Voici en vidéo la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » de l'année B célébrée et prêchée par Mgr Patrick Chauvet, Recteur-Archiprêtre de la Cathédrale de Notre-Dame de Paris, en l'église Saint-Germain l'Auxerrois avec l’ensemble des Textes Liturgiques(Antiennes, Prières, Lectures, Psaume, Évangile, Préface, …) pour les Catholiques qui ne peuvent pas recevoir la Sainte Communion sur la langue en ce temps de dictature vaccinale au Covid
« Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » de l'année B :
Parole de Dieu pour ce 18ème Dimanche du Temps Ordinaire : Un Pain qui nourrit le débat « Dimanche dernier, nous avons entendu comment Jésus a multiplié les pains pour nourrir la foule. Bien sûr, un tel événement n'est pas passé inaperçu. Mais que faut-il vraiment en comprendre ? Jésus s'est dérobé volontairement à l'enthousiasme des bénéficiaires, qui voulaient Le faire roi. C'est du haut de la Croix que sa Royauté sera proclamée, sans qu'Elle risque alors d'être confondue avec une grandeur terrestre. De même, ce pain multiplié se prête à bien des interprétations. Quelle aubaine, tout simplement, à une époque où les humbles ne sont jamais assurés de manger à leur faim ! Mais il ne s'agit pas seulement de nourrir les corps. Ce pain donné dans un lieu désert rappelle à la mémoire croyante d'Israël l'épisode célèbre de la manne, pain mystérieux venu du ciel. C'était le Signe que Dieu prenait soin de son Peuple, fût-il ingrat et volontiers rebelle. Pourquoi d'ailleurs employer le passé ? Dieu agit toujours au présent. Comparer Jésus à Moïse est une fausse piste, alors que se joue la Révélation nouvelle du Père et du Fils, Son envoyé. Ultimement, le Pain devient relation à une personne. Car s'il est vrai que « le Pain de Dieu, c'est Celui qui descend du Ciel et qui donne la Vie au monde », alors seul le Christ peut proclamer en vérité : « Moi, je suis le Pain de la Vie. » N'est-Il pas descendu du Ciel pour épouser la nature humaine ? N'offrira-t-Il pas sa Vie sur la Croix pour le Salut du monde ? En réponse, faisons nôtre cette magnifique prière : « Seigneur, donne-nous toujours de ce Pain-là » (Christelle Javary)
L’esprit de ce 18ème Dimanche du Temps Ordinaire de l'année B : Dieu seul sauve « Que faut-il faire pour avoir part à la Vie éternelle ? Jésus nous a donné le mode d'emploi, et il est simple : « Celui qui mange ma Chair et boit mon Sang a part avec moi à la Vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour ». Il est le Pain du Ciel. Il ajoute dans des paraboles que ce qui comptera, le jour de notre mort, ça ne sera pas tant ce que nous avons fait par le passé, ou ce que nous comptions faire à l'avenir, que notre état d'esprit, je dirais même notre état d'âme, au moment fatidique. C'est l'état de notre foi, vivante ou morte, active ou oubliée, qui nous mènera en sécurité auprès de Dieu ... ou pas. Or la foi, si elle est un Don de Dieu que l'on reçoit le Jour de notre Baptême, il nous appartient ensuite de l'entretenir et de lui permettre de se développer en nous. Comme elle vient de Dieu, elle ne peut se nourrir que de Dieu. C'est Lui seul qui peut lui donner les forces de s'épanouir en fruit de Vie éternelle, et c'est bien le but de la Communion Eucharistique : manger Dieu, pour qu'Il nous sanctifie Lui-même de l'intérieur. Et le manger souvent, parce qu'avant qu'on soit Saints, il va y avoir du boulot : on part de loin. On assiste depuis des décennies à une dérive philanthropique du Catholicisme. Tant qu'on est gentils avec les gens, ça va, on a fait tout ce qu'on avait à faire, on a vécu en chrétiens, croit-on. Pas la peine d'aller à la Messe pour ça, ni de se confesser. Certains vont même jusqu'à nier l'importance du Baptême. Bref, on peut être chrétien sans Dieu, voilà l'idéologie rampante de notre époque. Les Chrétiens que l'on définit comme pratiquants (comme si on pouvait être Chrétien sans pratiquer), c'est bien connu, passent de toute façon leur temps à dire du mal et à énerver tout le monde avec leurs obsessions maladives, comme la dénonciation du mal intrinsèque qu'est l'avortement ou que pourrait être l'euthanasie, sans parler des questions sexuelles sur lesquelles il y