Voici l’Homélie sur la Transfiguration de Notre Seigneur Jésus-Christ « Seigneur, il est heureux que nous soyons ici » prononcée le Samedi des Quatre-Temps du Carême dans l’église de Station de Saint-Pierre par le Pape Saint Léon le Grand (390-461), 45ème Pape de 440 à 461 et proclamé Docteur de l'Église Catholique Romaine en 1754 qui a laissé de très nombreuses Homélies, Prières liturgiques et Lettres, pleines d'enseignements.
L’Homélie du Pape Saint Léon sur la Transfiguration de Notre Seigneur « Seigneur, il est heureux que nous soyons ici » :
Mes bien-aimés, cette lecture de l’Évangile, qui, par les oreilles de notre corps, a pénétré jusqu’à l’entendement intérieur de notre âme, nous appelle à l’intelligence d’un grand Mystère, intelligence à laquelle nous parviendrons plus facilement, la Grâce de Dieu aidant, si nous reportons notre attention sur les faits qui ont été racontés un peu plus haut (Matthieu 17, 1-9). Le Sauveur du genre humain, Jésus-Christ, établissant cette Foi qui rappelle les impies à la Justice, et les morts à la Vie, ne se bornait pas à enseigner de vive voix Sa doctrine à Ses disciples ; Il les éclairait aussi par des actions miraculeuses, afin qu’ils crussent fermement que le Christ est tout ensemble, et le Fils unique de Dieu, et le Fils de l’homme. L’un sans l’autre n’aurait point servi pour le Salut, et il y aurait eu un égal péril à croire que notre Seigneur Jésus-Christ est Dieu seulement sans être homme, ou à croire qu’Il est seulement homme sans être Dieu. Il fallait reconnaître en même temps l’une et l’autre nature, puisque, effectivement la vraie Divinité était unie en Lui à l’humanité, comme la vraie Humanité était en Lui unie au Dieu.
Déchirez vos cœurs et non vos vêtements, et convertissez-vous au Seigneur votre Dieu ; parce qu’Il est Bon et Miséricordieux. Que l’impie abandonne sa voie, et l’homme inique ses pensées, et qu’il retourne au Seigneur, et Il aura pitié de lui parce qu’Il est Bon et Miséricordieux.
Pour confirmer la salutaire connaissance de cette Foi, le Seigneur avait interrogé Ses disciples, leur demandant ce qu’eux-mêmes, parmi tant d’opinions diverses, croyaient ou pensaient de Lui. Ce fut alors que l’Apôtre Pierre, s’élevant par une révélation du Père céleste au-dessus des choses corporelles, et montant plus haut que tout ce qui n’est qu’humain, vit des yeux de l’esprit le Fils du Dieu vivant, et confessa la Gloire de sa Divinité, parce qu’il ne se borna pas à considérer la substance de la chair et du sang. Il fut si agréable au Sauveur, ce sublime Témoignage de Foi, que Pierre, déclaré Bienheureux, reçut comme privilège la fermeté sacrée de cette pierre inviolable sur laquelle l’Église est fondée. Les portes de l’enfer et les lois de la mort ne peuvent prévaloir contre Elle, et dans n’importe quelle cause, qu’il s’agisse de lier ou de délier, tout est ratifié au Ciel, conformément à la Sentence de Pierre.
Romps ton pain pour celui qui a faim, et fais entrer dans ta maison les indigents et ceux qui errent : alors Ta lumière éclatera comme le matin et Ta justice marchera devant ta Face. Lorsque tu verras quelqu’un nu, couvre le, et ne méprise point ta chair, alors Ta lumière éclatera comme le matin et Ta justice marchera devant ta Face.
Or il fallait, mes bien-aimés, que Pierre en qui le Fils de Dieu venait de louer cette haute connaissance, reçût une instruction du Mystère qui se devait accomplir dans la substance inférieure unie au Verbe. Il le fallait pour que l’Apôtre, dont la Foi avait été élevée jusqu’à ce degré de Gloire de confesser la Divinité du Christ, ne regardât pas comme indigne d’un Dieu impassible de prendre sur Lui notre infirmité, et ne s’imaginât point que la nature humaine était déjà tellement Glorifiée en la Personne de Jésus-Christ, qu’elle ne pouvait plus ni souffrir, ni mourir. C’est pourquoi le Seigneur ayant dit qu’il fallait qu’Il allât à Jérusalem, qu’Il souffrît beaucoup de la part des anciens, des Scribes et des princes des prêtres, qu’Il fût mis à mort, et que le Troisième Jour Il ressuscitât ; comme le Bienheureux Pierre, tout embrasé du Feu allumé en lui par le témoignage qu’une Lumière d’en Haut lui avait fait rendre à la Divinité du Fils de Dieu, rejetait avec liberté, et avec une répugnance qu’il croyait religieuse, l’idée que son Maître pût endurer tous ces outrages et l’opprobre d’une mort très cruelle, il fut repris par Jésus avec une douce sévérité, et excité au désir de participer à Ses souffrances.
Cache l’aumône dans le sein du pauvre, et elle-même priera pour toi le Seigneur, car comme l’eau éteint le feu, l’aumône éteint le péché. Faites l’aumône, et tout sera Pur pour vous, car comme l’eau éteint le feu, l’aumône éteint le péché. Gloire au Père, au Fils et au Saint-Esprit.
Ainsi soit-il.
Saint Léon 1er le Grand (390-461) - Homélie sur la Transfiguration de Notre Seigneur
Voir également de Saint Léon le Grand :
- La Prière de Saint Léon le Grand « Tu as tout attiré à Toi, Seigneur, car ta Croix est la Source de toutes les Bénédictions »
- Le Sermon du Pape Léon le Grand pour la Passion « Gloire et Puissance de la Croix »
- Le Sermon de Saint Léon le Grand pour Noël « Notre Sauveur est né aujourd'hui : réjouissons-nous ! »
- La Prière du Pape Léon le Grand pour Noël « Réveille-toi, ô homme, et reconnais la dignité de ta nature ! »
- Le Sermon de Saint Léon le Grand pour l'Ascension sur « Ce qui s'est passé entre la Résurrection et l'Ascension »
- La Prière du Pape Léon 1er « Hosannah au Fils de David ! »
- L’Homélie du Pape Saint Léon sur la Transfiguration de Notre Seigneur « Seigneur, il est heureux que nous soyons ici »