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Prière pour être Patient dans la Maladie

Prières > sur la Patience

Voici une Prière pour être Patient en tout temps, en tout lieu, dans toutes les circonstances et surtout dans les maladies au milieu des peines, des souffrances, des tribulations et même des persécutions « Je reconnais, ô mon Dieu, que j'ai souvent manqué de Patience dans les adversités » donnée par Monsieur l’Abbé Joseph Reynaud (1802-1881), Principal du Collège de Digne dans les Basses-Alpes puis Curé de Goncelin en Isère dans le Diocèse de Grenoble, auteur des « Méditations spéculatives et pratiques ou dogmatiques et morales pour tous les jours de l'année » d’où est extraite cette Prière.



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La Prière pour être Patient dans la Maladie « Je reconnais, ô mon Dieu, que j'ai souvent manqué de Patience dans les adversités » de l’Abbé Joseph Reynaud :

Je m'animerai par votre exemple, ô mon Jésus, à supporter tout, je m'efforcerai de m'approcher de ce divin modèle, autant qu'il est permis à ma fragilité. Je ne puis assurer mon salut qu'en me rendant conforme à Vous. Vous me dites d'apprendre de Vous que Vous êtes doux et humble de cœur, et Vous m'exhortez à l'imitation de votre douceur et de votre humilité. Je l'avoue, ô mon Dieu, je m'abandonne souvent à l'impatience ; la moindre contradiction me révolte : en me mettant si fréquemment en colère, je m'expose à contracter l'habitude de cette dangereuse passion. Je sens la nécessité de vaincre mon impétuosité naturelle et de me former de bonne heure à la Patience. Comme j'ai mes défauts et que je suis bien aise qu'on les supporte, il est juste que je supporte aussi ceux de mes frères. Faut-il, ô mon Dieu, que j'aie tant de répugnance à observer une loi que Vous m'avez si bien enseignée par vos leçons et par vos exemples ! Faut-il que je sois si sensible à un léger mépris, tandis que je Vous vois souffrir avec une Patience inaltérable les plus noires calomnies, les plus sanglants outrages, et endurer le supplice de la Croix, sans laisser échapper la moindre plainte ! Jésus, qui êtes le Dieu de paix ; Jésus, qui êtes doux et humble de cœur, et qui me commandez d'imiter votre douceur, aidez-moi à réformer mon naturel impétueux, faites qu'il ne m'arrive jamais de rendre le mal pour le mal, et qu'à votre exemple, je garde un profond silence lorsqu'on me dira des injures. Vous déclarez heureux ceux qui sont doux. Vous appelez enfants de Dieu ceux qui aiment et entretiennent la paix : donnez-moi, ô mon Dieu, ce caractère pacifique, cette humeur douce et facile que Vous voulez trouver dans vos enfants. Faites que je vive en paix avec tout le monde et que je supporte les défauts des autres. Je Vous demande très-humblement pardon des péchés sans nombre que j'ai commis, et surtout de ces mouvements impétueux de colère qui en détruisant la charité dans mon cœur, m'ont rendu votre ennemi et l'esclave de Satan.
Je Vous adore, ô mon Dieu, sur le Calvaire, expirant entre deux scélérats. La Patience dont Vous avez fait preuve durant tout le cours de votre vie, surtout en supportant la grossièreté de vos Apôtres, et la malice des Pharisiens, Vous la montrez non-seulement au Jardin des Oliviers, dans la salle du Grand Prêtre, devant Pilate et Hérode, mais encore sur la montagne, où Vous répandez votre sang précieux pour la rédemption du genre humain. Pourrais-je me laisser aller à la colère lorsque je Vous vois si Patient au milieu des plus cruelles douleurs ? Vous Vous résignez à la volonté de votre Père céleste, et Vous n'ouvrez pas la bouche pour Vous plaindre. Comme un agneau plein de douceur et de mansuétude, Vous gardez le silence devant ceux qui Vous font mourir. L'exemple que Vous nous donnez, est suivi par les saints Martyrs qui rendent témoignage à la vérité de l'Évangile au milieu des plus affreux supplices. Ah ! Mon Jésus, faites que je sois patient en tout temps, en tout lieu, dans toutes les circonstances et surtout dans les maladies. C'est pour connaître à fond cette admirable Vertu que je vais faire oraison. Aidez-moi d'une Grâce puissante.
