Voici l’extrait « Quel reflet de la Tendresse Divine chez ceux qui ont connu un échec dans le couple ? » du livre « La Tendresse de Dieu » du Père Ludovic Frère, Recteur du Sanctuaire de Notre-Dame du Laus et Vicaire général du diocèse de Gap et d’Embrun
L’extrait « Quel reflet de la Tendresse Divine chez ceux qui ont connu un échec dans le couple ? » du livre du Père Ludovic Frère :
« Si les couples mariés célèbrent une véritable liturgie dans la tendresse échangée ; si les Prêtres sont appelés à refléter la Tendresse du Christ Époux de l'Église ; si les Consacrés disent cette Tendresse par tout leur être et leur vie communautaire ; on peut encore s'interroger : qu'en est-il de celles et ceux qui n'ont pas trouvé leur vocation ou qui ont échoué sur un chemin vocationnel ?
Un regard sur la tendresse peut justement faire percevoir à ces personnes qu'elles ne sont pas privées de vocation. La tendresse a ceci d'universel qu'elle peut être vécue dans toutes les situations de vie.
Sans doute une personne ayant rencontré un échec matrimonial est-elle appelée à creuser davantage cette vocation à la Tendresse : quelle que soit la situation de vie, développer une tendresse créative est toujours possible, et peut même combler les besoins les plus forts d'un cœur blessé. Dans un couple séparé ou divorcé, même si l'ex-conjoint ne partage pas ce souci de bienveillance, n'est-il pas possible et souhaitable de conserver à son égard une forme de tendresse ? Sans doute faut-il discerner ce qui est possible quand une relation a été destructrice pour soi ; parfois, couper toute relation est nécessaire. Mais même dans ces circonstances, il peut être possible de garder en soi une Tendresse fondamentale à l'égard de l'autre, ne serait-ce qu'en souhaitant son bien présent et son Salut éternel.
Une femme, membre du beau mouvement de la Communion Notre-Dame de l'Alliance témoigne :
« Le Christ m'a confié Pierre le jour de mon Mariage et ma mission n’est pas terminée. Cet amour, même s’il ne s'exprime plus de façon conjugale, peut encore être vécu avec la Grâce du Sacrement. Je suis invitée à regarder mon conjoint avec les Yeux de Jésus » (« Séparés, divorcés, à cœur ouvert » sous la direction d’Alain Bandelier, éd. Parole et Silence / Lethielleux, 2010, p. 64)
Dans des contextes souvent douloureux, la moindre pensée tendre, le moindre regard bienveillant est un signe de charité d'une force sûrement plus grande que nous ne pouvons imaginer.
Un autre membre de ce mouvement de la Communion Notre-Dame de l'Alliance élargit son regard sur cette vocation à la Tendresse et à la Charité en reconnaissant :
« Ma fidélité est porteuse de vie, elle se nourrit d'une espérance qui transforme l'amour conjugal en amour universel et qui me dépasse complètement » (« Séparés, divorcés, à cœur ouvert » sous la direction d’Alain Bandelier, éd. Parole et Silence / Lethielleux, 2010, p. 72)
Le Sacrement du Mariage ouvre à une Tendresse envers tous, peut-être d'ailleurs une Tendresse d'autant plus vive à l'égard des personnes blessées qu’on aura été soi-même blessé dans une relation de couple.
À l'égard des enfants aussi, cette Tendresse est à soigner, ne serait-ce que pour se garder de les mettre en porte-à-faux dans la relation à leur père ou à leur mère ».
Ainsi soit-il.
Père Ludovic Frère - « La Tendresse de Dieu » chez Artège, pages 179-181
A propos des personnes mariées séparées ou divorcées qui restent fidèles à leur Sacrement de Mariage :
• Témoignages de Séparé-Divorcé Fidèles
• Enseignements pour les Séparés-Divorcés Fidèles
• Rencontres des Séparés-Divorcés Fidèles
• Mouvements des Séparés-Divorcés Fidèles
• Les Enfants du divorce