Comment être fidèle à son Mariage malgré le divorce ? Un travail de « deuil », avec éventuellement l'aide d'un psychologue ou d'un prêtre, est souvent nécessaire : il faut parfois renoncer à attendre le retour du conjoint, accepter la solitude, abandonner son ressentiment ou son désir de vengeance...
Beaucoup de personnes aujourd'hui n'hésitent plus à franchir le pas du divorce sans toujours bien mesurer la portée et les conséquences de ce choix. On ne peut pourtant pas effacer une histoire commune comme si rien ne s'était passé ! La plupart du temps, le divorce est vécu dans la souffrance : souffrance d'avoir été trompé ; souffrance des enfants ; souffrance d'une situation difficile à assumer quotidiennement...
Certaines ruptures peuvent fragiliser les conditions matérielles ou l'équilibre psychologique de l'un des conjoints. Agnès, 38 ans, mère au foyer, trois enfants, s'est retrouvée seule du jour au lendemain sans aucune explication. Elle a dû surmonter avec beaucoup de courage les conséquences de ce départ imprévisible.
Pourtant, même si certains se remettent difficilement d'un divorce, il est toujours possible de s'en sortir. La vie est plus forte que toutes les détresses, et sous le regard de Dieu, une vie, même marquée par de graves difficultés, ne se résume jamais à un échec mais à une histoire sacrée dans laquelle son Amour reste présent.
C'est au nom de cette espérance que le Père Nourissat, prêtre du diocèse de Dijon, s'est spécialisé depuis des années dans l'accueil des personnes séparées ou divorcées. Pour soutenir ces familles brisées, il faut d'abord oser se laisser habiter par toutes leurs souffrances, leurs solitudes, leurs désespoirs et leurs révoltes, dans une compassion fraternelle, explique-t-il. On peut ainsi rejoindre toutes leurs forces qui ne sont pas détruites, les voir se remettre debout, et entendre Jésus leur dire comme à Zachée : « Zachée, descends vite, il me faut aujourd'hui demeurer chez toi » (Luc 19, 5). Après l'épreuve de la rupture, un chemin d'espérance et d'amour est donc possible.
Le chemin du pardon demandera beaucoup de temps mais ceux qui arrivent à le prendre témoignent tous d'une pacification qui permet de redonner sens et goût à la vie. Les enfants, quand il y en a, sont également réconfortés par cet apaisement des relations entre leur père et leur mère.
Des chrétiens divorcés ou séparés choisissent de continuer à s'appuyer sur leur Sacrement de Mariage en restant fidèles à leur époux (se). Ils continuent ainsi à témoigner de la force du lien conjugal à travers les épreuves !
Dans une société qui banalise l'infidélité, les ruptures et les unions successives, ce choix - recommandé par l'Eglise - peut paraître insensé ou trop dur à vivre. « Pour moi, c'est une façon de continuer à vivre de mon sacrement de mariage, d'une autre façon, explique Anne, 45 ans. Même si nous ne vivons plus ensemble, mon mari reste mon mari ». Pouvoir trouver sur ce chemin l'aide et l'amitié d'un groupe ou d'une association chrétienne ou d'une paroisse semble capital : « La Communion Notre-Dame de l'Alliance (CNDA) m'a aidée à redonner un but à ma vie, à croire que Dieu ne m'a pas oubliée, quels que soient les problèmes matériels qui subsistent. »
En France :
Les Séparés-Divorcés-Fidèles de la « Communion Notre-Dame de l’Alliance »
Les Séparés-Divorcés-Fidèles des « Compagnons de Naïm »
En Italie :
Les « Separati Fedeli » Italiens
Au Canada :
Les Séparés-Divorcés-Fidèles de « l’Église Catholique de Montréal »