Je reconnais, ô mon Dieu, que j'ai souvent manqué de Patience. Lorsque je n'ai pas eu toutes mes commodités je m'en suis fait un sujet d'inquiétude, de mauvaise humeur et quelquefois de colère ou de ressentiment contre ceux que je croyais être les auteurs de mon peu d'aisance. Je me suis laissé aller à ces mêmes sentiments d'impatience, lorsqu'il m'a fallu essuyer quelque affront, quelque mépris, quelques médisances, quelques calomnies. Je me suis trop affligé de la mort de mes parents, de celle de mes amis et des personnes de crédit que je regardais comme mes appuis, et en qui je mettais toutes mes espérances, au lieu de prier pour eux, de me soumettre à votre volonté, et d'adorer votre conduite toujours pleine de sagesse. Je me suis encore impatienté dans le temps des dégoûts, des craintes, des sécheresses, des tentations et des autres peines de l'esprit ou du corps, au lieu de recourir à la prière et à la pratique des bonnes œuvres, en m'appliquant soigneusement à éviter les moindres péchés, et en mettant plus que jamais ma confiance en Vous. Que je serais heureux si, au plus fort des afflictions, je ne Vous perdais point de vue et si je ne m'occupais alors que de vos adorables volontés ! C'est là le privilège de la Patience dans les adversités. Et c'est de Vous, ô mon Jésus, que j'attends cette Vertu : Vous me l'avez enseignée et méritée par votre exemple, et Vous voulez en être Vous-même la récompense.
Hélas ! Seigneur, lorsque je m'examine avec soin, je découvre que je suis souvent tombé dans ces défauts, et que je n'ai nullement pratiqué la Patience. Quel usage ai-je fait de mes maladies, et comment m'y suis-je comporté ? Je ne les ai point regardées, selon les lumières de la Foi, comme des remèdes qui pouvaient guérir les maux de mon âme, comme des parcelles de la Croix de Jésus-Christ, ni comme de riches présents qui me viennent de la main d'un Père infiniment aimable. Par conséquent, loin de les avoir reçues avec joie, je ne les ai pas même acceptées avec résignation. Ma trop grande application aux remèdes corporels, m'a fait oublier les remèdes spirituels, et négliger le recours aux Sacrements, comme si la santé du corps était préférable à celle de l'âme. Je n'ai point supporté mes maladies en esprit de Pénitence, unissant mes douleurs à celles de Jésus, et Vous les offrant, ô mon Dieu, en expiation de mes péchés. Dans ce temps-là, je ne me suis point abandonné entièrement à Vous, en demeurant dans une parfaite indifférence, soit pour la vie, soit pour la mort ; je n'ai point pris avec courage les remèdes qu'on m'a ordonnés, et je n'ai point surmonté la répugnance que me causait leur amertume, dans la vue de Jésus-Christ abreuvé de fiel et de vinaigre, et dans le désir d'avoir part à son calice. Comme j'avais trop d'empressement pour ma santé, je n'ai pas attendu en paix le succès des remèdes ; j'ai été chagrin lorsqu'ils n'ont pas réussi selon mon désir. Faites, Seigneur, que dans mes maladies je me comporte de manière à édifier tout le monde, par mon obéissance à mes supérieurs, par ma soumission aux médecins, par ma douceur envers mes frères, par ma reconnaissance envers tous ceux qui me serviront ; en un mot, par la pratique de toutes les Vertus qui peuvent contribuer à me faire faire un saint usage des maladies. Je sens, ô mon Dieu, quelle est la nécessité de la Patience : j'ai besoin de cette excellente Vertu dans toutes les circonstances de ma vie, mais surtout au temps de la maladie. Donnez-moi cette paix, ce calme, cette tranquillité au milieu des peines, des souffrances, des tribulations et même des persécutions. Que l'exemple de Jésus-Christ et des saints Martyrs me soit continuellement devant les yeux. Comment pourrais-je me laisser aller à l'emportement, lorsque je vois de si grands modèles de la Patience la plus héroïque. Ah ! Que je regrette d'être si impatient ! Pardon, mon Dieu, des péchés que j'ai commis par mes emportements et mes murmures. Aidez-moi à exécuter les bonnes résolutions que je forme à vos pieds. Ainsi soit-il.


