-moi et arrachez-moi au danger : inclinez vers moi Votre oreille, hâtez-Vous de me délivrer. Alléluia.
ÉVANGILE : (Marc 8, 1-9)
Le Christ a eu pitié non seulement de nos corps, mais aussi de nos âmes : pour les nourrir Il ne cesse de multiplier le Pain de l'Eucharistie dont ce Miracle est une Annonce. « Elie, soutenu par la nourriture qu’un ange lui donna, marcha pendant quarante jours ... mais vous, si Jésus vous nourrit, vous marcherez jusqu'à votre arrivée dans la Patrie habitée par les Saints » (Saint Ambroise) :
+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Marcum
+ Suite du Saint Évangile selon Saint Marc
In illo témpore : Cum turba multa esset cum Iesu, nec haberent, quod manducárent, convocatis discípulis, ait illis : Miséreor super turbam : quia ecce iam tríduo sústinent me, nec habent quod mandúcent : et si dimísero eos ieiúnos in domum suam, defícient in via : quidam enim ex eis de longe venérunt. Et respondérunt ei discípuli sui : Unde illos quis póterit hic saturáre pánibus in solitúdine ? Et interrogávit eos : Quot panes habétis ? Qui dixérunt : Septem. Et præcépit turbæ discúmbere super terram. Et accípiens septem panes, grátias agens fregit, et dabat discípulis suis, ut appónerent, et apposuérunt turbæ. Et habébant piscículos paucos : et ipsos benedíxit, et iussit appóni. Et manducavérunt, et saturáti sunt, et sustulérunt quod superáverat de fragméntis, septem sportas. Erant autem qui manducáverant, quasi quatuor mília : et dimísit eos.
En ce temps-là : Comme il y avait avec Jésus une nombreuse foule qui n’avait pas de quoi manger, Il appela Ses disciples et leur dit : « J’ai compassion de cette foule, car voilà trois jours déjà qu’ils restent près de moi, et ils n’ont rien à manger. Si je les renvoie chez eux à jeun, les forces leur manqueront en chemin ; or plusieurs d’entre eux sont venus de loin. » Ses disciples Lui répondirent : « Comment pourrait-on ici, dans un désert, rassasier de pain ces gens ? » Et Il leur demanda : « Combien de pains avez-vous ? » Ils dirent : « Sept ». Alors Il fit asseoir la foule par terre, prit les sept pains, et, après avoir rendu grâces, Il les rompit et les donna à Ses disciples pour les servir ; et ils les servirent à la foule. Ils avaient (en outre) quelques petits poissons ; après avoir prononcé la Bénédiction sur eux, Il dit de les servir aussi. Ils mangèrent et furent rassasiés, et l’on emporta sept corbeilles des morceaux qui restaient. Or ils étaient environ quatre mille. Et Il les renvoya.
OFFERTOIRE : (Psaume 16, 5-7)
Nous avons besoin du Seigneur pour avancer et demeurer fidèles :
Pérfice gressus meos in sémitis tuis, ut non moveántur vestígia mea : inclína aurem tuam, et exáudi verba mea : mirífica misericórdias tuas, qui salvos facis sperántes in te, Dómine.
Affermissez mes pas dans Vos sentiers, afin que mes pieds ne soient point ébranlés : inclinez Votre oreille et exaucez mes paroles : Seigneur, faites éclater vos Miséricordes, Vous qui sauvez ceux qui espèrent en Vous.
SECRÈTE :
L’efficacité de nos prières n’est assurée qu’autant que la foi les anime et inspire leur objet. L’Église, en recevant les dons de Ses fils pour le Sacrifice, demande dans la Secrète qu’il en soit ainsi pour eux tous :
Propitiáre, Dómine, supplicatiónibus nostris, et has pópuli tui oblatiónes benígnus assúme : et, ut nullíus sit írritum votum, nullíus vácua postulátio, præsta ; ut, quod fidéliter pétimus, efficáciter consequámur. Per Dóminum.
Laissez-Vous fléchir, Seigneur, par nos supplications, et recevez avec bonté ces offrandes de votre Peuple : et pour que les vœux d’aucun de Vos fidèles ne restent sans fruit, faites que nul ne Vous adresse de vaines demandes, en sorte que nous obtenions l’effet de ce que nous demandons avec foi.
