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La « Dernière Lettre » de Saint Louis de Gonzague

Prières > pour les Agonisants

Voici la Dernière Lettre écrite le 10 juin 1591 à sa mère « J'implore pour vous, Madame, la grâce et la consolation constantes du Saint-Esprit » par Saint Louis de Gonzague (1568-1591), étudiant Jésuite au Collège Romain mort au service des pestiférés à Rome en 1591, reconnu Saint par l'Église Catholique et fêté le 21 juin.



La Lettre de Saint Louis de Gonzague « J'implore pour vous, Madame, la grâce et la consolation constantes du Saint-Esprit » :

« J'implore pour vous, Madame, la grâce et la consolation constantes du Saint-Esprit. Sans doute, lorsqu'on m'a remis votre lettre, j'étais encore dans cette région des morts. Mais maintenant, eh bien, il faut aspirer au ciel, pour que nous puissions louer le Dieu éternel sur la terre des vivants. J'espérais depuis longtemps que j'accomplirais ce voyage plus tôt. Si la charité consiste, comme dit saint Paul, à pleurer avec ceux qui pleurent, à être joyeux avec ceux qui sont dans la joie, il est nécessaire, ma mère, que vous puisiez une immense joie dans le fait que, par bonté et par faveur envers vous, le Seigneur m'annonce la véritable allégresse et la paix, puisque je ne crains plus de jamais le perdre. Je vous l'avouerai, lorsque je médite sur la bonté divine, comparable à la mer qui est sans fond et sans rivage, mon âme tombe dans un abîme ; engloutie dans une telle immensité, elle me paraît s'égarer et ne savoir que répondre : comment ! Le Seigneur, après un travail si bref et si mince, m'invite à l'éternel repos ! Du ciel, il m'appelle à la félicite infinie que j'ai recherchée avec tant de négligence, il veut récompenser les larmes que j'ai versées avec tant de parcimonie. Pensez-y toujours, Madame, et prenez garde d'offenser cette Bonté infinie de Dieu : c'est ce qui arriverait si vous pleuriez comme un mort celui qui va vivre en présence de Dieu et qui, par sa prière, vous aidera beaucoup plus dans vos affaires qu'il ne le ferait en cette vie. Notre séparation ne durera pas longtemps ; nous nous reverrons au ciel ; nous serons unis ensemble à l'auteur de notre salut ; de tout l'élan de notre âme, nous Le louerons et nous chanterons éternellement ses Miséricordes, en jouissant d'un bonheur éternel. Le Seigneur nous reprend ce qu'Il nous avait prêté sans autre intention que de nous mettre dans un séjour plus tranquille et plus sûr et de nous combler des biens que nous désirions pour nous-mêmes. Si je dis tout cela, c'est seulement pour céder à un désir qui me possède : que vous, Madame, et tout le reste de la famille, vous teniez mon départ pour un joyeux bienfait ; et que vous accompagniez de votre bénédiction maternelle celui qui fait cette traversée, jusqu'à ce que vous abordiez vous-même au rivage où résident toutes mes espérances. Je l'ai fait d'autant plus volontiers qu'il ne me restait plus rien à faire que de vous témoigner de la façon la plus évidente l'amour et le respect que je vous dois, comme un fils à sa mère ».


Saint Louis de Gonzague (1568-1591) - le 10 juin 1591

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Voir les Prières de Saint Louis de Gonzague :
- La Prière à la Sainte Vierge Marie de Saint Louis de Gonzague
- La Prière à Saint Michel Archange de Saint Louis de Gonzague
- Saint Louis de Gonzague, en mourant, chantait le Psaume 121
- La Prière de Saint Louis de Gonzague avant de s'endormir « Ouvrez-moi, Seigneur, Votre sacré Cœur »
- La Prière de Saint Louis de Gonzague à son réveil « C'est par votre Grâce, Seigneur, que je vois encore ce jour »

Et aussi la dernière Lettre de Saint Louis de Gonzague à sa mère « J'implore pour vous, Madame, la grâce et la consolation constantes du Saint-Esprit »