aurait beaucoup à dire... C'est à partir de cette caricature que certaines âmes bien intentionnées ont déduit qu'il valait mieux ne pas pratiquer et se contenter de faire le bien, chacun selon son instinct, pour vivre un christianisme authentique enfin proche du monde, parce que parfaitement soluble dans la société civile. Mais qui est jamais parvenu à la Résurrection éternelle grâce à ses bonnes actions ? Qui peut ajouter ne serait-ce qu'un jour à sa vie parce qu'il fait le bien ? Qui a accès au Royaume de Dieu parce qu'il est gentil ? Eh bien la réponse est simple : personne. Avant la Mort et la Résurrection du Christ, personne n'est jamais ressuscité avec un corps glorieux et immortel. Personne n'a su rouvrir les portes du Paradis fermées après le péché originel. Pourtant, il y en a eu, des gens sympathiques. Et même des Saints. Des Martyrs. Des gens dont la générosité, l'altruisme et l'amour du prochain, et même de Dieu, ne sauraient être mis en doute. Seulement voilà : c'est Dieu qui sauve. Ce qu'Il nous demande, c'est de nous laisser sauver. En Le recevant, Lui, le seul vrai Dieu, Lui, l'Auteur de la Vie, Lui, le seul Sauveur. Le recevoir est simple : il faut communier. Pour cela, il faut être Baptisé. Pour que la Communion sort fructueuse et ne nous condamne pas, il faut être en état de grâce, et donc s'être confessé récemment tout en s'efforçant sincèrement de mettre en pratique ses Commandements, dont celui de l'amour du prochain. Dieu est libre de définir le chemin qui mène de façon sûre jusqu'à son Royaume. A chacun de Le suivre ou non. Mais on ne peut pas Le changer, même quand on croit que notre intelligence nous permet d'agir comme des dieux en décidant par nous-mêmes de ce qui est bon ou pas » (Père Fabrice Chatelain)
Au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.Ainsi soit-il.
Antienne d'ouverture de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » de l'année B :
« Viens me délivrer, Seigneur, Dieu, viens vite à mon secours : Tu es mon Aide et mon Libérateur, Seigneur, ne tarde pas »
Prière d'ouverture de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » de l'année B :
« Assiste Tes enfants, Seigneur, et montre à ceux qui T'implorent Ton inépuisable Bonté ; c'est leur fierté de T'avoir pour Créateur et Providence : restaure pour eux Ta création, et l'ayant renouvelée, protège-la. Par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu qui vit et règne avec Toi dans l'unité du Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles »
Lectures de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » de l'année B :
Première Lecture du Livre de l’Exode (Ex 16, 2-4.12-15) de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » de l'année B :
« Du ciel, je vais faire pleuvoir du pain pour vous »
« En ces jours-là, dans le désert, toute la communauté des fils d’Israël récriminait contre Moïse et son frère Aaron. Les fils d’Israël leur dirent : « Ah ! Il aurait mieux valu mourir de la main du Seigneur, au pays d’Égypte, quand nous étions assis près des marmites de viande, quand nous mangions du pain à satiété ! Vous nous avez fait sortir dans ce désert pour faire mourir de faim tout ce peuple assemblé ! » Le Seigneur dit à Moïse : « Voici que, du ciel, je vais faire pleuvoir du pain pour vous. Le peuple sortira pour recueillir chaque jour sa ration quotidienne, et ainsi je vais le mettre à l’épreuve : je verrai s’il marchera, ou non, selon ma loi. J’ai entendu les récriminations des fils d’Israël. Tu leur diras : « Au coucher du soleil, vous mangerez de la viande et, le lendemain matin, vous aurez du pain à satiété. Alors vous saurez que moi, le Seigneur, je suis votre Dieu ». Le soir même, surgit un vol de cailles qui recouvrirent le camp ; et, le lendemain matin, il y avait une couche de rosée autour du camp. Lorsque la couche de rosée s’évapora, il y avait, à la surface du désert, une fine croûte, quelque chose de fin comme du givre, sur le sol. Quand ils virent cela, les fils d’Israël se dirent l’un à l’autre : « Mann hou ? » (ce qui veut dire : Qu’est-ce que c’est ?), car ils ne savaient pas ce que c’était. Moïse leur dit : « C’est le pain que le Seigneur vous donne à manger ».