PRÉFACE de la SAINTE TRINITÉ :
La Préface suivante est dite :
Vere dignum et iustum est, æquum et salutáre, nos tibi semper et ubíque grátias ágere : Dómine sancte, Pater omnípotens, ætérne Deus.
Il est vraiment juste et nécessaire, c’est notre devoir et c’est notre salut, de Vous rendre grâces toujours et partout, Seigneur, Père Saint, Dieu Éternel et Tout-Puissant.
Qui cum Unigénito Fílio tuo et Spíritu Sancto unus es Deus, unus es Dóminus : non in uníus singularitáte persónæ, sed in uníus Trinitáte substántiæ.
Avec votre Fils Unique, et le Saint-Esprit, Vous êtes un seul Dieu, Un seul Seigneur, non dans l’unité d’une seule personne, mais dans la Trinité d’une seule substance.
Quod enim de tua glória, revelánte te, crédimus, hoc de Fílio tuo, hoc de Spíritu Sancto, sine discretióne sentímus.
Car ce que nous croyons au sujet de votre Gloire, sur la foi de votre Révélation, de votre Fils et du Saint-Esprit, nous le croyons aussi, sans aucune différence.
Ut, in confessióne veræ sempiternǽque Deitátis, et in persónis propríetas, et in esséntia únitas, et in maiestáte adorétur æquálitas.
En sorte que, confessant la vraie et éternelle Divinité, nous adorons et la propriété dans les Personnes et l’Unité dans l’essence et l’égalité dans la Majesté.
Quam laudant Angeli atque Archángeli, Chérubim quoque ac Séraphim, qui non cessant clamáre cotídie, una voce dicéntes :
C’est Elle que louent les Anges et les Archanges, les Chérubins avec les Séraphins, qui ne cessent chaque jour de chanter en disant d’une voix unanime :
COMMUNION : (Psaume 26, 6)
Un des buts de la Messe est d'exprimer notre reconnaissance et notre joie de connaître, d'aimer et de servir notre Dieu, et de Le recevoir Lui-même comme notre nourriture :
Circuíbo et immolábo in tabernáculo eius hóstiam iubilatiónis : cantábo et psalmum dicam Dómino.
J’entourerai l’Autel et j’immolerai dans son Tabernacle une Victime avec des cris de joie : je chanterai et je dirai une hymne au Seigneur.
POSTCOMMUNION :
En nous identifiant avec la Victime du Calvaire, la Communion parachève en nous les effets du Baptême en nous donnant la force de ne plus retomber dans le péché et nous faisant vivre toujours davantage d’une vie toute à Dieu, qui est la Loi même des Baptisés :
Repléti sumus, Dómine, munéribus tuis : tríbue, quǽsumus ; ut eórum et mundémur efféctu et muniámur auxílio. Per Dóminum.
Nous sommes comblés de vos Bienfaits, Seigneur : accordez-nous, s’il Vous plaît d’être purifiés par leur action, et fortifiés grâce à leur secours.
Voir l’ensemble du déroulement de « l’Ordinaire de la Messe de Saint Pie V » en latin et en français avec des explications selon l’Ordo Missae de 1962 afin de mieux assister au Saint Sacrifice de la Messe
Voir également en ce Sixième Dimanche après la Pentecôte sur la Multiplications des 7 pains :
- L’Hymne sur le Miracle de la Multiplication des Pains « Seigneur Jésus, Tu es le Pain céleste d’immortalité » de Saint Romain le Mélode
- La Prière sur le Miracle de la Multiplication des Pains « Ô Dieu, qui Vous multipliez ainsi chaque jour sur chacun de vos Autels » d’Adolphe Baudon de Mony
- Les Prières et Résolutions pour chaque Jour de la Sixième Semaine après la Pentecôte « Nourrissez-moi, ô mon Sauveur, du Pain vivant descendu du Ciel, qui est au-dessus de toute substance » de l’Abbé Jean-Baptiste La Sausse
- La Méditation sur le Miracle de la Multiplication des Pains « Ô mon Sauveur, faites-moi la Grâce d'imiter la docilité de vos Apôtres et la ferveur de ce peuple qui abandonne tout pour Vous suivre » de l’Abbé de Brandt