Abbé Joseph Reynaud (1802-1881) - « Méditations spéculatives et pratiques ou dogmatiques et morales pour tous les jours de l'année », Prière pour être Patient dans la Maladie, volume 7, pages 181, 186, 189 et 191, Ed. Baratier Frères et Fils (1839)

Voir également de M. l’Abbé Joseph Reynaud :
- La Prière sur l’existence de Dieu « Mon esprit et mon cœur se portent vers Vous, ô mon Dieu, qui êtes mon Principe et ma Fin » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Méditation sur la nécessité de la Sanctification du Dimanche « Pourriez-Vous, Seigneur, retenir la rosée de votre Grâce, quand Vous voyez une terre si bien préparée ? » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière pour assister à la Messe le jour de Dimanche « Ne permettez pas, Seigneur, que je Vous offense en ce Jour où je dois apaiser votre courroux » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière de préparation avant la Messe à l'usage des Prêtres « Seigneur, ayez pitié de ce malheureux Prêtre que Vous voyez prosterné contre terre à vos pieds » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière pendant la Messe « Ô Divin Jésus, recevez mes adorations » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière au Confiteor « Ensevelissez dans votre tombeau, ô mon Dieu, le grand nombre de mes iniquités » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière sur le Credo « Je crois, ô mon Dieu, toutes les Vérités qu'il Vous a plu de révéler aux hommes » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière pour l’Offertoire « Ô mon Dieu, je sollicite avec larmes un Pardon que je n’ai pas su mériter » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière au Lavabo « Seigneur, c'est avec les larmes qui coulent de mes yeux que je veux me purifier de mes souillures » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière entre la Préface et le Canon « Vous ne Vous êtes pas contenté, Seigneur, de Vous offrir une fois sur la Croix pour nous racheter » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière à l'Élévation du Saint Sacrifice « Ô Bouquet Sacré où L'on reçoit Jésus-Christ » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière au Pater « Notre Père, ne nous laissez plus succomber aux tentations par lesquelles l'esprit séducteur nous a ravi l'Innocence » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière à l’Agnus Dei « Seigneur Jésus, donnez-moi cette Paix que le monde ne saurait donner » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière sur la Sainte Communion « Communier, ô bon Jésus, c'est Vous recevoir dans l'Eucharistie Vous-même tout entier » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière d'une bonne Communion « Faites, Seigneur, que je connaisse les heureux fruits d'une bonne Communion » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière pour Communier à genoux « Ô Céleste Époux, faites-moi la Grâce de Communier avec les dispositions nécessaires » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière après la Sainte Communion « Ô Dieu, qui nous avez donné le véritable Pain descendu du Ciel » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière au Dernier Évangile « Vous donnez à vos Apôtres, ô mon Dieu, des preuves si claires et si convaincantes de votre Résurrection » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière d'action de grâces après la Messe à l'usage des Prêtres « Quelle abondance de Grâces, Seigneur, pour ceux qui célèbrent votre Sacrifice avec piété » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière sur la Salutation Angélique « Ô Vous, qui êtes la Mère de l'Auteur des Grâces, priez pour nous » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière pour une juste Dévotion à Marie « Réglez si bien ma Dévotion à la Sainte Vierge, Seigneur, que je ne Vous offense ni par défaut ni par excès » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière pour réciter fréquemment le Chapelet « Vous avez, ô mon Dieu, opéré des Miracles par le moyen du Chapelet » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière sur le Sacrement de Baptême « La Foi m'enseigne, ô mon Jésus, que Vous êtes l'instituteur du Sacrement de Baptême » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière des Parrains et Marraines de Baptême « Seigneur, faites-moi connaître les qualités et les obligations des Parrains et des Marraines » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière sur le Pardon « Ô mon Dieu, que Votre vengeance est terrible ! » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière du pécheur pénitent « Dieu Tout-Puissant, ayez pitié de ce misérable qui sollicite sa grâce avec des larmes de tristesse et de joie » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière pour obéir à la Volonté de Dieu « Je reconnais, ô mon Dieu avec les Saints, que l'Obéissance comprend en abrégé toutes les Vertus » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière pour obtenir la vraie Humilité « Faites, ô mon Dieu, que mon humilité extérieure ne soit que la fidèle expression de mes sentiments intérieurs » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière pour acquérir la Modestie « Ô mon Dieu, que je désire d'avoir cette aimable vertu de la Modestie » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière pour être Patient dans la Maladie « Je reconnais, ô mon Dieu, que j'ai souvent manqué de Patience dans les adversités » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière pour recevoir le Sacrement de l'Extrême-Onction « Ne permettez pas, Seigneur, que je sois privé de ce Sacrement à l'heure de la mort » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière pour la Saint Sylvestre le 31 décembre « Seigneur, en vue des Mérites de Saint Sylvestre, laissez-moi puiser dans le trésor des Indulgences ce qui est nécessaire à l'entière expiation de mes fautes » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière sur l’Ascension de Jésus-Christ « Puisque Vous montez au Ciel, ô mon Jésus, faites que j'apprenne à m'y élever » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière sur la descente de Jésus-Christ dans les Enfers « Ce sont les âmes des Justes, Seigneur Jésus, que Vous délivrez en descendant aux Enfers » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière sur notre Jugement Particulier « Ô Seigneur, nul homme vivant n'est capable de soutenir sa cause devant votre Tribunal, s'il n'est aidé de votre Miséricorde » de l’Abbé Joseph Reynaud
- La Prière sur le Jugement Général « Je crois, ô mon Jésus, qu'à la fin du monde Vous descendrez visiblement des Cieux pour juger tous les hommes » de l’Abbé Joseph Reynaud