Le sens de cette Première Lecture du Livre de l’Exode (Ex 16, 2-4.12-15) : Après la luxuriance du delta du Nil, le contraste avec la pauvreté de la vie dans le désert était cruel. D'où les continuelles récriminations du peuple emmené par Moïse vers la Terre promise. À ces plaintes du peuple, Dieu répond par le double don des cailles et de la manne. À partir de ce jour, celle-ci recouvrait chaque matin la surface du sol mais Dieu avait posé une Loi : chacun ne devait recueillir que le strict nécessaire.
Psaume 77(Ps 77, 3.4ac, 23-24, 25.52a.54a) de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » de l'année B :
R/ Le Seigneur donne le Pain du Ciel ! (cf. Ps 77, 24b)
Nous avons entendu et nous savons Ce que nos pères nous ont raconté : Et nous le redirons à l’âge qui vient, Les Titres de gloire du Seigneur.
Il commande aux nuées là-haut, Il ouvre les écluses du Ciel : Pour les nourrir Il fait pleuvoir la manne, Il leur donne le froment du Ciel.
Chacun se nourrit du pain des Forts, Il les pourvoit de vivres à satiété. Tel un berger, Il conduit son Peuple. Il le fait entrer dans Son domaine sacré
Deuxième Lecture de la Lettre de Saint Paul apôtre aux Éphésiens (Ep 4, 17.20-24) de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » de l'année B :
« Revêtez-vous de l’homme nouveau, créé selon Dieu »
« Frères, je vous le dis, j’en témoigne dans le Seigneur : vous ne devez plus vous conduire comme les païens qui se laissent guider par le néant de leur pensée. Mais vous, ce n’est pas ainsi que l’on vous a appris à connaître le Christ, si du moins l’annonce et l’enseignement que vous avez reçus à son sujet s’accordent à la vérité qui est en Jésus. Il s’agit de vous défaire de votre conduite d’autrefois, c’est-à-dire de l’homme ancien corrompu par les convoitises qui l’entraînent dans l’erreur. Laissez-vous renouveler par la transformation spirituelle de votre pensée. Revêtez-vous de l’homme nouveau, créé, selon Dieu, dans la justice et la sainteté conformes à la vérité ».
Le sens de cette Deuxième Lecture de la Lettre de Saint Paul Apôtre aux Éphésiens (Ep 4, 17.20-24) : Par le baptême, nous sommes devenus disciples de Jésus Christ. Désormais, c'est sa lumière qui guide nos pas et transforme progressivement nos pensées et nos comportements. Mais un disciple reste libre à tout instant de quitter son Maître. Il nous revient donc de choisir à nouveau chaque jour de marcher à sa suite, en véritables disciples.
Alléluia ! Alléluia !
« L’homme ne vit pas seulement de pain, mais de toute Parole qui sort de la Bouche de Dieu » (cf. Mt 4, 4b)
Alléluia !
Saint Évangile de Notre Seigneur Jésus Christ selon Saint Jean (Jn 6, 24-35) de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » de l'année B :
« Celui qui vient à moi n’aura jamais faim, celui qui croit en moi n’aura jamais soif »
« En ce temps-là, quand la foule vit que Jésus n’était pas là, ni Ses disciples, les gens montèrent dans les barques et se dirigèrent vers Capharnaüm à la recherche de Jésus. L’ayant trouvé sur l’autre rive, ils Lui dirent : « Rabbi, quand es-Tu arrivé ici ? » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des Signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la Vie éternelle, Celle que vous donnera le Fils de l’homme, Lui que Dieu, le Père, a marqué de son Sceau. » Ils Lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux Œuvres de Dieu ? » Jésus leur répondit : « L’Œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en Celui qu’Il a envoyé. » Ils Lui dirent alors : « Quel Signe vas-Tu accomplir pour que nous puissions le voir, et Te croire ? Quelle Œuvre vas-Tu faire ? Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : Il leur a donné à manger le Pain venu du Ciel. » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le Pain venu du Ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai Pain venu du Ciel. Car le Pain de Dieu, c’est Celui qui descend du Ciel et qui donne la Vie au monde. » Ils Lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce Pain-là. » Jésus leur répondit : « Moi, je suis le Pain de la Vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif ».
Credo
Prière Universelle de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » de l'année B :
R/ Dieu de Tendresse, souviens-Toi de nous
Bien souvent, à l'image du peuple hébreu, nous récriminons contre ceux qui nous dirigent, voire contre Dieu ou contre l'Église. Pour que les fidèles, et plus généralement les hommes, développent la confiance en Dieu et en sa Providence, acceptant de ne pas tout contrôler, prions le Seigneur R/
Saint Paul nous invite à ne plus nous conduire comme des païens. Demandons au Dieu d'Amour que les hommes qui L'aiment trouvent une unité de vie, conciliant de manière ajustée leur foi avec leurs loisirs et activités diverses.R/
Comme les foules qui cherchent Jésus, implorons le Dieu de Tendresse pour les hommes qui Le cherchent, afin qu'ils découvrent son Amour, et pour ceux qui ne Le cherchent pas encore afin qu'ils en aient le désir. R/
Afin que ceux qui sont déjà Ses disciples et fidèles donnent, par leur vie emplie de sa Joie et de son Amour, envie de Le connaître et de se rapprocher de Lui, prions le Seigneur. R/
Prière sur les Offrandes de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » de l'année B :
« Dans ta Bonté, Seigneur, sanctifie ces dons ; accepte le Sacrifice spirituel de cette Eucharistie, et fais de nous-mêmes une éternelle offrande à ta Gloire. Par Jésus, le Christ, Notre Seigneur »
Préface de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » de l'année B :
Vraiment, il est juste et bon de Te rendre gloire, de T'offrir notre action de grâce, toujours et en tout lieu, à Toi, Père très Saint, Dieu Éternel et Tout-Puissant par le Christ, notre Seigneur. Dans sa Pitié pour notre misère, Il voulut naître d'une femme, la Vierge Marie. Par sa Passion et sa Croix, Il nous a délivrés de la mort éternelle ; par sa Résurrection d'entre les morts, Il nous a donné la Vie qui n'aura pas de fin. C'est pourquoi, avec les anges et tous les Saints, nous proclamons ta Gloire, en chantant (disant) d'une seule voix : ...
« Sanctus, Sanctus, Sanctus Dominus Deus Sabaoth. Pleni sunt caeli et terra gloria tua. Hosanna, in excélsis. Benedictus qui venit in nomine Domini. Hosanna, in excélsis ! »
Antienne de la Sainte Communion de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » de l'année B :
« Je suis le Pain de la Vie, dit le Seigneur, celui qui vient à Moi n'aura plus jamais faim, celui qui croit en Moi n'aura plus jamais soif »
Prière après la Sainte Communion de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » de l'année B :
« Seigneur, entoure d'une constante Protection ceux que Tu as renouvelés par le Pain du Ciel ; puisque Tu ne cesses de les réconforter, rends-les dignes de l'éternel Salut. Par Jésus, le Christ, notre Seigneur »
Et que Dieu Tout-Puissant, vous bénisse... Au Nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit.Ainsi soit-il.
V/ Allez, dans la Paix du Christ. R/ Nous rendons Grâce à Dieu.
Vidéo de la « Messe du 18ème Dimanche du Temps Ordinaire » 1er août 2021 (année B) célébrée et prêchée par Mgr Patrick Chauvet, Recteur-Archiprêtre de la Cathédrale de Notre-Dame de Paris, en l'église Saint-Germain l'Auxerrois :